Népal
Trek de Jomsom, Katmandou et Chitwan
J'ai choisi le Népal car cela faisait partie de mes rêves de visiter un jour ce pays dont le monde "hippie" à fait son emblème. Le rêve de se rapprocher des sommets himalayens... Nous devions initialement partir à deux (ma femme et moi), mais notre projet attira l'attention de certains membres de notre famille et amis et nous avons finalement été huit pour ce voyage. C'était bien la première fois que nous partions si nombreux !
La dégradation des problèmes politiques du pays était à prendre en considération et les risques devaient être évalués avant notre départ. J'avais pour cela effectué beaucoup de recherches sur Internet afin de prendre la température auprès de personnes qui avaient soit récemment séjourné au Népal, soit y séjournaient encore. Mais quasiment tous les témoignages se recoupaient et le risque ne semblait pas plus élevé que se retrouver en pleine nuit dans certains quartiers de nos villes européennes... Nous étions par ailleurs très motivés et ces circonstances politiques n'ont donc pas été un frein à notre départ.
Nous avons préparé nos chevilles et nos mollets au cours des semaines précédant le départ par le biais de balades pédestres que j'avais organisées dans nos petites montagnes (les Vosges) puisque l'un des objectifs de ce voyage était un petit trek de 10/11 jours sur une distance de 150 km en individuel (c'est-à-dire sans guide), mais accompagnés de porteurs. Pour ce trek, nous avions pris la précaution de pré-réserver par e-mail 2 x 2 porteurs auprès le l'agence "Les Portes de l'Aventure" (www.portesaventure.com). Les autres objectifs de notre séjour au Népal étaient de passer quelques temps au chaud dans le Teraï (plaine du Népal) et pour finir, passer une semaine dans les villes, à savoir Katmandou et ses environs...
Nous sommes partis munis des guides "Lonely Planet" et "Le Guide du Routard".
Le début de notre périple s'est fait à quatre personnes (mes parents, ma femme, et moi). Les quatre autres personnes devant nous rejoindre une semaine plus tard, aux 3/4 du trek.
Notre itinéraire
Les nuits | Les visites |
---|---|
1 nuit dans l'avion | |
2 nuits à Katmandou | Katmandou - Thamel - Swayambhunath - Durbar Square de Katmandou |
1 nuit à Pokhara | Pokhara |
10 nuits en trek | Trek de Jomsom |
3 nuits à Pokhara | Pokhara |
4 nuits à Sauraha | Sauraha - Parc national de Chitwan |
2 nuits à Katmandou | Katmandou - Thamel - Patan - Durbar Square de Patan |
1 nuit à Nagarkot | Nagarkot - Changu Narayan |
2 nuits à Bhaktapur | Bhaktapur - Durbar Square de Bhaktapur |
1 nuit à Bodnath | Bodnath - Pashupatinath |
1 nuit à Katmandou | Katmandou - Thamel |
1 nuit à Doha (Qatar) | Doha (Qatar) |
1 nuit à l'aéroport de Francfort |
Aller au Népal
Le voyage aller s'est effectué en deux vols d'une durée totale de 10h30, plus l'escale. Un premier vol de Francfort (Allemagne) à Doha (Qatar), puis un second de Doha à Katmandou (Népal).
Billet d'avion pour le Népal
À l'aéroport de Katmandou, il nous a fallu établir un visa (26 EUR), démarches qui ont été très rapides.
Visa à Katmandou
Le visa népalais peut être établi au Népal même (aéroport). Son coût est de 26 EUR et est payable en Euro. Il faut impérativement emporter une photo d'identité (non photocopiée et découpée car il n'y avait pas de ciseaux sur place !).
Katmandou
Le premier contact avec Katmandou, capitale du Népal, furent les rabatteurs qui se trouvaient après la porte de sortie de l'aéroport, une meute (oui, le terme est correct !) contenue par plusieurs policiers qui les empêchaient fort heureusement de rentrer au sein de l'aéroport !
Prendre un taxi à l'aéroport
Afin d'éviter les grandes négociations avec les chauffeurs de taxi, il est possible de prendre des tickets pré-payés dans le dernier hall de l'aéroport, juste avant la sortie. Nous avons toutefois préféré négocier le taxi auprès des chauffeurs et croyez-moi, ce ne sont pas les taxis qui manquent !
Après avoir choisi et négocié le taxi (4 EUR qui ne correspondent pas au meilleur tarif négocié !), nous sommes partis en direction de Jyatha Thamel ou plus communément Thamel (quartier touristique de Katmandou) car nous avions prévu d'y passer deux nuits.
La première chose frappante, fut le nombre de militaires et de barrages routiers que nous avons rencontrés sur la route ! Cela s'expliquait par deux raisons : d'une part la célébration le jour même du mariage de la fille du roi et d'autre part la situation politique en cette période !
Situation politique
La situation politique du Népal n'est pas au mieux et a tendance à se dégrader !
Ces problèmes durent depuis 1996 et cela s'est empiré en septembre 2003 ; plus de 8 000 morts (aux dires des
médias) sont malheureusement à déplorer depuis le début de cette crise.
Pour plus de détail sur la situation politique actuelle du pays, consultez le site du
Ministère des Affaires Étrangères. Au jour d'aujourd'hui (août 2004), la situation au Népal s'est dégradée et le
Ministère des Affaires Étrangères déconseille tout voyage au Népal !
Quand nous y étions, seules trois régions étaient encore autorisées.
Je vous conseille donc de vous renseigner non seulement auprès du site du
Ministère des Affaires Étrangères, mais aussi sur les divers forums de discussions
que vous trouverez sur Internet et en prenant compte des messages postés par des personnes se trouvant là-bas !
J'ai fait de même lorsque j'y étais.
À chaque fois que j'avais un accès Internet, je postais des messages sur divers forums afin de rassurer les futurs voyageurs.
Je tiens toutefois à préciser que lors de notre voyage, nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité...
Nous voilà maintenant à la recherche d'un hôtel. Beaucoup de rabatteurs nous proposent leurs services, ceux-ci sont bien entendu commissionnés par les hôtels et il est généralement préférable de s'en passer si vous voulez encore avoir la possibilité de négocier.
Où dormir à Katmandou ?
Les prix et la qualité des hôtels de la capitale varient d'un hôtel à un autre. Nous avons trouvé des hôtels nous proposant la chambre à 1,60 EUR (ou plutôt 2 USD puisque les tarifs se négocient plutôt en Dollar américain ou en Roupie népalaise). Pour avoir une chambre propre, il faut plutôt compter 8 USD.
Voici 2 hébergements où nous avons logé :
- "Potala Guesthouse" (8 EUR la chambre coté cour ; 6 EUR la chambre coté rue ; propre ; service impeccable ; réserver ici)
- "Sidharta Garden Hotel" (tenu par un français ; très belles chambres de 7 à 16 EUR)
Nous avons finalement trouvé l'hôtel "Potala Guesthouse". Nous y sommes restés deux nuits.
Katmandou est à 1 300 m d'altitude et en cette saison le fond de l'air est assez frais. De plus le ciel était couvert.
Nous avons ensuite confirmé notre réservation de trekking auprès de l'agence "Les Portes de l'Aventure" (www.portesaventure.com) gérée par M. Tek (qui parle très bien le français !). Depuis la France, nous avions pré-réservé par e-mail un trek de 11 jours avec 2 porteurs. Le coût du trek s'est décomposé comme suit :
- 11 USD par personne pour le trajet aller Katmandou-Pokhara dans un bus climatisé (repas de midi inclus) ou 5 USD dans un bus simple
- un trajet aller-retour en bus pour les porteurs
- 7 USD par porteur par jour incluant leurs hébergements et leurs repas
- 63 USD pour le trajet Jomsom-Pokhara en avion par personne et 20 USD par porteur (les locaux paient un prix moins élevé que nous, les touristes)
Le coût total a donc été de 125 EUR par personne que nous avons dû régler de suite.
Ce soir-là, nous prendrons au "Pilgrims Garden Restaurant" notre premier plat typique du Népal (donc épicé !) (service impeccable, 5 EUR par personne le repas complet (repas, dessert et boissons)).
Swayambhunath
Le lendemain matin, petit déjeuner au "Pumpernickel Bakery" (0,80 EUR) où des petits déjeuner occidentaux sont servis. Puis nous partons à pied vers Swayambhunath. Nous parcourons rues et ruelles durant environ 1 heure et nous nous imprégnons petit à petit de la bruyante vie urbaine népalaise.
Swayambhunath est un temple bouddhiste implanté sur le sommet d'une colline. Plusieurs accès sont possibles, mais l'accès principal est un impressionnant escalier très long qui débute au bas de la colline et qui devient de plus en plus incliné au fur et à mesure que l'on gravite ses marches.
De nombreux singes nous accompagnent. D'ailleurs ce temple est surnommé "Monkey Temple". En-haut, l'entrée est payante pour les étrangers (0,50 EUR). Maigre contribution pour un magnifique endroit où l'on peut admirer temples et monastère, bouddhistes en prière et une belle vue sur Katmandou. Nous sommes redescendus par l'arrière de la colline (à faire) et avons été surpris de trouver d'autres temples ainsi qu'un jardin arboré avec un nombre incroyable de drapeaux de prières et encore et toujours une multitude de singes ! Nous avons visité cet endroit durant 2 bonnes heures...
Durbar Square
Nous prenons ensuite un taxi pour rejoindre le Durbar Square de Katmandou (1/2 heure de trajet).
Taxi à Katmandou
Les taxis à Katmandou sont nombreux et "bon marché". Ce sont généralement soit de petites voitures standards soit des fourgonnettes. Les tarifs sont à négocier avant de monter. Il faut compter environ 4,50 EUR pour un trajet d'une heure de taxi par véhicule. Cela varie toutefois selon la taille du véhicule.
Un "Durbar Square" correspond à un regroupement de temples autour du palais royal au centre d'une ville. Celui que nous avons visité ce jour-là se trouve dans Katmandou même. L'accès y est payant (2,20 EUR). Il n'y a pas vraiment d'enceinte délimitant le Durbar Square, puisque celui-ci est intégré dans la ville, alors pour faire payer les touristes, plusieurs caisses sont placées sur les différentes voies qui y accèdent. Un ticket vous permet d'entrer et de sortir comme bon vous semble, voire même sur plusieurs jours dans certain cas.
Ce qui nous attendait alors était imprévisible : une vue et une sensation à vous couper le souffle. Les véhicules motorisés ne sont pas autorisés à pénétrer dans le Durbar Square, donc imaginez temples bouddhistes et hindouistes autour desquels circulent les népalais (à pied ou en rickshaw (pousse-pousse à vélo)), sadhus (prononcer "sadou" - il s'agit d'un homme qui consacre sa vie à la religion hindou), les cloches des temples qui retentissent et l'odeur d'encens mélangée à toutes sortes d'autres odeurs...
La visite complète nous prendra toute l'après-midi. Puis nous rentrerons à pied vers Thamel avec l'agréable surprise de rencontrer encore et encore des temples, des marchés, des ruelles inondées de piétons, voitures, d'auto-rickshaws (véhicule motorisé à 3 roues), rickshaws (version non motorisée) ou de vaches sacrées... Le tout dans un brouhaha un peu pénible pour nos oreilles. Nous avons rejoint notre hôtel bien fatigués de cette première journée.
Notre soirée s'est terminée au "Decheling Tibetan Restaurant" à Thamel où nous avons savouré une délicieuse spécialité tibétaine (menu avec de nombreux plats pour 9 EUR : délicieux et service impeccable).
Le lendemain matin nous quittons l'hôtel à pied en direction de l'arrêt où nous attend notre bus réservé deux jours auparavant. Nous marchons 20 minutes dans les ruelles vides de la ville (il est encore tôt) pour rejoindre la compagnie de bus "Golden Travels". Nous embarquons dans un bus de qualité inférieure à celui prévu. On nous explique que le bus initial est en panne ! En dehors de cet imprévu, tout le reste du trajet fut parfait : distribution de bouteilles d'eau, de petits biscuits et de bonbons durant le trajet. Le repas de midi a été pris à mi-parcours dans un bon restaurant en plein air (rappel du prix total : 11 USD / personne repas compris). Le trajet durera 7 heures et ne sera que très rarement interrompu par les contrôles routiers militaires.
Contrôle militaire sur les routes
Il y a de nombreux contrôles (check point) militaires sur la route entre Katmandou et Pokhara, ce qui peut prolonger de plusieurs heures la durée d'un trajet. Pour éviter cela, nous avons préféré choisir un bus peu fréquenté par les locaux (donc plus cher, rappel 11 USD), ceux-ci sont moins contrôlés ; un militaire rentre parfois dans le bus, jette un coup d'œil et nous permet de repartir. Pendant ce temps, les bus "locaux" sont systématiquement arrêtés et contrôlés par une évacuation totale des personnes du bus. Nous avons pu voir de longues files de bus attendant leur tour pour le contrôle.
La route est belle, elle commence par passer un col, puis longe la rivière Trisuli.
Pokhara
Nous arrivons enfin à Pokhara. À peine sortis du bus, nous voilà à nouveau envahis de rabatteurs... Nous nous dirigeons directement vers l'hôtel "Nirvana" puisque j'avais défini à l'avance ce lieu de rencontre avec nos 2 porteurs pour le trek qui devait débuter le lendemain.
Où dormir à Pokhara ?
Voici un hébergement où nous avons logé :
- "Nirvana" (de 7 EUR la chambre "luxe" à 3,50 EUR la chambre "classique" ; superbes chambres et jardin ; propose un Landry Service ; hotelnirvana@hotmail.com ; tél. 977-61-523332 ; réserver ici)
Comme prévu, Shyam et Nabin sont au rendez-vous et nous proposent de passer nous chercher le lendemain matin pour le départ.
Permis de trekking
Un permis de trek est obligatoire pour faire les Annapurnas, celui-ci coûte 2000 NPR (22 EUR). Il est à retirer à Katmandou ou à Pokhara au bureau ACAP (Annapurna Conservation Area Project). Attention aux horaires d'ouverture du bureau de Pokhara : de mi-novembre à mi-février 9h00-15h30 et le reste du temps 9h00-16h30. Pensez aussi à vous munir de deux photos d'identité.
L'heure tardive de notre arrivée à Pokhara nous empêche malheureusement de souscrire de suite notre permis de trekker. Cela nous obligera donc à nous représenter le lendemain à l'ACAP... Et comme ce bureau n'ouvre ses portes qu'à 9h, cela repoussera d'autant le début de notre trek !
... Et dire que nous étions une journée complète à Katmandou et que nous aurions pu établir nos permis là-bas ! Mais nous prenons notre mal en patience en dépit de notre hâte à partir à la découverte de cette merveilleuse chaîne himalayenne qui nous attend !
Pokhara, qui est la 2ème ville du Népal, est implantée à 830 m d'altitude, soit 500 m de moins que Katmandou ; il y fait donc plus chaud. Notre hôtel se trouve dans le quartier touristique (appelé "Lakeside" ou "Baidam") de la ville situé juste à côté du grand et superbe lac Phewa.
Le lendemain matin, nos porteurs nous retrouvent à l'hôtel pour prendre nos sacs. Nous avons fait un tri et nous confions quelques affaires à l'hôtel qui accepte de les garder jusqu'au retour de notre trek (les sacs seront entreposés dans une salle fermée à clé). Nous prenons également quelques affaires pour la journée dans nos petits sacs à dos (que nous porterons nous-mêmes). Le grand sac à dos que nous confions à notre porteur pèse environ 20 kg (Emmanuelle et moi avons regroupés nos affaires dans un seul de nos sacs pour que celui-ci soit plus "confortable" pour notre porteur).
Pour bien commencer notre périple de 11 jours et en attendant l'ouverture de l'ACAP, nous invitons Shyam et Nabin à partager notre petit déjeuner.
À 9 heures, nous cherchons comme prévu nos permis de trekking.
Le trek ne démarre pas à Pokhara même, mais à Naya Pul. On peut s'y rendre en bus ou en taxi. Afin de gagner du temps et au vue de l'heure tardive de notre départ, nous avions réservé, la veille au soir, deux taxis auxquels nous avions donné rendez-vous le lendemain matin à 9h30 au bureau de l'ACAP.
Mais cela ne se passera pas tout à fait comme prévu...
Nos deux taxis réservés la veille sont bien au rendez-vous, mais à ces derniers s'ajoutent deux autres taxis (apparemment des "connaissances" de nos porteurs) réservés directement par Shyam et Nabin.
Nous leur avions pourtant bien précisé que nous avions déjà réservé les taxis pour Naya Pul ! Petit quiproquo (volontaire ou non, nous ne le saurons jamais !) mais le problème reste entier : nous avons 4 taxis ! Pendant que nous terminons les formalités dans le bureau de l'ACAP, les chauffeurs de taxi ainsi que nos porteurs commencent à se disputer et cela dégénère... en bagarre générale !!! Nous essayons tant bien que mal de nous interposer entre ces deux mêlées afin de calmer tout le monde. Finalement, Jeannot donnera discrètement une petite somme d'argent aux deux chauffeurs de taxi que nous avions nous-mêmes réservés et nous embarquerons dans les 2 autres taxis.
Notre périple débutait mal... mais après quelques explications et mises aux points avec nos porteurs, tout rentrera dans l'ordre et ce moment "agité" sera vite oublié !
20 minutes de route plus tard, nos taxis sont arrêtés par un poste de contrôle. Voilà que nous assistons à une arrestation un peu musclée d'une personne que nous voyons à terre. Le militaire qui contrôla nos papiers nous donna quelques brèves explications qui nous rassurèrent mais que d'émotions en un laps de temps aussi réduit !
Nous arrivons enfin à Naya Pul après 1h30 de trajet sur une route de montagne sinueuse à n'en plus finir !
Trek de Jomsom
Mon choix s'est porté sur le "Trek de Jomsom" qui est une petite partie du "Tour des Annapurna".
Jomsom (ou Jomosom) est un village qui possède un aérodrome où il est possible de faire des aller et/ou retour avec Pokhara (en avion bien évidemment !). Cette facilité a favorisé l'arrivée de petits randonneurs sur ce trek et a donc favorisé le développement touristique tout au long du parcours. Le "Tour des Annapurna", quant à lui, est plus physique et s'adresse donc à des randonneurs confirmés.
J'avais estimé la durée de ce trek à environ 10 à 11 jours avec un rythme de marche relativement "cool". Seuls 10 jours ont été nécessaires pour le boucler. L'itinéraire décidé était le suivant : départ à Naya Pul, direction Jomsom, puis Muktinath (le but), demi-tour sur Jomsom puis regagner Pokhara en avion, soit une distance de 150 km à pied et un dénivelé total de 2 600 m.
En résumé, il était prévu que les deux premiers jours, le dénivelé soit important (1 700 m en montée), le troisième jour, descente de 1 600 m, puis remontée progressive de 1 600 m les 4 jours suivants, au terme desquels nos 4 amis et leurs deux porteurs nous rejoindraient par avion. Le huitième jour, montée de 700 m, puis journée complète dans les environs de Muktinath pour ensuite rebrousser chemin et redescendre le dixième jour à Jomsom (800 m de descente) afin de prendre tous ensemble l'avion qui nous ramènerait à Pokhara.
Deux autres alternatives étaient toutefois possibles. La première était de faire cet itinéraire en sens inverse : parcours plus facile puisque principalement de la descente. L'autre alternative était de contourner le col de Ghorapani en démarrant le trek à Beni : plus facile puisque la première longue montée de 1 700 m était évitée...
Préparation au trek
Au vu de notre expérience, nous pensons qu'un minimum d'entraînement est nécessaire pour effectuer ce trek. Pour notre part, nous nous étions entraînés quelques semaines (chaque week-end) dans nos montagnes vosgiennes par des randonnées de 10 à 15 km ce qui nous a permis de préparer notre corps à cette épreuve physique (pratiquement pas de courbatures si ce n'est au niveau des chevilles (dû à l'inclinaison importante des montées))...
Nous voilà partis pour cette merveilleuse aventure... (enfin, nous l'espérons !)
Résumé du trek
Étape | Itinéraire | Dénivelé | Durée |
---|---|---|---|
1 | Nayapul (1 070 m) - Tikedungha (1 480 m) | + 410 m | 4h30 |
2 | Tikedungha (1 480 m) - Ghorapani (2 750 m) | + 1 270 m | 8h30 |
3 | Ghorapani (2 750 m) - Tatopani (1 190 m) | - 1 560 m | 8h00 |
4 | Tatopani (1 190 m) - Rupse Chhahara (1 560 m) | + 370 m | 4h00 |
5 | Rupse Chhahara (1 560 m) - Kalopani (2 550 m) | + 990 m | 8h00 |
6 | Kalopani (2 550 m) - Marpha (2 670 m) | + 120 m | 7h30 |
7 | Marpha (2 670 m) - Kagbeni (2 810 m) | + 140 m | 7h30 |
8 | Kagbeni (2 810 m) - Jharkot (3 550 m) | + 740 m | 4h00 |
9 | Jharkot (3 550 m) - Muktinath (3 700 m) - Jharkot | + 150 m / - 150 m | 1h30 / 1h00 |
10 | Jharkot (3 550 m) - Jomsom (2 720 m) | - 830 m | 6h00 |
11 (avion) | Jomsom (2 720 m) - Pokhara (830 m) | - 1 890 m | 0h30 |
1ère étape : Nayapul (1 070 m) - Tikedungha (1 480 m) ; +410m/4h30
Première étape courte puisque il est presque midi lorsque nous débutons notre trek. Nayapul se trouve en bordure de route et les taxis nous ont déposés à l'endroit même où débute notre parcours. Nous descendons quelques dizaines de mètres pour rejoindre un petit pont qui nous permet de traverser la rivière. Après ce pont, nous attend notre première montée ! Nous nous arrêtons un peu plus tard au village de Matathanti pour déjeuner (2 EUR).
Repas sur le trek de Jomsom
Nous avons été surpris par la variété des plats proposés tout au long du trek. Les repas ne sont pas chers,
compter en moyenne 250 NPR (2,77 EUR) par repas (boisson et dessert inclus). Vous pouvez manger pour encore moins
cher, à condition de choisir des plats typiquement népalais.
Voici une petite liste exhaustive de plats que vous pourrez trouver au cours de ce trek :
- Dahl Bat ou ou Dhal Bat ou Dal Bhaat ou encore Dal Bath (plat népalais qui se mange normalement avec les doigts, composé de riz, lentilles, sauces aux légumes et quelque fois un peu de viande (du Yak)).
- Momo aux légumes ou à la viande (plat népalais qui ressemble à de gros raviolis cuits à la vapeur ou éventuellement frits) (légèrement épicé).
- Riz avec garniture ou non, cuit à l'eau ou frit (non épicé).
- Diverses soupes.
- Tibetan Bread (délicieux pain tibétain frit dans l'huile).
- Chapati (pain plat en forme de crêpe).
- Pizza (toutes sortes de composition mais surtout des légumes, plus petites que nos pizzas italiennes) (non épicé).
- Show-mein (spaghettis avec diverses garnitures (légumes et/ou viande) sautés à la poêle) (non épicé).
- Tarte aux pommes et ApfelStrudel.
- Crumble aux pommes.
Il fait très chaud et nous marchons en short et tee-shirt (enfin les shorts, juste pour moi et Jeannot). Nous croisons de nombreuses caravanes d'ânes et sommes dépassés (!) par des népalais qui portent d'immenses sacs sur leurs dos ! Nous croisons également de nombreux "marchands de mandarines" que nous allégeons d'une bonne partie de leur stock (il ne faut pas oublier que nous sommes 6 !) et nous nous délectons de ces mandarines gorgées de soleil qui nous permettent de nous désaltérer et de faire le plein de vitamines ! De nombreux travailleurs vaquent dans les champs derrière leur charrue tirée par des bœufs... Pour une première journée, nous en prenons plein les yeux !
Notre première étape se termine au village de Tikedungha que nous atteignons bien fatigués malgré seulement la demie-journée de marche ! Nous prenons nos chambres au "Chandra Guest House" (chambre et toilettes propres, bon repas).
Où dormir sur le trek de Jomsom ?
Le "Trek de Jomsom" traverse de nombreux villages ce qui facilite le trekking puisque les affaires pour bivouaquer ne sont pas nécessaires. Beaucoup de villageois affichent leur activité touristique en prenant les noms de "Guest House", "Lodge", "Hôtel" ou "Restaurant", donc il est difficile de les rater. Le prix et le confort varient d'un village à un autre. Un hébergement sommaire mais propre coûte en moyenne 100 NPR (1,11 EUR) par chambre. Généralement, vous dînez au même endroit et vous pouvez également y prendre votre petit-déjeuner.
Nous passons une bonne nuit même si Jane et Jeannot ont eu la visite d'une petite souris un peu bruyante dans leur chambre !
2ème étape : Tikedungha (1 480 m) - Ghorapani (2 750 m) ; +1270m/8h30
Après le petit-déjeuner, nous repartons pour une longue et dure journée (sûrement la plus dure de tout le trek - presque 1 300 m de montée). Nous commençons par une longue et raide montée (500 m de dénivelé) jusqu'au village d'Ulleri. Ensuite la pente devient plus douce jusqu'à Banthanti où nous déjeunons (restaurant "Green Hill View Lodge"). Puis nous traversons une forêt semie-tropicale de rhododendrons jusqu'à Ghorapani (ou Ghorepani) en passant par le village de Nangi Thani où nous nous arrêtons pour prendre un verre.
Nous atteignons enfin le village de Deaurali qui se situe sur le col. Ce village est souvent confondu avec Ghorapani qui est plus fréquemment mentionné dans les guides. Nous sommes extenués mais la vue des sommets qui s'offrent à nous, nous fait vite oublier nos souffrances de la journée !
Mais voilà que la nuit commence à tomber et il nous faut vite trouver un hébergement ! Le "Sunny Lodge & Restaurant" nous paraît tout indiqué. Celui-ci se trouve à droite et en retrait du sentier principal, à côté d'un terrain de basket. Il possède plusieurs petits chalets de deux chambres, très propres et tous mignons avec une superbe vue sur la vallée et les grands sommets enneigés ! Un hébergement que nous trouvons au-delà de nos espérances en matière d'habitation ! (d'ailleurs le meilleur de tout le trek) Nous négocions la chambre à 100 NPR (1,11 EUR). Le froid commence vraiment à se faire sentir et nous nous précipitons dans l'agréable salle à manger où ronronne un poêle à bois. La cuisine est excellente et c'est ici que nous savourerons le meilleur thé népalais de tout notre séjour ! Comme presque tous les soirs, nous prenons une douche, puisque la plupart des hébergements sont équipés de douches (chaudes, tièdes ou froides suivant l'endroit !). C'est la sortie de la douche qui est en fait le plus difficile car pour éviter de mouiller ses affaires, il est préférable de sortir de la douche... c'est-à-dire s'habiller dehors où il commence à faire un froid glacial !!! Le truc : quelqu'un attend devant la douche avec les habits de celui qui se douche et les lui passe une fois séché afin de gagner en rapidité ! Je crois que nous avons battu nos records pour nous rhabiller !!!
Après une bonne nuit réparatrice, je me lève à 6h (avant les autres) car je souhaite monter à "Poon Hill" (ou "Pun Hill") qui se trouve à 3 210 m d'altitude et ce, afin d'assister au lever du soleil. Nabin (l'un des porteurs) m'accompagne et nous marchons... ou plutôt, nous courons au sommet (30 min) ! Il fait très froid, tout est gelé et la lumière du jour qui pointe à l'horizon nous permet de marcher sans lampe de poche. Nous arrivons juste à temps pour observer le lever du soleil... C'est alors que je découvre une cinquantaine de personnes autour de moi qui elles aussi attendent ce fameux lever qui serait l'un des plus beau du Népal ! Une tour d'observation permet de gagner quelques mètres d'altitude. Un beau lever de soleil... sans plus... :o( Puis nous redescendons à Deaurali pour rejoindre les autres et prendre notre petit déjeuner.
Maoïste à Ghorapani
C'est à Ghorapani qu'il est courant de rencontrer des maoïstes ; ces derniers font appel à votre générosité et vous réclament, avec le sourire, votre contribution à l'impôt révolutionnaire (autrement dit, vous vous faites racketter ! - il est d'ailleurs conseillé de répondre favorablement à leur demande sous peine d'être interdit de trek !) Nous étions préparés à cette éventualité, mais n'avons fort heureusement rencontré aucun maoïste. Au dire des népalais, ces derniers seraient partis un peu plus loin ! Finalement, de tout le trek, nous n'avons jamais été rackettés !
3ème étape : Ghorapani (2 750 m) - Tatopani (1 190 m) ; -1560m/8h
Nous voilà repartis pour une nouvelle longue et dure journée, mais cette fois-ci en descente abrupte ! Eh oui, il nous faut malheureusement descendre tout ce que nous avons monté durant les deux premiers jours de trek, soit 1 600 m ! Ce tronçon est magnifique : nous traversons plusieurs très jolis villages, longeons des hectares de cultures en étage et apercevons de nombreux orangers qui bordent les chemins et dont la couleur éclatante des fruits luit sous un soleil étincelant.
Nous déjeunons sur le chemin dans le village de Sikha. En fin de journée, nos genoux nous font souffrir... De plus, je commence à ressentir des douleurs abdominales (peut-être la "tourista" ou alors les kilos de mandarines et oranges que j'ai ingurgités tout au long de la journée !). Nous arrivons enfin au fond de la vallée où s'écoule la rivière "Kali Gandaki", que nous longerons durant les 4 prochains jours. Nous traversons deux ponts suspendus pour amorcer une nouvelle montée d'environ 1h jusqu'à Tatopani où nous nous arrêtons car la nuit approche. Tatopani est situé sur une falaise où "La Kali Gandaki" s'écoule en contrebas. Nos pas nous mènent au "Dhaulagiri Lodge & Restaurant" et la personne qui nous accueille nous invite à visiter de petits chalets éparpillés dans un superbe jardin fleuri que nous devinons à la lueur du jour qui se couche. Les chambres sont d'une propreté plus que douteuse (et la cuisine s'est avérée très moyenne), mais ce soir-là, nous n'avons plus la force de comparer avec d'autres lodges et nous prenons donc les premières chambres visitées.
Avant le dîner, nous nous précipitons dans les thermes de Tatopani situés au bas de la falaise. Il s'agit en fait de bassins en béton construits en bordure de rivière. Plusieurs sources d'eau bouillante sortent de la montagne et certaines sont recueillies dans les bassins. De l'eau froide est rajoutée dans certains d'entre eux afin d'en baisser la température. Quel délice...! Surtout après la journée qui vient de s'écouler ! L'accès des thermes est payant (10 NPR (0,11 EUR) par personne). Une faible lumière (quelques ampoules) éclaire les bassins et de la musique népalaise enchante ce paisible endroit.
Remarque : dans les bassins, faites attention à l'endroit où vous vous asseyez car je me suis pris plusieurs fois des morceaux de brosse métallique rouillés dans les fesses !!! (c'est avec ces brosses que le béton du bassin est nettoyé)
Nous dînons ensuite au restaurant du Lodge et terminerons cette agréable soirée par la reprise en chœur, un verre à la main, de chansons traditionnelles népalaises entonnées par l'ensemble des porteurs qui se trouvent au restaurant sur les notes entraînantes d'une guitare !
Nous ne comprenons évidemment pas les paroles des chansons mais nous ressentons cette convivialité et cette chaleur que souhaitent nous faire partager nos compagnons népalais de la soirée... Inoubliable...
Le lendemain matin, moi et Jeannot barbotons une nouvelle fois avec plaisir dans ces thermes d'un autre monde avant de prendre notre petit-déjeuner avec le reste du groupe pour repartir ensuite pour une nouvelle étape.
4ème étape : Tatopani (1 190 m) - Rupse Chhahara (1 560 m) ; +370m/4h
Le départ de Tatopani se fait à 11 heures, horaire que nous avions défini la veille avec Shyam et Nabin.
Un départ tardif et une petite étape, car nous avons physiquement du mal à récupérer de nos journées d'efforts précédentes. Donc seulement 4 h de marche au programme et surtout moins de 400 m de dénivelé : une broutille !
Nous longeons la rivière "Kali Gandhaki" et décidons de clore cette 4ème étape au village de "Rupse Chhahara". Nous apprécions le calme de ce tout petit village et choisissons de nous loger au "Rockland Guest House" (accueil très chaleureux - ambiance familiale). Nous passons la fin de l'après-midi à nous reposer, les doigts de pied en éventail (il faut bien faire sécher nos chaussures après les litres de sueur que nous avons déversés !), en prenant un verre sur la terrasse qui jouxte la maison et en observant une grande cascade qui se jette de la falaise sous nos yeux. Nous avons de belles petites chambres, sommaires mais très propres. Nous demandons à pouvoir assister à la préparation de notre repas et partageons avec joie le cadre de vie de cette famille qui nous accueille chez elle... Nous dînerons comme des rois et finirons notre repas par un délicieux "ApfelStrudel" dont je ne dévoilerai pas la recette, secret professionnel oblige !!! ;o))
Nous étions apparemment les seuls touristes à nous être arrêtés dans ce village. Ce dernier sera malheureusement amené à disparaître, puisqu'une partie a déjà été emportée par la rivière lors des dernières grandes crues d'été.
Pendant ce temps, à plus de 200 km de là, Christelle, Damien, Véronique et Jérôme arrivent au Népal par un vol Paris-Doha-Katmandou et s'apprêtent à passer leur première nuit au Népal...
5ème étape : Rupse Chhahara (1 560 m) - Kalopani (2 550 m) ; +990m/8h
Le lendemain, après un copieux petit-déjeuner, nous repartons, en pleine forme, pour une étape plus longue que le jour d'avant et toujours aussi riche en paysages magnifiques !
Juste après notre départ, nous passons à côté de la grande cascade de Rupse Chhahara, puis une longue et dure montée nous mène jusqu'à Tal Bagar. Ce parcours, très encaissé dans la vallée, se trouve presque tout le temps à l'ombre et il y fait donc plus froid. À Tal Bagar, nous entrons dans le district du Mustang. Tout de suite après, nous traversons un très grand pont suspendu. À l'autre extrémité, un poste militaire où l'on contrôle nos permis et ceux de nos porteurs.
4h après notre départ, nous arrivons à Ghasa dont le monastère trône à l'entrée du village. Nous déjeunons au "National Guest House" (à l'autre extrémité du village) qui propose de belles chambres pour 100 NPR.
Pendant ce temps, Christelle, Damien, Véronique et Jérôme passent la journée dans un bus pour rejoindre Pokhara...
Après Ghasa, la vallée s'élargit et le paysage devient plus aride. La montée est raide mais la vue imprenable ! Nous avons devant nous, le sommet du Dhaulagiri qui culmine à 8 167 m d'altitude, ainsi qu'un glacier sur sa droite.
Le vent se lève et de grosses bourrasques nous font avaler du sable. En fin de journée, après un dernier pont, une dernière montée nous attend, encore plus dure que les précédentes, et ce jusqu'à Lete ! Ensuite, et pour le bonheur de nos jambes, le chemin devient presque plat !
Nous rencontrons un nouveau poste de police et nos permis de trek et ceux de nos porteurs sont encore une fois examinés.
Nous arrivons à la tombée de la nuit au village de Kalopani et nous logeons au "Kasturee Guest House" (propre, grandes chambres, bonne cuisine, table chauffante).
- Table chauffante
-
Certains hébergements disposent de tables recouvertes d'une grande couverture qui tombe sur les cuisses lorsque l'on est assis. Un petit seau métallique contenant des braises chaudes est glissé sous la table et régulièrement rechargé en braises rougeoyantes. Dans certains cas, il s'agit d'un chauffage au pétrole. Ce système est très efficace et vraiment agréable... sauf lorsque la température est trop élevée (trop de braises !) et que l'on sent notre corps bouillir par moment !!! À partir de Kalopani, nous aurons droit à ce type de table dans tous nos hébergements.
La nuit s'annonce très froide. Les chambres ne sont, bien entendu, pas chauffées et il faut s'armer de beaucoup de courage lorsque l'on sort de la douche (!) ou encore lorsque l'on passe de la salle à manger à la chambre (où il fait environ 5 à 10 °C !) !!!
Le lendemain matin, Emmanuelle découvrira même ses chaussettes qu'elle avait suspendues dehors toutes raides. Elles avaient gelé au cours de la nuit !
6ème étape : Kalopani (2 550 m) - Marpha (2 670 m) ; +120m/7h30
Aujourd'hui, une étape avec moins de dénivelé : seulement + 100 m (!) mais un parcours très ondulé (de nombreuses montées et descentes). La vallée s'élargit et le lit de la rivière prend des dimensions impressionnantes... L'on peut aisément imaginer cette même rivière indomptable en période de mousson ! En cette saison, seul le centre du lit est occupé ce qui nous permet de marcher quelques kilomètres dans le lit à sec plutôt que de marcher en surplomb de la rivière sur le sentier habituellement emprunté (très ondulé et fatiguant).
Pendant ce temps, Christelle, Damien, Véronique et Jérôme, ainsi que leurs 2 porteurs, arrivent à Jomsom par un vol Pokhara-Jomsom et s'apprêtent à descendre sur Marpha, notre lieu de rendez-vous...
Nous traversons le très beau village de Larjung et apercevons d'innombrables champs de pommiers puisque c'est à cette altitude que ces arbres fruitiers croissent en abondance au Népal. La région est d'ailleurs réputée pour son "eau de vie" de pommes ou de pêches.
Après Larjung, le sentier creusé dans la roche longe la rive gauche de la rivière. Cette région est également connue pour le vent qui y souffle et qui justement devient de plus en plus fort au fur et à mesure que la journée avance. Il arrive du bas de la vallée, c'est-à-dire qu'il souffle du sud vers le nord, et nous le sentons donc dans notre dos. Il est recommandé de commencer cette étape tôt le matin car plus on approche de Tukuche (après Larjung), plus le vent devient terrible (violent et froid), presque insupportable. Nous plaignons les quelques touristes que nous croisons en sens inverse. Des bourrasques de vent soulèvent poussière et sable et nous devons nous protéger les yeux. En arrivant à Tukuche, le vent est si violent qu'il nous soulève presque ce qui ne nous facilite pas la traversée d'un dernier petit pont de bois !
Pendant ce temps, Christelle, Damien, Véronique et Jérôme rejoignent Marpha et s'y installent comme convenu. Ils décident d'aller à notre rencontre en continuant la descente vers Tukuche...
Tukuche est entouré d'une enceinte qui protège le village des vents violents. Nous y retrouvons donc le calme et la chaleur. Nous nous restaurons chez de sympathiques habitants, le "Sunil Guest House", où nous achetons également des fruits séchés (abricots et pommes) ainsi que du cidre fait maison. Tuckuche est vraiment magnifique et les façades des maisons si pittoresques...
Nous reprenons notre route, pour une fois très facile (!), en direction de Marpha, notre point de rendez-vous. Le paysage devient très aride...
Sur le chemin, nous pensons reconnaître les silhouettes de Christelle et Damien et effectivement, quelques dizaines de mètres plus loin, nous les retrouvons avec joie marchant à notre rencontre !
Puis arrivent Véronique et Jérôme : quelle émotion de se retrouver là, tous ensembles, à des milliers de kilomètres de chez nous ! Après embrassades et courte discussion, nous nous séparons à nouveau afin de continuer notre chemin vers Marpha, l'endroit où nous nous retrouverons définitivement le même soir. Pendant ce temps, nos 4 compagnons iront à leur tour visiter Tukuche.
À Marpha, nous visitons une distillerie artisanale où l'on nous invite à déguster cette "eau de vie du terroir". Jeannot n'a pas résisté à l'achat de bouteilles pour sa consommation personnelle (une de pommes et une autre de pêches !). Marpha, qui est construit tout en longueur, est un magnifique petit village surplombé par un monastère.
Nous rejoignons enfin l'hôtel "Mount Villa" où se sont installés Christelle, Damien, Véro et Jérôme ainsi que leurs porteurs. L'hôtel est d'un confort bien supérieur aux chambres que nous avions jusqu'à présent (et le prix passe évidemment du simple au double !). Après une bonne douche (c'est la première fois que nous avons la douche dans la chambre !), nous nous retrouvons tous pour le dîner (bonne restauration).
Nous voilà maintenant 12 (8 + 4 porteurs) à échanger les premières aventures de notre parcours...
7ème étape : Marpha (2 670 m) - Kagbeni (2 810 m) ; +140m/7h30
Après un bon petit déjeuner, nous voilà tous repartis. Le paysage devient monotone et toujours plus aride. Nous rejoignons tout d'abord Jomsom, village qui n'a pas beaucoup de charme, mais dont l'attrait majeur est de posséder un aérodrome ! C'est ici que Christelle, Damien, Véronique et Jérôme ont atterri et c'est d'ici que nous repartirons dans 4 jours. Pour ce faire, nous validons nos 12 billets en fixant une date et une heure de retour auprès de la compagnie "Cosmic Air", puisque nous avions tous, au préalable, acheté des billets "open" auprès de l'agence "Les Portes de l'Aventure" (www.portesaventure.com).
Les militaires vérifient une nouvelle fois nos permis au poste de contrôle situé au centre du village, puis nous partons en direction de Kagbeni. Nous marchons, non sans difficulté, dans la partie asséchée du lit de la rivière ; cette marche est fatigante de par le gravier et les cailloux que foulent nos pas. La qualité du paysage s'améliore au fur et à mesure que nous approchons de Kagbeni. Sur notre gauche, nous observons au loin des troglodytes.
Puis nous rejoignons la rive gauche de la rivière afin d'y emprunter un immense pont suspendu pour rejoindre la rive droite. Nous nous arrêtons un peu plus tard au tout petit village Eklai Bhatti où nous déjeunons au "Tibet Guest House" (bon, sauf tout ce qui est à base de pâte à pain !).
Puis il nous faut encore 1/2 heure de marche pour arriver enfin au village de Kagbeni.
Nous trouvons ce village vraiment surprenant et magnifique et tellement différent des autres villages que nous avons précédemment traversés. Une multitude de drapeaux de prières multicolores claquent au vent et nous faisons tourner, en longeant ces murs interminables, les rouleaux de prières sacrés. Les habitations ressemblent à celles que l'on peut trouver au Tibet. C'est ici que s'arrête le sentier longeant la rivière et il est interdit de s'aventurer plus en avant sans permis de trek spécifique (région du Mustang). Nous repartirons demain par la droite, en direction de Muktinath, le but de notre trek.
Il nous faut une bonne heure pour visiter Kagbeni, car il y a plein de petits passages à découvrir, c'est fabuleux !
Nous logeons et dînons au "New Asia", certainement l'un des hôtels les plus récents de notre trek et pas typique du tout ! Les plats sont bons (sauf le Dahl Bat qui est moyen), bon petit-déjeuner, grande chambre. À noter : de la poussière tombe du plafond dans les chambres du bas, lorsque celles du haut sont occupées ! Véro et Jérôme en ont malheureusement fait l'expérience...!
8ème étape : Kagbeni (2 810 m) - Jharkot (3 550 m) ; +740m/4h
Nous partons tôt le matin et commençons une dure ascension au milieu de ce paysage désertique, mais superbe.
Puis la montée devient plus douce. Notre huitième étape se termine à Jharkot où nous nous installons pour 2 nuits. Nous logeons et prenons tous nos repas au "Sonam" (cuisine excellente, de grandes chambres très propres, une grande salle à manger avec une grande baie vitrée et puis aussi... des braises sous la table pour nous réchauffer !).
Jharkot est un magnifique village très typique ; une bonne heure nous est nécessaire pour le visiter. Il ressemble beaucoup au village de Kagbeni. Au centre, un monastère peu également être visité. Plusieurs fois dans la journée, des moines bouddhistes soufflent dans ce qui peut ressembler à une grande trompette et le son étrange de cet instrument flotte sur les ruelles du village. Les maisons semblent être construites, re-construites, superposées, imbriquées... autrement dit... uniques !
Dans l'après-midi les quelques flocons qui se mettent à tomber nous rappellent que la température est très basse. Notre émerveillement devant la beauté de ces ruelles nous l'avait fait oublier ! Durant les 2 nuits passées à Jharkot, il n'y aura pas d'électricité dans le village et nous vivrons donc à la lueur de la bougie ! Pourtant, des poteaux électriques (tous neufs !) se dressent dans le village... Mais la bougie c'est bien plus amusant !
Les nuits sont très froides ; en journée, le soleil de midi nous aide à nous réchauffer mais nous gardons tout de même nos vestes chaudes !
9ème étape : Jharkot (3 550 m) - Muktinath (3700 m) ; +150m/1h ; Jharkot
Très tôt, le lendemain matin, Damien (très motivé... et il était bien le seul !!!) et Kumar (son porteur) partent à l'assaut du col de "Thorung La" à 5 416 m d'altitude.
Nous (c'est-à-dire le reste du groupe... qui a eu le droit de faire la grasse matinée !) quittons Jharkot pour Muktinath au courant de la matinée ; il nous faudra 1h pour atteindre ce village. Au dire des guides touristiques, Muktinath est un village très caractéristique du Népal à ne manquer sous aucun prétexte ! Mais nous avons malheureusement été déçus ! Aujourd'hui, Muktinath est rempli d'hôtels et n'a presque plus rien de typique, si ce n'est son monastère dont la visite vaut effectivement le détour. Ce monastère se trouve juste après le village, dans une enceinte regroupant plusieurs beaux temples.
De nombreux drapeaux de prières sont suspendus, comme à tous les temples bouddhistes d'ailleurs. Et dans l'un des temples se trouve une flamme "éternelle" qui brûle grâce à une émission naturelle de gaz.
Monastère de Muktinath
Le monastère se trouve à l'ombre jusqu'à 11h du matin. N'hésitez donc pas à y aller plus tard, ce qui sera non seulement favorable à la prise de photos mais qui vous permettra également d'y trouver la chaleur du soleil, non négligeable à cette époque de l'année !
Nous retournons au village après la visite du temple et nous déjeunons, au soleil, sur le toit de l' "Hotel Caravan".
Damien nous y rejoint, fatigué mais content de sa virée... L'ascension du col fut en l'occurrence difficile et glaciale. Kumar, qui n'avait qu'une paire de basket aux pieds, dû s'arrêter au cours de la montée car il souffrait du froid. Damien a donc continué seul son parcours jusqu'à ce que la fatigue prenne le dessus ; de plus, une migraine, qui avait débuté au cours de la montée, devenait de plus en plus oppressante. Il n'arriva donc malheureusement pas à atteindre le col "Thorung La", ce qui était en fait prévisible et qu'il n'ignorait pas, compte tenu des 1 900 m de dénivelé à monter puis à descendre, de la température négative avoisinant sûrement les -20 °C et du mal de l'altitude. Il lui semblait toutefois n'avoir plus été très loin du sommet !
Dans l'après-midi, nous redescendons tous lentement sur Jharkot où une nouvelle visite du village s'impose. Nous avons vite été entourés d'enfants ravis de cet imprévu que nous apportions à leurs jeux.
La journée se termina par un bain (dans un seau !) d'eau chaude et un excellent dîner (un bon Dahl Bat que nous avons mangé sans couvert avec la main droite, à "la népalaise" !).
10ème étape : Jharkot (3 550 m) - Jomsom (2 720 m) ; -830m/6h
Après le petit-déjeuner, le retour s'impose. Nous voilà sur le chemin vers Jomsom. La descente est douce dans un premier temps mais devient abrupte puisque nous "coupons" le sentier pour ne pas repasser par Kagbeni. Cette alternative nous permet de surplomber Kagbeni et la vallée de la "Kali Gandaki". Le sentier est même, de temps à autre, un peu dangereux !
Nous déjeunons à nouveau au "Tibet Guest House" à Eklai Bhatti (malgré la nourriture moyenne que nous avions à l'aller) puisque nos porteurs nous proposent de nous préparer eux-mêmes nos repas (pizza et strudel aux pommes) : ce fut réellement délicieux ! Dommage que ce talent caché ne fut découvert qu'à la fin du trek !
Nous longeons ensuite le côté gauche de la rivière pour rejoindre Jomsom. Nous affrontons à nouveau le vent, mais cette fois de face. Ces bourrasques, qui nous fouettent le visage et nous obligent à redoubler d'effort pour avancer, sont plus que désagréables !
À Jomsom, la plupart des hébergements affichent des prix plus élevés (environ 300 NPR, voire beaucoup plus) que sur le reste du trek ; nous trouvons tout de même un hôtel "Hotel Tilicho" dont les tarifs sont tout à fait corrects (60 NPR). Nous sommes accueillis par toute la famille et nous dînons autour d'une table chauffante dans un climat familial très agréable. Le repas est correct. Nous allions bientôt quitter nos porteurs et ce soir-là nous avons d'un commun accord offert le repas de leur choix à nos porteurs.
11ème étape en avion : Jomsom (2 720 m) - Pokhara (830 m) ; -1890m/0h30
Le lendemain, nous nous dirigeons vers l'aérodrome. Après quelques contrôles militaires et un peu d'attente, nous embarquons dans un petit avion de "Cosmic Air", d'environ 18 places.
Avion à Jomsom
Les décollages et atterrissages des avions (environ toutes les 1/2 heures) se font presque exclusivement le matin, du fait des vents violents qui soufflent à partir (environ) de 11 heures.
Avant le décollage, l'unique hôtesse de l'air nous distribue... du coton pour les oreilles ! Le décollage est en effet bruyant et impressionnant. L'avion descend en suivant la vallée de la "Kali Gandaki", et nous observons de haut le parcours de notre trek. La durée du vol sera d'environ 30 min.
Pokhara
Nous atterrissons sans problème sur l'aéroport de Pokhara et marchons encore une petite demie-heure en compagnie de Shyam, Nabin, Kumar et Doman pour rejoindre le "Nirvana Hotel" où nous avions laissé certaines de nos affaires.
Où dormir à Pokhara ?
Voici un hébergement où nous avons logé :
- "Nirvana" (de 7 EUR la chambre "luxe" à 3,50 EUR la chambre "classique" ; superbes chambres et jardin ; propose un Landry Service ; hotelnirvana@hotmail.com ; tél. 977-61-523332 ; réserver ici)
C'est ici que nous quitterons nos 4 porteurs non sans les avoir chaleureusement remerciés de nous avoir accompagnés et fait découvrir leur si merveilleux pays. Voilà un superbe trek de 10 jours qui se termine... Une magnifique expérience que nous ne pouvons que vous conseiller !
Pokhara, 2ème ville du Népal, située à 830 m d'altitude : chaleur et soleil sont au rendez-vous. Nous avons décidé d'y passer 3 jours afin de récupérer de nos 10 jours de marche. Sa proximité avec de hauts sommets et son grand lac Phewa, lui confère ce cadre magnifique et paisible...
Nous commençons par donner nos affaires à laver à l'hôtel ! Nous déjeunons ensuite au "Boomerang & Backery German" (boulangerie allemande) où nous savourons de délicieuses pâtisseries dans un beau jardin au bord du lac (environ 0,45 EUR la part de tarte ou de cake et 0,20 EUR le grand croissant !). Puis nous passons la journée à flâner à "Lakeside" (quartier touristique de Pokhara). Nous dînerons ce soir-là au "Moon Dance" (5 EUR le repas complet).
Le lendemain matin, petit-déjeuner au "Caffee Concerto" (excellent, moins de 1 EUR). Aujourd'hui nous pensons nous balader autour du lac en passant par le temple japonais sur le haut de la colline de l'autre côté du lac (visible de "Lakeside"). Nous nous dirigeons donc vers la banque "Nepal Rastra Bank" devant laquelle nous pouvons prendre un bus nous permettant de rejoindre la cascade "Devin Falls" (0,06 EUR) (cette dernière se trouve de l'autre côté du lac ; ).
La visite de la cascade "Devin Falls" s'impose (entrée 0,11 EUR), mais une grosse déception nous attend ! À la place de la belle et grande cascade que nous nous attendions à contempler, nous nous trouvons devant une toute petite cascade au fond d'un gouffre, le tout entouré d'une barrière !
De l'autre côté de la route (en face de la sortie de "Devin Falls") se trouve un camp de réfugiés tibétains ; nous y passons et trouvons un beau monastère à visiter . Ce midi, nous mangeons des fruits que nous avons achetés juste avant de prendre le bus.
En continuant à pied sur la route principale, nous passons un barrage militaire où nous demandons notre chemin pour accéder au temple japonais. Nous commençons une longue mais magnifique montée. Sur le sentier, nous rencontrons de nombreux enfants qui font quelques pas avec nous pour discuter. Nous partageons notre dernière pomme en autant de morceaux qu'il y a d'enfant et chacun prend son morceau en nous gratifiant d'un grand sourire et ce, sans aucune bousculade... Une petite fille au joli nom de Kalpana, rencontrée sur ce chemin, nous invite même dans sa famille.
En haut, nous visitons rapidement ce temple japonais qui semble tout juste rénové. La visite se fait à l'extérieur du temple.
La descente se fait cette fois côté lac. Nous sommes seuls à parcourir une forêt dense et humide où nous rencontrons quelques habitations. Nous voilà arrivés au bord du lac ; nous louons deux barques pour rejoindre l'autre rive (2,80 EUR la barque avec son rameur). Les garçons prêtent mains-fortes aux rameurs ce qui est bien évidemment propice à une course de barque bruyante et arrosée !!! Nous faisons une halte sur un îlot au milieu de lac sur lequel a été construit un temple , avant de rejoindre l'autre rive à "Lakeside".
Nous dînons au "The Lemon Tree" (bon steak, poulet moyen, superbe milk-shake, 4,50 EUR le repas complet), puis nous retournons à l'hôtel nous coucher.
Cette nuit-là est un peu mouvementée puisqu'Emmanuelle est réveillée par une détonation lointaine qu'elle apparente à une explosion suivie de rafales de mitraillettes. Non rassurée, elle me réveille. Les échanges de tirs dureront presque une heure...
Le lendemain, tout semble normal et le reste du groupe n'à rien entendu... Aurions-nous tous les deux rêvé ?? Nous interrogeons les locaux qui, dans un premier temps, prétendent n'avoir rien attendu puis, en leur apportant des précisions sur l'heure, avouent avoir également entendu "quelque chose". Ils restent visiblement très discrets sur l'événement et ce n'est que le sur-lendemain que les journaux en feront état...
Mais attention, pas de panique, ce sont des événements qui arrivent fréquemment au Népal depuis que le pays est tiraillé entre le gouvernement et les maoïstes. C'est un hasard que cela ce soit produit à Pokhara au moment où nous y étions là. En-dehors de cela nous n'avons rien vu d'alarmant.
Le lendemain matin, nouveau petit-déjeuner gourmand au "Boomerang & Backery German" ! Aujourd'hui, balade dans le centre de Pokhara, tout d'abord en bus, puis à pied, loin du quartier touristique "Lakeside". Nous visitons un temple, puis une gorge "Seti Gorge" (0,11 EUR) (insignifiant !). Nos pas nous amènent par hasard dans une carrière où de nombreuses personnes (hommes et femmes) portent de grandes quantités de gravier et sable sur leur tête ou sur leur dos ! Dur labeur...
En fin d'après-midi, nous nous séparons tous afin d'acheter quelques cadeaux pour le réveillon de Noël de ce soir ! Nous avions convenu, d'un commun accord, que chacun achèterait un petit présent d'une valeur d'environ 1,5 Euros, et que tous les cadeaux seraient mis en commun pour être tirés au sort par chacun d'entre nous !
Une façon un peu originale de fêter Noël si loin de chez nous !
Nous dînons au "Bistro Caroline", restaurant tenu par une française qui propose bien entendu des repas français ! Donc pour ce repas de Noël, nous aurons droit au vin chaud et à la dinde !!! (9 EUR par personne : nous explosons notre budget !). En fin de repas, nous découvrons chacun le cadeau que le sort nous a attribué : un drapeau de prières pour Christelle, un chapeau népalais pour Jeannot, une statue pour Gilles qui est un peu déçu d'être tombé sur le cadeau qu'il avait acheté ! une tortue sculptée pour Emmanuelle, une petite boîte en bois sculptée pour Damien, du papier à lettre népalais pour Jane, un "abat jour" pour Jérôme et une toile peinte pour Véro qui est aussi tombée sur "son cadeau" !
Les ruelles de "Lakeside" brillent de mille feux multicolores ! Les guirlandes lumineuses de Noël ornent les bâtiments et les arbres et sapins sont recouverts de coton en guise de neige ! Nous avons même vu le Père-Noël (gonflable !) !
Un chaleureux Nöel hors du commun passé entre amis avec une douce pensée pour nos familles qui réveillonnent sans nous cette année... Les douze coups de minuit ayant sonné, nous voilà partis nous coucher...
Parc national de Chitwan
Le lendemain matin, nous quittons Pokhara et prenons un bus de la compagnie "Green Line" afin de rejoindre Sauraha (bus réservé la veille ; 6h30 de trajet avec les pauses et le changement de bus ; 8 EUR déjeuner inclus). Nous prenons la route à 8h en direction à Katmandou. Nous faisons une petite pause 2h après, puis nous nous arrêtons vers midi pour déjeuner dans un hôtel-restaurant situé juste après la ville de Mugling. Au menu : un Dahl Bat. Nous embarquons ensuite dans un autre bus et quittons la route menant à Katmandou, afin de nous diriger vers le Teraï par une route en très mauvais état ! Celle-ci longe des précipices et à certains endroits, la moitié de la route a été emportée par des éboulements. Il y a, de plus, énormément de circulation (camion et bus) !!! Nous ne sommes pas très rassurés ! Heureusement, que nous roulons principalement côté montagne et non côté précipice !!! La route est très sinueuse (Jane s'en souviendra !). À 14h30, le bus nous dépose à 5 km de Sauraha : impossible d'aller plus loin car la route a été rasée lors d'une crue. Nous devons donc trouver un autre moyen de transport, ce qui n'est apparemment pas une difficulté puisque de nombreux rabatteurs nous attendent déjà ! Nous avons le choix entre une charrette tirée par un cheval ou des 4x4. En pensant à la pauvre bête, nous choisissons le 4x4 dont le chauffeur nous propose de nous emmener gratuitement à Sauraha si nous consentons à visiter l'hôtel qu'il nous propose. Si toutefois nous décidons de prendre un autre hôtel, le transport nous sera alors facturé 0,11 EUR par personne. Nous acceptons et montons dans deux petits 4x4 où nous sommes un peu serrés étant donné nos nombreuses affaires...!!! (n'est ce pas Véro et Jérôme !?!).
Nous visitons l'hôtel "River Side" proposé par nos chauffeurs ; nous sommes conquis et acceptons nos chambres négociées à 6 EUR la nuit par personne. De l'autre coté de la rivière se trouve le Parc national de Chitwan (ou Chitawan).
Où dormir à Sauraha ?
Voici un hébergement où nous avons logé :
- "River Side" (de 7 EUR la chambre "luxe" à 6 EUR la nuit par personne ; situé en bordue de rivière et un peu en retrait du village de Sauraha ; cadre magnifique ; réserver ici)
Après une après-midi reposante, nous dînons au "KC's" (très copieux et service impeccable, mais sauces très très épicées ; 4,50 EUR par repas complet).
Le lendemain matin, nous nous levons avec la brume et devons attendre 10 heures pour voir le soleil percer. Nous nous reposons sur les transats de l'hôtel face à la rivière où nous avons tout loisir de regarder passer les pirogues et leurs différents occupants : tantôt des travailleurs rejoignant leur lieu de travail, tantôt des écoliers voguant vers leur école ou encore des femmes allant effectuer leur marché... À 11h, plusieurs éléphants et leurs mahouts (maîtres) viennent se baigner à la rivière ; nous avons alors le plaisir d'assister au lavage (osons même "récurage" !) des éléphants. Certains mahouts nous proposent de monter sur leur éléphant,... ce qu'acceptent volontiers Véronique et Jeannot ! Quel moment inoubliable que celui passé à se faire arroser, à glisser et à brosser l'éléphant !
Vers midi, nous louons six vélos (0,33 EUR les 4h par vélo), puisque Véronique et Jérôme préfèrent se promener dans les alentours de Sauraha. C'est donc à coup de pédales que nous sillonnons une campagne verdoyante et traversons de superbes petits villages (champs de colza, maisons en torchis, toits le paille...).
Le lendemain matin 8h, nous partons randonner dans le Parc national de Chitwan avec 3 guides recommandés par l'hôtel. Au programme : parcourir le parc sur environ 15 km à pied durant 8h.
Nous commençons par traverser la rivière en pirogue.
Nous accostons et c'est avec étonnement que nous pouvons observer une quantité importante de traces de tigres. En traversant la forêt, nous apercevons plusieurs macaques perchés dans les arbres. Nous parcourons ensuite une grande zone marécageuse constituée de hautes herbes et traversons quelques petits villages.
Nous apercevons des marabouts (énormes oiseaux) installés dans les arbres ainsi que des paons. Puis nous nous enfonçons dans une forêt dense et, silencieusement, nous essayons de surprendre un rhinocéros ou un tigre. À midi, nous pique-niquons perchés sur un observatoire en bois, à l'abri des prédateurs (au cas où ils auraient été tentés par nos sandwichs !!!) ; le repas avait, en fait, été emporté par nos guides ! Nous voilà déjà sur le chemin du retour et nous apercevons des entelles (singes gris à face noire appelés également "langur") perchés dans les arbres au-dessus de nos têtes.
Puis tout à coup, au moment où l'on s'y attend le moins, à une centaine de mètres devant nous, un tigre majestueux traverse nonchalamment notre sentier !!! Le temps de l'apercevoir... il était déjà passé !!! C'était malheureusement trop court (environ 2 secondes) pour photographier cet instant magique mais cette image restera je pense éternellement gravée dans nos mémoires !!! Puis, comme des fous que nous sommes, nous partons inconsciemment à sa poursuite... sans succès... (fort heureusement pour notre sécurité je pense !!!).
Tigres à Chitwan
Nous avons eu la chance d'apercevoir un tigre (seulement 2 secondes) à une centaine de mètres devant nous dans le parc national même. D'après les locaux, c'est un privilège car ceux qui ont eu cette chance sont très rares !!! En revanche, on trouve énormément de traces de tigres. Nous sommes partis marcher dans le parc avec 3 guides munis de grands bâtons afin de nous protéger des tigres, étant donné que les armes à feu sont interdites (en raison de la situation politique). Des bâtons... est-ce suffisamment efficace ? Je pense en tout cas qu'il est sûrement plus prudent de partir avec 3 guides munis de bâtons que tout seul...
Nous rentrons ravis de notre randonnée, même si nous n'avons pas pu observer de rhinocéros !
Nous dînons ce soir-là au "New River View" (très bon, bon marché ; 3,20 EUR le repas). En allant nous coucher, il commence à pleuvoir.
Il a plu toute la nuit et il pleut encore le matin à notre réveil. Après le petit déjeuner au "New River View", le ciel reste gris mais la pluie s'arrête enfin ; nous décidons alors de faire une balade à dos d'éléphant. Ce périple est organisé par notre hôtel. Nous partons tout d'abord en jeep, puis nous nous répartissons sur 2 éléphants (4 personnes + son maître par éléphant) : c'est un peu serré mais d'après le guide, notre nombre n'est pas un problème pour l'éléphant (je l'espère !). Nous voilà partis pour une balade de 2h dans la jungle, en dehors du Parc national de Chitwan. Du haut de notre éléphant, nous pouvons observer plusieurs rhinocéros, un cerf et autres cervidés ainsi qu'un sanglier avec ses petits.
Nous rentrons ensuite à dos d'éléphant jusqu'à l'hôtel (30 min). Belle balade, mais personnellement, je suis content que ce soit fini car je ne me sens pas très bien ; mal de mer ou je couve quelque chose ?
Le soleil réapparaît enfin. Nous déjeunons à nouveau au "KC's" où le repas est assez moyen (trop gras).
Comme je ne suis pas très en forme, Emmanuelle et moi décidons de rester nous reposer à l'hôtel. Le reste du groupe part faire un peu de pirogue afin de tenter d'apercevoir des crocodiles (sans succès) puis rejoindre une nursery d'éléphants (où ils auront la chance de jouer avec un éléphanteau).
Nous dînons au "New River View" et ce fut très bon cette fois-ci (délicieux Dahl Bat, bonnes lasagnes et chow-mein pour environ 1,33 EUR le plat et 3,20 EUR le repas complet (plat, dessert, boissons...)). En ce qui me concerne, cela ne va pas mieux. Je crois que je couve vraiment quelque chose !!!
Le lendemain matin, à notre tour d'aller à la nursery d'éléphants (0,17 EUR par personne) que l'on rejoint en jeep (1,70 EUR par personne ; durée 0h30). Juste avant la nursery, il nous faut traverser une rivière en pirogue.
Sur place, nous assistons à la préparation des repas des éléphants puis jouons également avec un adorable éléphanteau. Les éléphants adultes sont malheureusement tous enchaînés ! Les éléphanteaux ne s'éloignent pas trop de leur mère. Vision un peu triste de cette nursery, surtout lorsque l'on sait que les petits seront à leur tour enchaînés d'ici quelques mois...
Aller à la Nursery des éléphants de Sauraha
Il est possible d'atteindre la nursery des éléphants à vélo, à pied ou en véhicule. Il faut demander son chemin sur place. Juste avant la nursery, il y a une rivière à traverser, à pied ou en pirogue.
Nous sommes de retour à l'hôtel et nous nous apprêtons (à regret) à quitter Sauraha. Nous partons cette fois-ci en avion (réservé la veille) pour Katmandou afin d'éviter la route (expérience pas très rassurante !) que nous avions empruntée à l'aller.
Nous partons vers midi en VAN (5,50 EUR le VAN) pour Baratpur (0h45 de route) où se trouve l'aéroport. Le vol sera reporté deux fois (en raison du mauvais temps à Katmandou) et nous décollerons enfin à 16h45, avec 4h de retard sur l'horaire prévu ! Nous avons effectué ce vol avec "Yeti Airlines" pour un coût de 52 EUR par personne et une durée 0h30.
Katmandou
Nous atterrissons à Katmandou sans encombre et devons à nouveau affronter les rabatteurs à la sortie de l'aéroport. Nous négocions 2 taxis pour rejoindre Thamel (quartier touristique de Katmandou).
À Thamel, nous sommes à court d'argent et avons des difficultés à trouver des distributeurs de billets qui acceptent les cartes de crédit de type "Master Card" !
Distributeurs de billets à Katmandou
La plupart des distributeurs de billets à Katmandou (Thamel) n'accepte que les "Visa" et il nous faudra chercher très longtemps un distributeur acceptant les "Master Card" ! Voici une des banques acceptant les "Master Card" : "Nepal Grindlays Bank" sur la grande avenue "Kantipath" à 5 min à pied du centre de Thamel.
Nous dînons ce soir-là à nouveau au "Decheling Tibetan Restaurant" afin de faire découvrir au 4 "nouveaux" ce délicieux menu tibétain à volonté (7 EUR par personne tout compris).
Ce soir et la nuit suivante, nous logeons au "Sidharta Garden Hotel".
Où dormir à Katmandou ?
Les prix et la qualité des hôtels de la capitale varient d'un hôtel à un autre. Nous avons trouvé des hôtels nous proposant la chambre à 1,60 EUR (ou plutôt 2 USD puisque les tarifs se négocient plutôt en Dollar américain ou en Roupie népalaise). Pour avoir une chambre propre, il faut plutôt compter 8 USD.
Voici 2 hébergements où nous avons logé :
- "Potala Guesthouse" (8 EUR la chambre coté cour ; 6 EUR la chambre coté rue ; propre ; service impeccable)
- "Sidharta Garden Hotel" (tenu par un français ; très belles chambres de 7 à 16 EUR ; réserver ici)
Patan
Cette nuit-là, je l'ai passée à grelotter au fond de mon lit et je me demandais si j'allais pouvoir supporter ma prochaine journée ! Donc après le petit-déjeuner (que je n'ai pas pris), nous nous dirigeons vers la gare routière juste après le parc Ratna (à demander sur place), où nous prenons un bus pour rejoindre Patan (0,07 EUR par personne). Le bus nous dépose à l'entrée de Patan. Cette ville porte également le nom Lalitpur.
Durbar Square
En son centre, le Durbar Square (regroupement de temples autour du palais royal au centre d'une ville) que nous rejoignons à pied. L'entrée au Durbar Square coûte 2,20 EUR par personne. Tout comme celui de Katmandou, ce Durbar Square vaut vraiment le détour. Ce n'est pas très grand, mais c'est somptueux !
Autour du Durbar Square, nous nous laissons aller au fil des ruelles où nous contemplons une multitude de temples, dont celui de Mahabouddha (ou temple des mille Bouddhas) au fond d'une cour. Effectivement, ce temple semble contenir 1000 petites statues de Bouddhas sur ses façades !
En fin de journée, nous repartons en bus à Katmandou où nous dînons au "KC's" (4 EUR par repas). Ce soir, je me contente de riz nature ("plain rice") !
Nagarkot
Tôt le matin, nous prenons un délicieux et copieux petit-déjeuner à l'hôtel. Personnellement, je me contente de... "rien", mais je me sens beaucoup mieux !
Malade en voyage
Une des craintes du voyageur indépendant, c'est de tomber malade. Le problème le plus courant est la turista (ou tourista) ! Ayant été malade au cours de certains de mes voyages, je ne peux que vous conseiller de faire attention à ce que vous mangez (ce qui n'est pas toujours mon cas !). Toujours bien choisir des produits cuits. Bien entendu, ne pas boire l'eau du robinet. Voyager avec quelques médicaments prescrits par votre médecin. Attention à l'Imodium, ce médicament n'est pas à prendre à la légère, renseignez-vous. Manger abondamment augmente les risques d'être malade. Si vous avez la turista, mangez peu, du riz et buvez BEAUCOUP !
N'ayant donc rien pris au petit-dèj, je me suis chargé de trouver 2 taxis pour nous emmener à Nagarkot (à 33 km) négociés à 10 EUR le taxi. Nous laissons quelques affaires à l'hôtel et réservons tout de suite la nuit pour dans 5 jours. Nous voilà partis en taxis pour un trajet de 1h30, incluant le temps nécessaire au moteur de l'un des taxis de refroidir à trois reprises, ainsi que les difficultés de redémarrage du même taxi que nous avons même dû pousser ! Un taxi vraiment délabré où le gaz d'échappement sortait dans l'habitacle même !!! Comme tous les chauffeurs de taxi, ils ont essayé de nous rabattre sur un hôtel précis !
Étant donné que nous sommes de 31 décembre, nous avons du mal à trouver un hébergement libre, surtout pour 8 personnes. Nous trouvons heureusement de très belles chambres au "Dragon Resort".
Où dormir à Nagarkot ?
Voici 3 hébergements que nous avons visités ou testés :
- "Dragon Resort" (8 EUR la chambre ; très belles chambres)
- "The Fort Resort" (luxueux hôtel ; vue magnifique sur l'himalaya ; réserver ici)
- "Chautari Keyman"
Nous déjeunons à l'"Hotel Chautari Keyman" sur une terrasse avec une vue sur la chaîne himalayenne où nous arrivons à voir l'Everest. Le repas est délicieux et comme le restaurant propose un dîner de réveillon pour le soir, nous réservons nos places.
Nous passons l'après-midi à nous promener aux alentours de ce paisible village. Il y a énormément de militaires dû fait de l'implantation d'un camp militaire sur le site. En fin de journée, nous avons droit à un très beau coucher de soleil sur la chaîne himalayenne.
Nagarkot se trouve à 2 200 m d'altitude : il y fait donc plus froid qu'à Katmandou.
Le soir venu, nous rejoignons le restaurant "Hotel Chautari Kayman" où nous avions réservé. L'hôtel est décoré de centaines de guirlandes lumineuses ! Au programme, buffet à volonté pour 2,80 EUR par personne, grand feu sur la terrasse avec des grillades et pour finir, un (tout petit) dessert. Le buffet y est très bien présenté, mais malheureusement, tous les plats étaient vraiment trop épicés ! Le repas nous à finalement coûté 5,50 EUR par personne incluant le vin (français !!) et les extra. La mauvaise surprise a été la fermeture à 23h du restaurant !!!
Puisque dehors il fait très froid et que visiblement rien ne se passe à Nagarkot pour la nouvelle année, nous rejoignons notre hôtel. Nous savions que l'hôtel organisait une petite soirée. Effectivement, une dizaine d'étudiants de Katmandou étaient venus fêter la nouvelle année autour d'un feu. Une salle, avec de la musique forte, était même équipée de spots de couleurs ! Étant restés sur notre faim avec notre petit dessert, nous en avons repris un à l'hôtel et avons terminé la soirée autour du feu.
Il est minuit... nous voilà en 2004 !
Nous nous souhaitons la bonne année en nous embrassant et les étudiants, nous voyant faire, se joignent à nos embrassades !!! Nous regagnons nos chambres à 0h30 où un comité d'accueil nous attend ! Nous découvrons, dans trois de nos chambres, d'énormes araignées (10 cm d'envergure) ! Après quelques hésitations et munis d'un sceau, nous arrivons à les rendre à la nature. Fort heureusement Christelle et Damien n'avaient qu'une petite araignée dans la leur... que Damien à subtilement enlevé afin de ne pas faire fuir Christelle qui est arachnophobe !!! Nous nous endormons difficilement en pensant aux araignées, bercés par la forte musique...
Le lendemain, nous nous levons avec la brume et prenons un excellent petit-déjeuner à l'hôtel.
Une fois la brume levée, le ciel est magnifique et la vue splendide. Notre promenade matinale nous amène au luxueux hôtel "The Fort Resort" qui se trouve au point culminant de Nagarkot ; nous nous installons une bonne heure sur sa superbe terrasse d'où nous pouvons contempler plusieurs dizaines de sommets enneigés dont l'Everest tout en sirotant une boisson.
Voir l'Everest près de Katmandou
Nagarkot est le point le plus haut de la vallée de Katmandou. Nagarkot est à 2 200 m d'altitude et seulement à 33 km de Katmandou. L'accès est possible soit en bus, soit en taxi. Lorsque le ciel est dégagé, une grande partie de la chaîne himalayenne est visible et l'on peut compter plusieurs dizaines de sommets, dont l'Everest. Il faut toutefois savoir que l'Everest est tout petit, vu d'ici ! Il paraît même plus petit que d'autres sommets. La plupart des hôtels possèdent des cartes de la chaîne himalayenne afin de vous aider au repérage des différents sommets.
Changu Narayan
Vers midi, nous quittons Nagarkot en bus par la même route qu'à l'aller (direction Katmandou), jusqu'à un virage en épingle à cheveux indiqué par le "Lonely Planet" (0,13 EUR par personne). Ce virage se trouve à environ 10 km de Nagarkot. On y trouve quelques habitations et un large chemin de terre part de là. Ce chemin doit nous emmener à "Changu Narayan" (nous demandons confirmation aux villageois).
Nous partons chargés de nos gros sacs à dos pour une balade d'environ 1 à 2 heures. Des enfants nous accompagnent au début du chemin. Durant la première demie-heure, le sentier grimpe beaucoup ! Ensuite le chemin semble longer la crête d'une montagne en légère et constante descente.
Il nous faudra 2 heures pour atteindre "Changu Narayan". Nous déjeunons tardivement chez l'habitant juste avant "Changu Narayan" (1 EUR par personne).
Le centre de "Changu Narayan" regroupe temples et habitations très anciennes. L'entrée est payante : 0,70 EUR par personne. C'est petit, mais cela vaut de détour. Nous avons vraiment apprécié ce site et surtout cette superbe randonnée pour y accéder...
Bhaktapur
Avant la tombée de la nuit, nous prenons un bus pour Bhaktapur (0,08 EUR par personne ; 0h30 de trajet). Cette ville est également appelée Bhadgaon. Il nous faudra négocier fort le bus qui voulait même nous faire payer la place de nos sacs ! Arrivés à Bhaktapur, nous nous dirigeons aussitôt au Durbar Square.
Durbar Square
Nous payons la "taxe de séjour" de 8,50 EUR par personne (pour tout le séjour), puis commençons à chercher un hébergement car la nuit commence à tomber. Voilà tout à coup qu'une coupure de courant plonge la ville dans un noir total ce qui nous oblige à visiter les chambres à la lampe de poche !!! Parcourir le Durbar Square de Bhaktapur dans le noir est très impressionnant et envoûtant. Nous devinons la silhouette des immenses temples et statues que nous croisons...
Heureusement, l'électricité revint. Nous choisissons nos chambres au "Knwopa Guest House" que nous prenons pour 2 nuits.
Où dormir à Bhaktapur ?
Voici un hébergement où nous avons logé :
- "Knwopa Guest House" (petite chambre correcte à plafond très bas avec salle de bain/wc très propres négociée à 3,35 EUR par chambre par nuit)
Il y a bien entendu d'autres hébergements.
Nous dînons au "Sunny Restaurant" où nous savourons de délicieuses spécialités Newar (ethnie de la vallée de Katmandou), ainsi que le fameux yaourt Newar (délicieux ; 3,60 EUR par repas).
Le lendemain, nous ne pouvons que retourner au "Sunny Restaurant" pour un petit déjeuner prometteur ! (délicieux pancake ; 2 EUR par petit-déjeuner)
Nous nous baladons toute la journée dans Bhaktapur. Comme tous les Durbar Square, il est assez petit, mais incontournable ! Autour du Durbar Square, c'est tout aussi magnifique (vieilles maisons, temples, bassins...).
L'interdiction des véhicules à moteur dans la ville rend cette balade encore plus surprenante... Nous avons réellement l'impression d'être au Moyen-âge. Beaucoup de métiers sont pratiqués dans la rue et l'on peut observer à loisir des potiers, tailleurs et autres sculpteurs pratiquer leur "art". Nous croisons des femmes qui lavent leur linge au lavoir... Un multitude d'enfants jouent dans la rue... Nous nous laissons envahir par ces bruits de la vie, cette joie et cette douceur de vivre émanant d'un monde inconnu jusqu'alors...
Des dizaines de mètres d'écheveaux multicolores qui viennent d'être teints sèchent en ligne devant les maisons et rajoutent une note de couleur à ce tableau d'un autre temps. Nous passons également devant les devantures de tailleurs où sont accrochés des costumes "faits mains". Jérôme en profite pour se faire prendre les mesures et choisir le tissu de son costume de mariage !
Tailleurs
Les tailleurs sont réputés excellents et Jérôme s'est d'ailleurs laissé tenté. Après que ce dernier ait choisi un tissu, le tailleur prit ses mesures et ébaucha un croquis. Le lendemain (soit 24h plus tard) son costume était prêt ! Et aucune retouche nécessaire : époustouflant !
Le quartier des potiers est impressionnant et à ne manquer sous aucun prétexte !
Une journée entière n'est pas de trop pour bien visiter tous les recoins de Bhaktapur. D'ailleurs, une place à ne pas manquer est "Tachupal Tole". Nous longeons également une rivière où nous trouverons quelques Ghats (escaliers et promontoires bordant une rivière où se déroulent des ablutions (toilettes purificatoires rituelles) et crémations)).
À la tombée de la nuit, la couleur sombre des bâtiments ainsi que les sons d'une musique religieuse s'élevant dans les airs envoûtent nos sens... Nous sommes tous fascinés par Bhaktapur...
Nous retournons dîner au... "Sunny Restaurant" ! Pourquoi changer quand c'est tellement bon !
Pashupatinath
Le lendemain matin, nous partons très tôt en bus en direction de Katmandou (0,11 EUR par personne), puis en taxi en direction de Bodnath (1,10 EUR par taxi). Arrivés à Bodnath, nous prenons un petit-déjeuner au "Regency Restaurant" (superbe) puis nous partons à la recherche d'un hébergement que nous trouvons au "Lotus Guest House" tenu par un tibétain (3,90 EUR par chambre).
Pour l'instant, nous ne faisons que traverser Bodnath puisque nous avons pour objectif de rejoindre Pashupatinath à pied par la campagne.
De Bodnath à Pashupatinath
Au départ de Bodnath, il est possible de rejoindre Pashupatinath à pied en 30 minutes. En sortant par la porte principale de Bodnath, on se trouve perpendiculaire à une avenue principale. Presque en face, ce trouve une ruelle de terre. Il suffit de la suivre jusqu'au bout. L'entrée de Pashupatinath commence par la traversée d'une passerelle, puis par la montée d'un long escalier.
Une demie-heure plus tard, nous arrivons à Pashupatinath. L'entrée est payante : 2,80 EUR par personne.
Pashupatinath est un haut lieu sacré du Népal et peut être comparé à Banares (Inde) : les hindous désirent tous y être incinérés. Au Népal, la majorité de la population est hindouiste et le bouddhisme est en deuxième position.
Nous rentrons donc dans ce lieu sacré. Après la montée d'un long escalier, nous découvrons de nombreux et magnifiques temples.
Nous sommes sur le haut d'une colline et il nous faut maintenant redescendre par un long escalier. De nombreux singes nous accompagnent. En descendant, nous apercevons rapidement la rivière Bagmati (rivière sacrée, presque autant que le Gange en Inde). Il y a beaucoup de monde et plusieurs cérémonies s'y déroulent. Nous restons un peu en retrait et observons avec émotions les rituels funéraires.
La cérémonie débute visiblement par une purification dans l'eau de la rivière. Les membres de la famille s'aspergent et aspergent le défunt d'eau de la Bagmati. Ils se recueillent ensuite dans un temple. Pendant ce temps, un bûcher de bois est préparé. Le défunt, enveloppé d'un suaire, est ensuite déposé sur le bûcher soigneusement décoré. Après plusieurs longs rituels le feu est allumé. Lorsque le bûcher cesse de brûler, le tout est poussé dans la rivière...
Plus loin (100 m), la population s'approvisionne en eau et les enfants s'y baignent...!
Attention : il s'agit d'un moment vraiment très fort en émotion ! J'avais bien longtemps avant pensé à ce moment, qui me semblait bizarre, inhabituel voire déplacé... Finalement, je me suis dit que cela faisait partie du voyage dans ce type de pays. Il faut toutefois rester très discret et respecter le lieux et les personnes qui s'y trouvent. On m'avait dit que pour les hindous, il est facile de se séparer d'un être cher... Je peux vous assurer que cela n'est pas le cas et qu'ils éprouvent autant de peine que quiconque.
Nous sommes donc restés près de 3 heures sur ce lieu sacré où se sont déroulées 4 crémations. Je crois que nous avons voulu un peu partager et soutenir leurs peines...
Nous sommes ensuite descendus jusqu'à la rivière afin de la traverser (par un pont) pour quitter ce lieu sacré. Dehors, nous avons déjeuné dans un restaurant très sommaire. Une grande pauvreté est présente !
Bodnath
Nous retournons ensuite par le même chemin vers Bodnath, où nous avons notre hébergement. Bodnath, également appelé Bouddha, est un lieu sacré bouddhiste où se trouve le plus grand Stupa du Népal. Un Stupa est un monument plutôt rond qui abrite des reliques (restes du corps d'un Saint). Il faut toujours tourner autour d'un Stupa dans le sens des aiguilles d'une montre !
L'accès y est payant : 0,55 EUR par personne pour plusieurs jours. Comme la nuit tombe, nous allons dîner au "Himalaya View" (3,88 EUR le repas ; pas vraiment bon). Placé en hauteur, nous avons une belle vue de nuit sur le Stupa où brûlent des centaines de bougies. À table, nous somme surpris par des tremblements qui durent plusieurs secondes. Le restaurateur nous apprend qu'il s'agit de secousses sismiques ! Les journaux du lendemain nous apprendrons que le tremblement de terre avait une magnitude de 5,5 sur l'échelle de Richter ! Nous nous couchons comme prévu au "Lotus Guest House" (rappel : 3,90 EUR la chambre).
Le lendemain matin, nous retournons prendre un délicieux petit-déjeuner au "Regency Restaurant" (toujours aussi excellent).
Ensuite, nous tournons... autour du Stupa... et tournons encore. Attention, toujours dans le sens des aiguilles d'une montre ! Il y a beaucoup de monde et de nombreux magasins à touristes autour du Stupa.
C'est sûrement ici que nous seront le plus harcelés par les vendeurs et mendiants.
Proche du Stupa, se trouvent de magnifiques monastères tibétains. Nous en visitons plusieurs ; le monastère "Shechen" nous a particulièrement plu par ses couleurs.
En début d'après-midi, nous quittons Bodnath en bus afin de rejoindre Katmandou (0,07 EUR par personne).
Katmandou
Nous terminons la journée à Thamel en faisant des achats. Puis nous dînons au Yin Yang (restaurant Thai ; très très bon ; chic ; 7,50 EUR par repas ; délicieux dessert, le soufflé glacé de vanille à la sauce de mangue, miam...). Il s'agit de notre dernier repas en compagnie de Véronique, Christelle, Jérôme et Damien, puisque ces derniers partiront tôt demain matin pour la France.
Nous rejoignons ensuite l'hôtel "Sidharta Garden Hotel" où une partie de nos affaires nous attendent depuis 5 jours.
Où dormir à Katmandou ?
Les prix et la qualité des hôtels de la capitale varient d'un hôtel à un autre. Nous avons trouvé des hôtels nous proposant la chambre à 1,60 EUR (ou plutôt 2 USD puisque les tarifs se négocient plutôt en Dollar américain ou en Roupie népalaise). Pour avoir une chambre propre, il faut plutôt compter 8 USD.
Voici 2 hébergements où nous avons logé :
- "Potala Guesthouse" (8 EUR la chambre coté cour ; 6 EUR la chambre coté rue ; propre ; service impeccable ; réserver ici)
- "Sidharta Garden Hotel" (tenu par un français ; très belles chambres de 7 à 16 EUR)
Le lendemain matin, nous ne sommes plus que 4. Nous prenons le petit-déjeuner à l'hôtel. Cette dernière journée est passée à faire des emplettes (souvenirs, vêtements...).
Nous déjeunons juste à côté du "Yin Yang", au "Third Eye Restaurant" (tout aussi chic ; tout aussi bon ; même dessert ; mais moins cher ; 4,50 EUR par repas).
Puis il est temps de partir !
Le retour
Les vacances touchent malheureusement à leur fin ! Nous prenons un taxi pour l'aéroport (2,80 EUR le taxi).
À l'aéroport, nous payons la taxe de sortie de 1100 NPR (12,20 EUR) par personne.
Taxe de sortie
Il est important de garder du liquide afin de payer la taxe de sortie à l'aéroport. Celle-ci se paye à un guichet où l'on vous remet un bon. Le bon vous sera ensuite réclamé à la douane.
En passant la douane, Jane et Jeannot se font arrêter car ils ont dans leur bagage à main une grande statue qui serait une antiquité.
Passage de la douane avec des antiquités
Pour éviter tout problème et le risque de se faire confisquer un souvenir acheté au Népal, il est nécessaire de présenter un document délivré par le vendeur attestant qu'il ne s'agit pas d'une antiquité. Les antiquités ne peuvent pas sortir du pays !
Les douaniers réclament un document normalement délivré par le vendeur attestant qu'il ne s'agit pas d'une antiquité ! Comme nous n'en avions pas connaissance, nous n'avions évidemment pas ce document ! La discussion avec les douaniers a duré plusieurs minutes, puis, en définitive et après "grattage" de la statue pour voir s'il s'agissait d'or ou non, ces derniers les ont laissé passer ! Nous avons poussé un "ouf" de soulagement !
2 heures plus tard, nous décollons pour Doha (Qatar). Durée du vol : 5h25.
Nous arrivons à Doha de nuit où nous passons une nuit à l'hôtel "The Oasis" (inclus dans le prix du vol, ainsi que le petit-déjeuner sous forme de buffet ; grandes chambres plutôt chic).
Après seulement 2 heures de repos (merci Jane pour le décalage horaire ! ;o)), Jeannot vient nous réveiller à 5h du matin pour visiter un peu Doha. Comme l'hôtel se trouve en-dehors de la ville, il nous faut marcher un bon moment en longeant la côte pour nous rapprocher du centre-ville ! Il fait très chaud. Nous assistons par hasard à la criée sur l'un des ports de pêche. Au loin, se dressent de grands buildings très modernes.
Mais l'heure de notre vol approche et il nous faut penser à regagner l'hôtel... Plus facile à dire qu'à faire car nous sommes un peu... désorientés !!! Nous prenons finalement un taxi pour rejoindre l'hôtel (4 QAR (Rial du Qatar) ou 0,90 EUR pour quelques kilomètres). J'avais tellement chaud, que je me suis précipité dans la douche afin de m'asperger d'eau froide. À 11h un mini-bus nous ramène à l'aéroport et nous décollons pour Londres à 13h (7h30 de vol). Puis, 2 heures d'escale plus tard, nous re-décollons pour Francfort (1h30 de vol).
Billet d'avion pour le Népal
Nous dormirons 3 heures dans l'aéroport de Francfort en attendant le départ de notre train qui nous permettra de retrouver notre chez nous en France. Un retour long et fatiguant !
Informations complémentaires
Budget
Coût de ce voyage par personne : environ 1400 EUR, dont :
- le vol complet Francfort-Katmandou : 720 EUR
- le reste (hébergement, déplacement, repas, accès aux sites et parcs, permis de trekking, visa...) : 680 EUR
Notre itinéraire
Hébergements au Népal
Avant de partir
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Données clés du voyage
+ 4 (Véronique, Jérôme, Christelle et Damien) les 3 semaines suivantes
Conclusion
Un voyage magnifique, très fort en émotions.
Tout d'abord, le trek : il s'agissait de notre premier trek et cela ne sera certainement pas le dernier !
Parcourir la montagne de villages en villages tout en ayant un but est psychologiquement fort, surtout lorsque l'on se trouve loin de tout. Le "Trek de Jomsom" permet une approche en "douceur" des treks népalais. Qui sait, peut-être ferons-nous un jour, le "Tour des Annapurna" !
Deuxièmement, le Teraï où la chaleur était au rendez-vous. Un paysage bien entendu complètement différent de la montagne. Le parc national de Chitwan nous a permis de nous reposer, tout en visitant la région.
Et pour finir, Katmandou et sa vallée, incontournable, certainement les moments les plus forts en émotion.
Ces moments passés au Népal resteront gravés à jamais. Il est très difficile d'expliquer ce que l'on peut ressentir là-bas. En tout cas, on en revient changé...
J'espère que vous pourrez tirer profit de ce résumé... en tout cas, merci d'y avoir porté votre intérêt !
Bon vent à vous !
Gilles
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