La Réunion
L'île de La Réunion
L'île de La Réunion fait rêver bon nombre de voyageurs et les tours opérateurs la jumellent souvent avec l'île Maurice ; cette dernière est prisée pour ses plages, alors que La Réunion est un paradis pour les randonneurs. L'île de La Réunion (département (DOM) et région (ROM) d'outre-mer) est située en plein Océan Indien à 9 200 km de la métropole française.
L'île fait 72 km de long sur 51 km de large. Au Nord-Ouest, le massif du Piton des Neiges est entouré de 3 superbes cirques (Salazie, Mafate et Cilaos) tandis qu'au Sud-Est se dresse le majestueux Piton de la Fournaise, volcan encore actif à ce jour. La plupart des grandes villes se trouvent sur les côtes et leurs noms font souvent référence à des « Saints » comme Saint-Denis, Saint-Pierre ou encore Saint-Gilles.
Sur l'île de la Réunion, la faune et la flore sont exceptionnelles et presque uniques au monde ! De nombreuses espèces d'animaux et de plantes sont endémiques à l'île, certaines étant malheureusement menacées d'extinction comme par exemple l'oiseau "tuit-tuit". La faune marine y est également exceptionnelle...
Pour les plus de 800 000 habitants qui peuplent l'île, la langue officielle est le français, mais les réunionnais s'expriment souvent en créole dont on reconnaît parfois quelques mots de français.
Les langues à La Réunion
La langue officielle est le français. Cependant, le créole est très répandu sur l'île. Très proche du français, voici quelques exemples de mots créoles : « bonjour » en créole réunionnais se dit « bonzour », « monsieur » = « misié », « au revoir » = « orovoir », « orovwar » ou « bay », « océan » = « loséan ».
Pour les locaux, les français qui viennent de métropole sont des « zoreilles », surnom donné par les cafres, descendants des esclaves d'Afrique et de Madagascar... La Réunion est un exemple d'intégration qui mêle aujourd'hui les créoles blancs, descendants des anciens côlons, les cafres (noirs d'Afrique), les malbars (les indiens d'Inde qui sont venus travailler sur l'île) ainsi que les chinois qui sont arrivés au 19e siècle.
Nos visites à l'île de La Réunion
En prévoyant de passer trois semaines à l'île de La Réunion, nous souhaitions découvrir l'ensemble de l'île en alternant côtes et montagnes. Durant la 1ère semaine, nous avons parcouru le Nord-Est de l'île, dont le Cirque de Salazie ainsi que la région de La Plaine des Palmistes. À partir de la 2e semaine, nous avons sillonné toute la partie Est de l'île dont le Cirque de Mafate, le Cirque de Cilaos, ainsi que toute la côte Est. Nous avons terminé, durant la 3e semaine, par le Sud de l'île qui englobe la région volcanique du Piton de la Fournaise.
Pour ce voyage, nous étions munis du guide "Lonely Planet" de La Réunion, du livre "52 balades et randonnées faciles - La Réunion" des éditions Orphie, d'une carte IGN 1:100000 et d'un GPS avec une application iPhone "Kapten La Réunion GPS multitransport". Nous avions également pris la précaution de réserver tous nos hébergements avant notre départ, soit 8 hébergements ainsi qu'une voiture de location, réservée pour toute la durée de notre séjour. Nous avions réservé des gîtes ou chambres B&B ce qui nous a permis de dîner le soir chez nos hôtes et de découvrir la délicieuse cuisine locale !
Afin de faciliter la lecture de ce récit de voyage, nous avons placé les lieux par ordre géographique (sans tenir compte de la chronologie de notre voyage).
Histoire
L'île est née il y a plus de 2 millions d'années sous l'effet d'une grande activité volcanique.
Découverte par les navigateurs arabes puis malais, l'île portera plusieurs noms. Ensuite, l'île est redécouverte en 1545 par le portugais Mascarenhas, qui lui donne le nom de Mascareignes. Puis se succèdent les hollandais vers 1598, les anglais en 1613 et les français en 1638. En 1642, les français peuplent l'île et la rebaptisent "l'île Bourbon". Elle est utilisée comme étape de ravitaillement des navires parcourant la route des Indes, et elle devient également un repaire de pirates. Vers 1715, l'introduction de cultures de café, d'épices et de coton change radicalement les paysages de l'île. La canne à sucre sera introduite plus tard et sera à l'origine de la traite d'esclaves venant d'Afrique et de Madagascar (une main d'œuvre bon marché qui était amenée sur l'île par bateaux entiers). Au même moment, l'île Maurice est également occupée par les français qui la préfèrent en raison de ses côtes plus hospitalières. En 1793 l'île est rebaptisée "La Réunion" ; les révoltes d'esclaves se succèdent et certains d'entre eux fuient dans les hauteurs de l'île où ils fondent quelques hameaux. Ils sont appelés les "marrons" ce qui signifie "esclaves fugitifs". En 1810, les britanniques s'emparent de l'île de La Réunion et de la plupart des îles de l'Océan Indien. Cinq ans plus tard, un traité est signé et l'île est restituée aux français alors que les îles des Seychelles, Maurice et Rodrigues restent entre les mains des britanniques. En 1848, l'abolition de l'esclavage libère plus de 50 000 esclaves. L'île doit alors trouver une nouvelle main d'œuvre : des contrats de travail sont proposés aux indiens. Au fil des années, les régions et villages des hauteurs de l'île prendront les noms des marrons et des chasseurs d'esclaves qui ont fait l'histoire de l'île.
En 1946, l'île passe du statut de colonie à celui de département français d'outre-mer (DOM) et le code postal 974 lui est attribué.
Pour faire la promotion touristique de cette région du monde, l'appellation « Iles Vanille » a été donnée à un groupe d'îles
de l'Océan Indien : La Réunion, Maurice,
Seychelles, Madagascar, Comores et Mayotte.
L'île de La Réunion est aujourd'hui connue pour ses
paysages de montagne exceptionnels et ses 1 000 km de sentiers attirent de
nombreux touristes randonneurs. On s'y rend également pour observer les phénomènes géologiques
volcaniques car avec son volcan actif le Piton de la Fournaise, l'île est toujours encore en formation.
L'arrivée de l'homme sur l'île a malheureusement engendré la disparition totale de nombreuses espèces animales et végétales dont le dodo et les tortues géantes. Aujourd'hui, 40% de l'île est protégée par un parc national inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Les touristes ne se rendent pas à l'île de La Réunion pour ses plages qui ne rivalisent pas avec celles de sa voisine, l'île Maurice (qui se trouve à seulement 170 km de là). La Réunion est cependant réputée pour ses spots de surf ou de voile, mais aussi pour la pêche au gros et la plongée. Malheureusement, ces dernières années, les requins ont fait plusieurs victimes et les activités liées à la mer ont fortement baissé !
Aller à La Réunion
Nous rejoignons l'île de La Réunion après avoir passé 3 semaines aux Seychelles ; notre vol, d'une durée de 2h35 s'est effectué avec Air Austral (vol aller simple Mahé - Saint-Denis à 286 EUR TTC ; parfait ; bon repas ; réservé à partir de notre comparateur de billets d'avion).
Billet d'avion pour l'île de La Réunion
L'Aéroport International de l'île de La Réunion se nomme "Roland Garros" et se trouve à Saint-Denis, au Nord de l'île. Un autre Aéroport International se trouve au Sud de l'île, à coté de Saint-Pierre, mais ce dernier est moins bien desservi. Il y a environ 11h de vol depuis la France métropolitaine et au plus bas, les tarifs débutent à environ 525 EUR TTC aller-retour pour un Paris - Saint-Denis. Parmi les compagnies aériennes qui desservent l'île en direct, il y a Air France, Air Austral et Corsair International.
Puisqu'il s'agit d'un département d'outre-mer français (DOM), le passage en douane se fait rapidement et sans tampon sur le passeport.
Entrée et Visa
Pour les ressortissants français, une carte d'identité en cours de validité suffit pour venir sur l'île de La Réunion. Un passeport sera nécessaire en cas de visite d'une île voisine comme l'île Maurice. Information actualisée en 2014 ; pour obtenir une information récente : Ministère des Affaires étrangères
Après avoir atterri, nous récupérons notre voiture de location réservée depuis la France ; elle nous facilitera grandement nos déplacements sur l'île durant les 3 prochaines semaines.
Comment se déplacer ?
Taxi :
À La Réunion, les taxis se concentrent dans les grandes villes ; les tarifs sont similaires à ceux pratiqués en métropole.
Voiture de location :
Une voiture de location est certainement le meilleur moyen pour parcourir l'île. Les tarifs de
location de voiture sont similaires à ceux en métropole et les enseignes internationales
sont présentes (comme Avis, Hertz, Sixt, etc.). Comptez environ 25 EUR/jour pour une petite voiture.
Nous avons loué une grande voiture (Peugeot 5008) à 62 EUR/jour via un courtier figurant sur notre page "Location de voiture".
Un courtier recherche pour vous le meilleur tarif en comparant les prestations et le
nom du loueur final ne vous sera donné qu'à la fin de la transaction. Les tarifs
que proposent les courtiers sont très souvent plus intéressants que lorsque l'on passe
directement par le loueur final. Nous concernant, le loueur final
était "Jumbo Car" (partenaire Sixt ; voiture et service impeccable). Les
tarifs donnés en exemples incluent l'assurance. Le
carburant devra être ajouté à votre budget (prix du litre un peu plus cher à La Réunion qu'en
métropole). Le permis de conduire français suffit pour rouler sur l'île. L'état des routes est plutôt bon
et les panneaux routiers complets. Cependant, certaines routes sont dangereuses
en raison des risques de chutes de pierres. En cas de forte pluie, la dangerosité des routes augmente.
Transports en commun :
Le réseau de bus est bien développé et de nombreux endroits, même les plus reculés, sont bien desservis.
Région Nord-Est
Il fait déjà bien nuit lorsque nous quittons l'aéroport. Nous rejoignons en 30 min Bras-Panon via la voie rapide N2 ; pour cette première nuit, nous avons réservé une chambre d'hôte à "La Passiflore".
Le lendemain, après un excellent et copieux petit-déjeuner préparé par la maîtresse de maison, nous reprenons la route. Sur le trajet, nous retrouvons tous nos repères de France métropolitaine : mêmes panneaux routiers, bureaux de La Poste, pharmacies, gendarmeries, ainsi que la plupart des enseignes connues en métropole, comme Carrefour et Décathlon (à Quartier Français, entre Sainte-Suzanne et Saint-André) !
La culture dominante de cette région est la canne à sucre, avec des champs à perte de vue.
- La Canne à sucre
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La canne à sucre est issue d'un roseau d'Indonésie originaire de Java. Elle fut introduite sur l'île en 1640 pour servir de fourrage aux animaux ainsi qu'à la distillation d'un alcool artisanal. La canne peut atteindre 9 m et a besoin d'une pluviométrie importante. Aujourd'hui, la canne à sucre est largement cultivée dans de nombreuses régions du monde. Jusqu'au 19e siècle, elle était la seule source importante de sucre et encore aujourd'hui, elle représente les 3/4 de la production mondiale de sucre. Pour extraire le sucre, la canne est broyée, tamisée, chauffée, cuite, malaxée et raffinée. Le sucre produit est appelé sucre de canne. Selon son niveau de raffinage, le sucre est plus ou moins clair. Plus il se rapproche du blanc, plus il est raffiné. Juste avant que le sucre devienne blanc, on obtient le sucre roux. Le sucre le moins raffiné est brun foncé, a un arôme plus prononcé et est moins sucré. Les résidus de la canne à sucre, appelés mélasse, sont encore sucrés et peuvent être consommés. La mélasse contient de la vitamine B6 et de nombreux minéraux (calcium, magnésium, potassium et fer). La canne à sucre distillée permet également d'obtenir du rhum, largement utilisé dans la confection des rhums arrangés réputés de l'île de La Réunion.
- Le Rhum
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La canne à sucre est utilisée pour la fabrication du sucre, mais également pour la fabrication du rhum, une boisson alcoolisée typique. En laissant fermenter le vesou (jus de canne) on obtient du rhum, appelé dans ce cas le rhum agricole. Le rhum peut également être produit à partir de la fermentation de la mélasse, dans ce cas, on l'appellera rhum industriel ou rhum traditionnel de sucrerie (RTS).
L'île de La Réunion est réputée pour ce que l'on appelle le "rhum arrangé" : il s'agit d'une préparation de rhum dans laquelle on laisse macérer divers épices ou fruits, très souvent en y ajoutant du sucre de canne ou du sirop de canne. C'est ainsi que l'on peut trouver du "rhum arrangé" à la vanille, au gingembre, à la cannelle, à l'orange, etc.. Il fait partie de la culture de l'île. Le rhum arrangé est d'ailleurs le digestif de nombreuses tables d'hôtes !
Cascade Niagara
Nous nous arrêtons à la cascade Niagara. Selon la période, la cascade peut-être à sec comme ce fut le cas lors de notre passage. C'est un lieu agréable pour effectuer un pique-nique, mais il y a peu d'ombre. Une agence appelée "Niagara Vertical" propose un parcours de via-ferrata (escalade).
Bassin La Paix
La petite route menant à Bassin La Paix traverse tout d'abord d'immenses champs de canne à sucre, puis se termine par un parking. On aperçoit le bassin du parking, mais le plus intéressant est de suivre le sentier qui commence par traverser la rivière des Roches via un pont, puis qui mène, après seulement 10 min de marche, au bas du Bassin La Paix. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un bassin dans lequel se déverse une belle cascade agrémentée de belles formations d'orgues basaltiques.
- Orgues Basaltiques
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Les orgues basaltiques (ou colonnes basaltiques) sont des formations rocheuses composées de longues colonnes d'un diamètre variable et avec une section hexagonale plus ou moins régulière. L'un de leurs composants est le basalte (roche basaltique). Les orgues basaltiques sont issues d'une coulée de lave qui s'est rapidement refroidie, soit au contact de l'eau soit au contact de l'air très froid. Elles sont très répandues en Islande, mais existent dans d'autres pays, comme en Irlande, aux États-Unis, en Namibie, mais également en France métropolitaine ou à La Réunion.
Attention, à la descente car l'escalier est en mauvais état.
Bassin La Mer
À partir du parking de Bassin La Paix, il faut prendre le sentier qui se trouve au fond du parking. Après 45 min de marche, le sentier arrive à Bassin La Mer. Il s'agit d'un bassin alimenté par deux cascades issues des rivières des Roches et Grand Bras.
Bethléem
Nous faisons un petit détour par la Chapelle de Bethléem ; cette petite chapelle a été construite au 19e siècle au bord d'une rivière. Le lieu est bien aménagé et sert d'aire de pique-nique. Une fois arrivés au parking de Bethléem, nous marchons environ 15 min pour atteindre le bord de la rivière des Marsouins et la chapelle. Le sentier balisé descend vers la rivière au cœur d'une végétation luxuriante. Nous profitons du lieu pour pique-niquer et nous rafraîchir.
Plus de photos de la région Nord-Est...
La Plaine des Palmistes
Pour les 3 nuits suivantes, nous nous posons au village de La Plaine des Palmistes, dans la chambre d'hôte "L'Échelle". Malheureusement, il pleut beaucoup et le brouillard s'installe. Compte tenu de la météo exécrable, nous réduisons nos visites et rayons de notre liste la cascade Biberon et Grand Étang.
Climat à l'île de La Réunion
Le climat de l'île de La Réunion est chaud toute l'année et on peut envisager d'y aller à tout moment. Attention toutefois à la montagne, où la température est bien plus basse et des risques de changement de météo sont rapides (pluie, brouillard, froid, etc.). La meilleure période pour randonner s'étale de juillet à novembre. Il existe cependant une saison des pluies voire saison cyclonique, allant de décembre à avril. Durant ces mois, il fait plus chaud et plus lourd, et bien entendu il peut beaucoup pleuvoir. Septembre et octobre sont les mois les plus secs. Nous avons passé 21 jours sur l'île durant le mois d'octobre, un mois annoncé comme plutôt sec et pourtant nous avons eu plusieurs jours de pluie ou de brouillard. Un cyclone précoce (du nom d'Anaïs) s'était formé le 12 octobre en se dissipant 6 jours plus tard. Celui-ci est passé à 400 km de l'île de La Réunion et a certainement contribué au temps pluvieux que nous avons eu en début de séjour. À La Réunion, les soirées et les nuits peuvent être fraîches, même sur les côtes. Par exemple, la température sur les côtes est descendue à 19 °C en soirée, alors qu'elle atteignait 29 °C en journée ! À 1 000 m d'altitude, la température est parfois descendue à 13 °C en soirée... et cumulé à l'humidité, nous avons eu froid à plusieurs reprises ! Par ailleurs, les hébergements de montagne ne disposent pas toujours de chauffage. Pour davantage de précisions sur le climat, vous pouvez consulter notre fiche climat de l'île de La Réunion.
Nous prenons nos dîners à notre hébergement, mais également au "Lunch Kfé" (petit self avec environ 5 plats chauds, pizzas et autres ; très bon ; très propre ; accueil très sympathique de Sonia et Alain ; service midi et soir ; salle intérieure et salle extérieure ; quelques soirées karaoké ; ouvert depuis juillet 2012 ; situé au centre du village ; ) et au "Petit Four" (petite et belle salle intérieure ; très bon ; plats créoles ; propose également des sandwichs à emporter ou à consommer sur la terrasse ; ).
Domaine des Tourelles
Le domaine des Tourelles est une construction récente copiant à l'identique une ancienne villa créole. Ce lieu sert aujourd'hui de lieu d'exposition présentant des métiers artisanaux.
Forêt de Bébour
Depuis La Plaine des Palmistes, nous rejoignons en voiture la forêt de Bébour. Sur environ 15 km, nous traversons une forêt primaire exceptionnelle avec de spectaculaires fougères arborescentes, appelées ici "fanjan".
- Le Fanjan
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Le fanjan est le nom créole que l'on donne à la fougère arborescente. En métropole, nous connaissons les petites fougères. Ici, à La Réunion, ce sont carrément des arbres, d'où le nom de fougère arborescente (ou cyatheales). Trois espèces indigènes sont très répandues dans certaines forêts de l'île ; on les trouve également à Maurice, en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Malaisie, et dans quelques autres pays ou îles.
Au milieu du trajet, nous passons le col de Bébour (1 414 m). Un peu partout, les sentiers invitent à la randonnée (Piton de Bébour (1h30 de marche A/R), Bassin des Hirondelles (2h15 de marche A/R), etc.). La route se poursuit dans la forêt de Bélouve.
Plus de photos de La Plaine des Palmistes et de la forêt de Bébour...
Forêt de Bélouve
De la forêt de Bébour, nous poursuivons notre route et arrivons dans la forêt de Bélouve. La route s'arrête au niveau d'un parking situé à 400 m du gîte de Bélouve. D'après nos lectures, cette route est barrée (durant les week-ends) 2,5 km plus tôt, au niveau d'un autre parking. Depuis le parking, plusieurs randonnées sont à faire, dont celle du Trou de Fer.
Trou de Fer
Trou de Fer est une cascade haute de 725 m ; elle est donc la plus haute chute d'eau du territoire français et l'une des plus hautes du monde ! La cascade peut être observée à partir d'un belvédère construit dans les hauteurs et dont l'accès nécessite environ 2h de marche. L'autre moyen couramment utilisé par les touristes pour observer la cascade est un survol en hélicoptère ! Pour l'atteindre, nous préférons la version randonnée. Nous nous engageons à pied dans la magnifique forêt de Bélouve. Le sentier traverse divers types de forêts, dont certaines sont très humides, composées de fanjan, de tamarins des hauts, espèce endémique de l'île, ainsi que de nombreuses autres espèces végétales. Parfois, les mousses recouvrent complètement les arbres. Ici et là, nous remarquons des orchidées suspendues dans les arbres. Le sentier passe à côté d'un grand tamarin, appelé la Reine des Tamarins, malheureusement à terre.
Le sentier est bien aménagé, avec parfois des pontons en bois qui permettent de parcourir aisément le sol très humide. Les pontons en bois sont recouverts d'un petit grillage métallique afin de les rendre moins glissants. Attention à ne pas marcher avec des sandales car on risque de se prendre un fil de fer dans le pied !
Durant la randonnée, nous sommes souvent escortés par un tec-tec, un petit oiseau qui n'a pas l'air farouche et qui est même plutôt curieux !
- Le Tec-Tec
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Le tec-tec, ou Tarier de La Réunion, est un petit oiseau forestier endémique de l'île de La Réunion. Il fait l'objet d'une protection depuis 1989. Le tec-tec nous suit de très près lors de nos randonnées. Il ne semble pas farouche et est même plutôt curieux.
Arrivés au belvédère nous avons une vue imprenable sur la cascade ! La vue est complètement dégagée, ce qui n'est apparemment pas si fréquent, et nous savourons le magnifique spectacle que nous offre dame nature ! La cascade est loin, donc assez petite, tout comme l'est le belvédère. Nous profitons du lieu et trouvons un petit espace libre pour nous assoir et manger nos sandwichs tirés du sac.
Nous faisons le retour par un autre itinéraire en passant par Grande Mare, une tourbière dont il est possible de faire le tour.
Plus de photos de la forêt de Bélouve et du Tour de Fer...
Cirque de Salazie depuis le gîte de Bélouve
L'un des itinéraires passe par le Gîte de Bélouve. Nous passons ici, non pas pour le gîte, mais pour sa situation qui offre un point de vue exceptionnel sur le Cirque de Salazie ! De plus, ce point de vue ne se trouve qu'à 400 m du parking (parking ouvert seulement la semaine). Il est possible de passer la nuit au gîte de Bélouve. Du même endroit, un sentier abrupt descend sur environ 500 m pour atteindre le village de Hell-Bourg, au cœur du Cirque de Salazie.
Cirque de Salazie
Nous prenons la seule route qui permet d'atteindre le Cirque de Salazie ; elle démarre à Saint-André situé au Nord-Est de l'île.
- Les Cirques
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Un cirque est une enceinte naturelle circulaire ou semi-circulaire formée de parois abruptes appelées "remparts". Les cirques de l'île de La Réunion sont nés de l'érosion karstique d'un grand volcan. L'île possède 3 cirques : les cirques de Salazie, Cilaos et Mafate. Au croisement des 3 cirques se trouvent les restes d'un vieux volcan, siège du Piton des Neiges, point culminant de l'île du haut de ses 3 071 m d'altitude. Né il y a plus de 2 millions d'années, l'ancien volcan Piton des Neiges n'est plus en activité depuis 12 000 ans.
C'est l'érosion par le ruissèlement de l'eau qui a sculpté et formé les cirques. Vers la fin du 18e siècle, les cirques étaient un lieu de cache idéal pour les esclaves en fuites, en raison de leur difficulté d'accès. Des villages sont alors nés, appelés "îlets". Aujourd'hui, ce sont des sites exceptionnels pour les amoureux de la randonnée ou du trekking, l'activité principale des touristes à La Réunion. Les sentiers de randonnées sont nombreux et bien balisés. Le plus inaccessible des cirques est celui de Mafate : aucune route n'y accède mais les sentiers sont nombreux. Les 2 autres cirques sont, quant à eux, accessibles par la route. Les îlets des 3 cirques sont toujours habités et les randonneurs pourront même y loger.
Le nom de Salazie provient d'un mot malgache qui signifie "bon campement", appelé ainsi car, comme le sont les autres cirques, Salazie est un lieu quasi-inaccessible et donc un lieu de refuge pour les esclaves qui, en des temps reculés, étaient en fuite. Aujourd'hui, une route permet d'accéder facilement à l'intérieur du cirque. La route longe paisiblement la rivière du Mât. Le principal village du cirque est Hell-Bourg, le plus intéressant touristiquement. Les autres villages accessibles par la route sont Salazie, Grand-Ilet, ainsi que d'autres hameaux. Le Cirque de Salazie est très arrosé par la pluie ce qui donne naissance à de nombreuses cascades. On y cultive de nombreux fruits et légumes, mais surtout le délicieux chouchou (ou chayotte), qu'il ne faut surtout pas manquer de goûter (vendu sur les marchés à 1,50 EUR/kg) !
- Le Chouchou
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Le chouchou est le nom réunionnais que l'on donne à la chayote (ou chatotte, également appelé christophine dans les Antilles françaises, ou encore chouchoute en Polynésie française). La chayote est un légume à la forme et la taille d'une grosse poire. Elle fut importée du Mexique en 1840 et pousse facilement à l'état sauvage comme du lierre ; on remarque d'ailleurs assez facilement, dans le Cirque de Salazie, des pans entiers de falaises recouverts de plants de chouchous sauvages. Bien que le chouchou soit considéré aujourd'hui comme une plante envahissante à La Réunion, il est cependant toujours cultivé comme une vigne accrochée à des fils de fer. La chayote est cuisinée comme une courgette, par exemple en gratin. C'est vraiment excellent ! Le reste de la plante se mange également, par exemple les jeunes pousses tendres composeront un plat réunionnais appelé "brèdes chouchou". Les tiges séchées du plant de chouchou sont utilisées pour confectionner des chapeaux de paille, curiosité artisanale de Salazie.
Les sentiers de randonnées sont nombreux ; certains rejoignent même les autres cirques, via par exemple le col des Bœufs à 1 950 m. Une belle et longue randonnée permet également de rejoindre le Trou de Fer, en passant par la forêt de Bélouve (environ 7h de marche aller-retour et 500 m de dénivelé).
Cascade Blanche
En pénétrant dans le Cirque de Salazie par l'unique route qui longe la rivière du Mât, on remarque au loin une haute et fine cascade. C'est la cascade Blanche.
Le Voile de la Mariée
Un peu plus loin, à proximité de la route, la cascade du Voile de la Mariée.
Hell-Bourg
Nous passons la journée à Hell-Bourg. Il y a de belles cases (maisons) créoles et le village est agréable à parcourir. Son cadre environnemental en plein cœur du cirque est splendide.
Anciens thermes
À deux pas de Hell-Bourg, nous visitons d'anciens thermes, très en ruines, accessibles à pied ou en voiture.
Gîte de Bélouve
À partir de Hell-Bourg, il est possible de randonner jusqu'au gîte de Bélouve (environ 500 m de dénivelé et 3h de marche A/R). D'en-haut, une vue exceptionnelle sur le Cirque de Salazie s'offre aux randonneurs. Au même endroit, se trouve le "Gîte de Bélouve" où il est possible de passer la nuit. Le gîte est également accessible en voiture, par une route en provenance de La Plaine des Palmistes (voir Forêt de Bélouve). Du gîte de Bélouve, il est possible de poursuivre la randonnée pour atteindre la cascade du Trou de Fer.
Grand Ilet
Nous nous posons pour 3 nuits dans un gîte situé à Grand Ilet à 1 200 m d'altitude : "Le Cimendef".
- Ilet
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À La Réunion, le terme "îlet" signifie une terre habitée, isolée par les ravines ou les remparts, tout comme une petite île dans la mer. Principalement créés par les Marrons (esclaves fugitifs), on les trouve principalement dans les cirques puisque l'isolement et la difficulté d'accès étaient nécessaires pour ne pas se faire capturer par les chasseurs d'esclaves (chasseurs de primes). Aujourd'hui, la plupart des îlets existent toujours et sont toujours habités. Certains sont toujours très isolés alors que d'autres sont accessibles par une route.
Nous dînons deux fois dans notre gîte (délicieux) et une autre fois au restaurant "Chez Serge" (patron très sympathique ; 14 EUR le repas). Nous déjeunons deux fois à l'épicerie "Maillot" qui propose des sandwichs et des plats (bon ; simple ; très sympathique ; ).
Col des Bœufs
À partir de Grand Ilet, nous poursuivons la route en direction du col des Bœufs. La route s'arrête un kilomètre avant le col, par un parking payant (2 EUR la journée ; 10 EUR la journée + la nuit). Au-delà du parking, la route devient une piste, impraticable avec une voiture normale. Lors de notre passage, le parking était complet et nous avons dû garer la voiture 500 m avant le parking en bord de route (gratuit). Du parking, nous partons randonner en suivant la piste sur 1,3 km jusqu'au col des Bœufs (100 m de dénivelé) ; le col marque le passage du Cirque de Salazie vers le Cirque de Mafate. La piste qui arrive là s'arrête net et se transforme en sentier du côté du Cirque de Mafate. Le col des Bœufs se trouve à 1 950 m d'altitude et la vue sur le cirque de Mafate est grandiose !
Plus de photos du Cirque de Salazie...
Cirque de Mafate
Le Cirque de Mafate est le seul Cirque de l'île à être dépourvu de route. Il est donc le plus inaccessible des cirques car seuls des sentiers de randonnées permettent de le parcourir ; pourtant, quelques villages ou plutôt des hameaux appelés "îlets" peuplent cet environnement resté sauvage. Ainsi, nous avons les îlets La Nouvelle (1 400 m), Marla (1 600 m), Ilet-à-Bourse (1 000 m), Roche Plate (1 100 m), Grand-Place (800 m), Ilet à Malheur (850 m), Aurère (900 m), Cayenne, etc.. Certains îlets disposent de quelques épiceries et hébergements. Avec ses 140 km de sentiers, le Cirque de Mafate est le paradis des randonneurs ! C'est également le plus beau des cirques ! Certains sentiers relient les autres cirques, comme par exemple, celui qui passe le col de Taïbit à 2 082 m et rejoint le Cirque de Cilaos. Le col des Bœufs relie le Cirque de Mafate au cirque de Salazie. Au croisement des trois cirques se trouve le sommet du Gros Morne (2 990 m). Juste à l'arrière du Gros Morne, se trouve le Piton des Neiges culminant à 3 070 m, que l'on aperçoit depuis certains endroits du Cirque de Mafate. Pour les non randonneurs qui souhaitent tout de même apercevoir le Cirque de Mafate, 3 points de vue sont accessibles par la route : le Maïdo (5 min de marche), le Col des Bœufs (15 min de marche) et le Cap Noir (20 min de marche).
Col des Bœufs
Seulement traversable à pied, le col des Bœufs est l'un des accès au Cirque de Mafate en venant du Cirque de Salazie (voir Col des Boeufs côté Cirque de Salazie). Du col des Bœufs, nous poursuivons à pied, à travers un sentier tout en descente vers le fond du Cirque de Mafate.
Plaine des Tamarins
Après environ 30 min de descente, nous arrivons à la Plaine des Tamarins (1 750 m d'altitude). L'endroit est quasiment plat et il y pousse de nombreux tamarins. L'ombre de ces arbres tortueux rend l'endroit agréable pour pique-niquer ; nous y faisons donc notre pause déjeuner.
Même si nous sommes tentés de rejoindre La Nouvelle, l'îlet le plus proche, nous savons que la balade du retour sera longue, certainement un peu trop pour les petites jambes de notre fils Yann (5 ans) ; nous entamons donc le chemin du retour...
Dos d'Ane
Sur le bord Nord du Cirque de Mafate, à 1 000 m d'altitude, se trouve le village de Dos d'Ane. Accessible par une route depuis le Nord-Ouest de l'île, nous y passons 1 nuit (chambre d'hôte "Le Durantha").
Nous dînons à notre chambre d'hôte et comme cela a été le cas jusqu'à présent, le dîner est délicieux (tout particulièrement). Au fil des jours, nous découvrons la cuisine réunionnaise et des produits locaux jusque-là inconnus pour nous comme la songe, le chouchou, le palmiste, les brèdes, etc.. Le rhum arrangé agrémente gaiement la fin des repas !
Cuisine
La cuisine réunionnaise est exceptionnelle. Chouchou, palmiste, patate douce,
songe, lentille, tamarillo, brèdes, etc., tant de produits méconnus en métropole.
La dégustation des plats réunionnais fut pour nous une très agréable découverte
et c'est chez l'habitant en table d'hôte que nous avons eu les meilleures surprises !
Le chouchou, que l'on voit largement pousser dans le Cirque de
Salazie, est cuisiné tout comme les courgettes (en gratin par exemple).
La songe est une grande feuille que l'on cuisine comme les épinards. Le tubercule du songe gris se mange également.
Le palmiste est ce que l'on connaît sous le nom de "cœur de palmier" en
métropole, mais ici, à La Réunion, on le mange cru ou cuit, mais surtout frais (une véritable
découverte que l'on appréciera dans un restaurant situé au Cap Méchant, un endroit réputé pour le palmiste).
Le palmiste est en fait un type de palmier, avec deux variétés distinctes : le palmiste rouge et le palmiste blanc. Le
cœur du tronc du palmiste est appelé chou-palmiste et c'est ce que l'on mange.
Les brèdes sont diverses feuilles vertes comestibles. Une fois cuites, elles ressemblent à des épinards.
Les lentilles de Cilaos sont un pur délice et nous n'avions jamais auparavant mangé de lentilles aussi bonnes !
Parmi les plats typiques, il y le cari, un ragoût parfumé aux épices et à la viande (cari de porc, cari de poulet, cari de canard, cari de camarons (crevettes d'eau douce), cari de bichiques (alevins d'eau douce), cari de zourite (poulpe), etc.).
De nombreux plats sont proposés en version "rougail", par exemple, rougail
saucisses, rougail morue. Il s'agit d'une sauce épicée à base de tomates, d'ail, de gingembre et de piment.
Même les fruits exotiques ont été une véritable découverte pour nous ! Parmis eux, la curuba, un
fruit qui est une merveille pour le palais ! N'oublions pas tous les autres fruits : ananas, carambole,
grenadille, longane, banane, tamarin, tamarillo (tomate arbuste), etc. (pour plus de détails sur ces fruits exotiques, voir
fruits-exotiques.fr).
Le rhum arrangé fait également partie de la culture culinaire de La Réunion. Il
est donc fréquemment proposé en digestif. Il s'agit de rhum sucré dans lequel on fait macérer des fruits.
Pour les amateurs de bière, vous trouverez la bière "Bourbon", brassée à La
Réunion depuis 1962. Elle est appelée "Dodo" par tous les réunionnais. Vous la
reconnaitrez facilement par sa mascotte qui est l'oiseau dodo, un symbole de La
Réunion. Les affiches publicitaires affichent le slogan "La Dodo lé la"
ce qui signifie "La Dodo est ici".
Ce matin, nous prenons certainement le meilleur petit-déjeuner de notre séjour. Notre chambre d'hôte "Le Durantha" nous sert de délicieux fruits exotiques, et nous découvrons le curuba. Bien entendu, les "classiques" du petit-déjeuner français sont également présents sur la table : pain, beurre, confiture, café, lait, etc..
Cap Noir
De Dos d'Ane, nous nous rendons en 10 min de voiture au parking du Cap Noir. De là, nous partons randonner au bord du Cirque de Mafate. Après 20 min de marche facile, nous arrivons au Kiosque du Cap Noir, d'où la vue est tout simplement grandiose ! Nous avons devant nous tout le Cirque de Mafate, avec en arrière-plan le Piton des Neiges, point culminant de l'île (3 070 m). Le fond le la vallée, parcouru par la rivière des Galets, se trouve 800 m plus bas.
Nous poursuivons le sentier, qui nous offre une vue époustouflante tout le long du parcours. Plus loin, le sentier grimpe et il faut s'aider de 3 échelles. Après 1h30 de marche, nous arrivons à Roche Verre Bouteille, le nom donné à une petite formation rocheuse sans grand intérêt. De là, nous empruntons le sentier qui nous ramènera au parking (panneau "Le parking" ou "Dos d'Ane"). Le sentier suit le sommet d'une crête avec, à notre gauche, le Cirque de Mafate et à notre droite, le village de Dos d'Ane. Le sentier monte encore, avant d'entamer une descente abrupte qui nous fait passer par 2 échelles.
Une fois arrivés au parking, nous retournons à notre hébergement, récupérer nos sacs.
Maïdo
À l'Ouest du Cirque de Mafate, le Maïdo (situé à 2 190 m d'altitude) est un point de vue exceptionnel sur le Cirque de Mafate. Celui-ci est accessible à pied depuis le fond du Cirque (1 400 m de dénivelé), mais aussi en voiture depuis l'Ouest de l'île (au niveau de Saint-Paul). Le parking est alors à seulement 100 m de distance du point de vue.
Nous rejoignons à pied, à quelques centaines de mètres de là, un point de passage des coureurs de la Diagonale des Fous, le grand raid de La Réunion, qui a justement lieu actuellement. Il s'agit d'une course à pied de type "ultra trail" d'une longueur de 163 km et d'un dénivelé positif total de 9 000 m pour cette année 2012 !
Plus de photos du Cirque de Mafate...
Région Ouest
Petite-France
Non loin du Maïdo, nous nous posons pour 2 nuits à Petite-France, puisque nous avons réservé une maison (depuis la France) chez "Rose Magdeleine" (950 m d'altitude). La région est connue pour ses plantations de géraniums, une plante introduite sur l'île au 19e siècle. Il y a plusieurs distilleries qui produisent de l'huile essentielle de géranium. L'huile essentielle extraite à partir du Géranium Rosat Rosé, aux vertus guérisseuses multiples (grippe, maux d'estomac, cicatrisant, stress, etc.), serait la meilleure du monde !
Distillerie d'Ernest Begue
Nous partons visiter l'une des distilleries et choisissons la distillerie d'Ernest Begue, un amoureux de la culture bio. Son installation, très artisanale et très rustique, nous montre comment l'huile essentielle (dont celle du géranium) est produite. L'accueil d'Ernest est très agréable et l'on sent qu'il est passionné par son activité ; nous lui achetons quelques produits.
Le grand marché de Saint-Paul
Nous rejoignons la ville de Saint-Paul pour voir le marché qui a lieu tous les vendredis toute la journée et les samedis matins.
Boucan Canot
C'est sur la région Ouest de l'île de La Réunion que se trouve la majorité des plages de l'île, certaines étant protégées par une barrière de corail.
Nous passons une petite après-midi à la plage de Boucan Canot. Le lieu est très fréquenté par les jeunes réunionnais. En ce moment, la baignade est interdite comme l'indiquent les panneaux sur la plage : "Présence de requin possible !". De plus, la plage n'est que partiellement protégée par une barrière de corail et de grandes vagues s'abattent sur la plage... Cependant, une piscine d'eau de mer permet la baignade en toute sécurité.
Sécurité à La Réunion
La délinquance semble avoir augmenté ces dernières années à l'île de La Réunion. Le bon sens est de mise : ne pas laisser ses affaires seules sur la plage ; ne pas laisser des affaires dans sa voiture ; ne pas montrer son portefeuille rempli de billets de banque... Nous n'avons personnellement eu aucun souci ni aucune inquiétude concernant la sécurité. C'est comme partout, que ce soit en France ou ailleurs, on évite de tenter ! Il faut prendre en compte que le taux de chômage à La Réunion est autour de 30% et concerne 60 % des jeunes. Les réunionnais sont plutôt accueillants.
Autre danger qu'il nous faut mentionner : la mer et les requins ! l'île de La Réunion fait beaucoup parler d'elle depuis quelques années, suite aux nombreuses attaques de requins anormalement élevées, certaines ayant été mortelles ! Nous constatons que quelques plages sont fermées en raison des récentes attaques de requins. L'ambiance sur les plages est donc alarmiste, puisque nous voyons très peu de baigneurs ou de snorkeleurs dans l'eau, et pourtant, les plages sont très fréquentées ! Nous nous baignerons seulement 4 fois dans la mer avec 1 seule sortie snorkeling au cours de laquelle nous observerons de nombreux et beaux coraux, ainsi que beaucoup de poissons. Le snorkeling effectué dans un lagon présente moins de risque que sur la barrière de corail elle-même et c'est ce que nous avons fait, même si le risque zéro n'existe pas.
La mer est également dangereuse en raison des fortes vagues qui s'abattent sur les côtes non protégées par une barrière de corail. De nombreux panneaux et drapeaux avertissent les visiteurs du danger potentiel. Pour une baignade en sécurité, de nombreuses plages sont équipées de piscine d'eau de mer. Il s'agit soit d'une simple digue de rochers , ou soit d'une véritable piscine au fond bleu .
En dehors du requin, il n'y a pas de faune particulièrement dangereuse à La Réunion. Les moustiques ne transmettent pas le paludisme mais en 2005 et 2006, La Réunion découvre le chikungunya, un virus transmissible par un type de moustique ! Aujourd'hui, la maladie semble éradiquée sur l'île.
Les routes sont parfois dangereuses, avec des risques de chutes de pierre et des virages serrés. En dehors de cela, les routes sont bonnes et bien signalées.
La randonnée en montagne est à préparer avec précaution, comme partout dans le monde. Les sentiers sont très bien balisés, mais la météo peut jouer de mauvais tours (pluie, brouillard). Il est donc recommandé de rester sur les sentiers balisés et c'est encore plus vrai lorsque l'on randonne sur le volcan Piton de la Fournaise. Les sols constitués de laves froides peuvent s'effondrer sous le poids d'un homme !
L'île de La Réunion se trouve également sur la trajectoire des cyclones. Les mois les plus touchés sont janvier, février et mars. Par chance, cela ne se produit pas toutes les années. En période de fortes pluies, des glissements de terrains peuvent se produire.
Le soleil est très fort à ces latitudes alors pensez aux crèmes solaires... biologiques de surcroît afin de préserver la faune et la flore marine (en savoir plus) !
Étant un coin très touristique, les restaurants ne manquent pas et nous en profitons pour déjeuner dans l'un d'eux, le "Bambou Bar" (bon ; très copieux ; beau décor tropical ; situé en face de la plage ; ).
Plage de Trou d'Eau
Nous passons une après-midi à la plage de Trou d'Eau, situé à Saline-les-Bains. La plage est grande et protégée par une barrière de corail qui forme ici le plus grand lagon de l'île. Il n'y a donc pratiquement pas de vague, ce qui facilite la baignade, surtout pour les enfants. Le sable et le cadre n'est cependant pas à la hauteur de certaines plages paradisiaques que l'on pourra trouver ailleurs dans le monde.
Nous profitons de ce lagon pour faire du snorkeling (ou PMT (Palmes, Masque et Tuba)). Nous y découvrons beaucoup de coraux et de poissons.
Respecter la faune et la flore marine
Que ce soit pour une baignade ou pour tout autre sport aquatique, pensez à respecter la mer, sa faune et sa flore : ne pas toucher les coraux, ni les poissons, ni les tortues (les animaux de façon générale) ; ne pas les nourrir, car il est important de ne pas changer leur comportement naturel ; ne pas marcher sur les coraux ou plantes sous-marines ; en nageant, ne pas heurter les coraux, même petits, avec les pieds ou les palmes et s'assurer qu'il y a suffisamment de fond lorsque l'on souhaite se mettre à la verticale ! Éviter les crèmes solaires chimiques et privilégier un tee-shirt ou des crèmes solaires biologiques minérales pour ne pas empoisonner ce merveilleux environnement si fragile (voir notre page "La mer et la crème solaire" pour en savoir davantage et notamment où en acheter) ! Merci pour la nature !
Saint-Leu
Nous passons un peu de temps sur une plage de Saint-Leu et déjeunons au restaurant "Villa Vanille" (bon ; ).
Pointe au Sel
À Pointe au Sel, également appelé Pointe de Bretagne, il y a un musée du sel qui se trouve à côté des salines.
Tout juste à côté se trouve un souffleur, ici appelé Le Gouffre ; malheureusement il ne se passe rien car le niveau de la mer n'est pas bon. Nous reprenons la voiture pour aller 2 km plus au Sud voir un autre souffleur.
Le souffleur
Un souffleur est le nom donné à un phénomène visible à proximité des côtes : il s'agit d'un jet d'eau provoqué par l'entrée d'une vague dans une cavité rocheuse. Plusieurs souffleurs existent sur les côtes de l'île de La Réunion, mais selon le niveau de la marée et de l'état de la mer, les souffleurs sont plus ou moins spectaculaires. Celui que nous avons observé se situe à 1 km au nord du Cap du Portail et à 2 km au sud de Pointe au Sel (ou à mi-chemin entre Saint-Leu et l'Étang-Salé les Bains).
Plus de photos de la région Ouest...
Cirque de Cilaos
Le nom de Cilaos provient d'un dérivé du mot malgache qui signifie "lieu que l'on ne quitte pas" et tout comme les autres cirques, il était le lieu de refuge des esclaves en fuite. Depuis 1932, une route permet d'atteindre l'intérieur du Cirque. Cette unique route, certainement la plus impressionnante de La Réunion, porte le surnom de "route aux 420 virages" avec des passages étroits, dont 2 tunnels étroits à 1 voie. Il faut être vigilant car la route est sujette à des chutes de pierres ! Le village principal, Cilaos, du même nom que le cirque, est donc accessible par la route tout comme les villages d'Ilet à Cordes et Bras-Sec. Le Cirque de Cilaos est réputé pour sa production de lentilles, qu'il ne faut pas manquer de goûter, mais aussi pour son vin et sa broderie ! Les sentiers de randonnées sont nombreux, certains rejoignent même les autres cirques, via par exemple de col de Taïbit à 2 090 m (830 m de dénivelé). Au croisement des trois cirques se trouve le Piton des Neiges culminant à 3 070 m, que l'on aperçoit facilement depuis le Cirque de Cilaos et que l'on peut atteindre par une longue randonnée.
Cilaos
Nous arrivons au village de Cilaos, situé à 1 200 m d'altitude. Un village agréable à parcourir à pied ; au fil de nos pas, nous découvrons les quelques attraits touristiques des lieux : le centre du village et ses maisons créoles, l'église Notre-Dame-des-Neiges, l'établissement thermal "Irénée Accot" (ouvert tous les jours) ainsi que l'étang appelé Mare à Joncs.
Ilet à Cordes
Nous poursuivons notre route jusqu'au village d'Ilet à Cordes. La route est spectaculaire et offre de belles vues sur l'ensemble du Cirque de Cilaos. Nous nous posons dans une chambre d'hôte du gîte "Au Petit Coin Charmant" pour 3 nuits. C'est à Ilet à Cordes que sont cultivées la majorité des lentilles qui font la réputation du cirque. Malgré la longue et difficile route, des bus arrivent jusqu'ici (9 bus par jour en semaine ; 4 le week-end ; ).
Cascade de Bras Rouge
Sur la route entre Cilaos et Ilet à Cordes se trouve la cascade de Bras Rouge. Plusieurs sentiers permettent de l'atteindre, soit depuis la route en 1h environ de marche ou depuis Ilet à Cordes ou Cilaos en 2 ou 3h de marche.
Les sentiers arrivent généralement par le haut de la cascade (attention à ne pas s'approcher trop près, car il n'y a aucune barrière).
En longeant un peu la rivière avant le haut de la cascade, on peut voir plusieurs vasques qui permettent la baignade.
Plus loin, il y aurait des sources d'eaux naturellement chaudes, mais celles-ci ne semblent plus exister. Des traces d'oxyde de fer de couleur orange sont encore visibles, car ici l'eau est très riche en fer, d'où l'appellation de Bras Rouge.
Roche Merveilleuse
La Roche Merveilleuse se trouve dans les hauteurs de la ville de Cilaos ; le lieu n'a rien de spectaculaire mais il offre une belle vue sur le cirque et le village de Cilaos. La Roche Merveilleuse est accessible par la route qui mène au village de Bras Sec, mais nous choisissons de nous y rendre à pied depuis le village de Cilaos. Le sentier traverse la réserve biologique domaniale du Matarum et débute à côté des nouveaux thermes de Cilaos. Nous mettons environ 1h pour atteindre Roche Merveilleuse (randonnée facile).
Durant la randonnée, nous apercevons deux tangues, un hérisson de La Réunion.
- Le Tangue
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Le Tangue est un petit mammifère insectivore couvert de piquants. Originaire de Madagascar, il porte également le nom de Hérisson malgache. Celui-ci a été introduit comme source de nourriture sur plusieurs îles de l'Océan Indien, dont l'île de La Réunion.
Plus de photos du Cirque de Cilaos...
Sud Sauvage
La région appelée "Sud Sauvage" se situe au Sud-Est de l'île. Le Sud Sauvage est dominé par le volcan du Piton de la Fournaise, toujours en activité, ce qui explique que la région soit moins habitée que le reste de l'île. Les plages se font rares et laissent plutôt place à des falaises de couleur noire formées par des coulées de lave, anciennes et récentes. De grandes vagues impressionnantes venues de l'océan s'abattent sur les falaises et continuent, jour après jour, leur travail d'érosion. Un combat violent entre le volcan et l'océan forme ce littoral très accidenté mais néanmoins magnifique de l'île de La Réunion. Les quelques plages que l'on trouve sur l'île sont généralement de sable noir volcanique. Certaines plages sont éphémères, c'est à dire qu'elles apparaissent une année et disparaissent l'année suivante (par exemple, les plages de Saint-Joseph ou de Vincendo).
Saint-Pierre
Nous passons un peu de temps sur la plage de Saint-Pierre ; le bord de la plage est aménagé et on y trouve des espaces verts ainsi qu'une aire de jeux d'eau pour les enfants. De nombreux locaux viennent ici pour pique-niquer et c'est ce que nous faisons également (présence de nombreux snacks).
À l'Est de Saint-Pierre, nous traversons Terre Sainte en suivant la route côtière ; nous apercevons de belles petites plages avant de rejoindre la nationale N2.
Grande Anse
Nous nous rendons à Grande Anse où se trouve une belle plage ; celle-ci semble malheureusement dangereuse d'après les nombreux panneaux que nous pouvons lire (fortes vagues + présence possible de requins). Heureusement, une piscine d'eau de mer, endiguée de rochers, permet la baignade en toute sécurité. Nous profitons des lieux pour pique-niquer et nous baigner (dans la piscine d'eau de mer).
- Anse
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Une Anse est le nom donné à certaines baies ou plages de l'île de La Réunion.
Manapany-les-Bains et Grand Cap
Avant d'arriver au village de Manapany-les-Bains, la route nous offre une belle vue sur la baie. La plage de Manapany-les-Bains possède une piscine d'eau de mer (elle aussi endiguée de rochers). Nous déjeunons au restaurant "Chez Jo" (très bon ; palmiste très bon ; ).
Non loin de la plage, se trouve le Grand Cap , un cap spectaculaire où de grandes vagues viennent s'abattre sur les rochers d'une magnifique couleur orange. Au même endroit se trouve un ancien four à chaux ainsi que l'office du tourisme de Manapany (l'accès au site est gratuit).
Saint-Joseph
Saint-Joseph est bien équipé en tout : supermarchés (Leclerc, Super U), hôpital, etc.. D'ailleurs, nous en profitons pour faire les courses, mais aussi pour nous rendre à l'hôpital car Yann est actuellement très enroué et tousse beaucoup. Nous avions déjà consulté un médecin il y a quelques jours de cela mais comme son état ne s'arrange pas, nous nous rendons cette fois à l'hôpital.
Il y a quelques plages à Saint-Joseph, mais celles-ci sont éphémères et ne sont donc pas toujours là d'une année à l'autre. Nous nous rendons sur l'une d'elles, bien cachée mais belle et sans personne (stationnement possible à côté du "skate park" de Saint-Joseph, puis marche de 150 m jusqu'à la plage ).
Langevin et Cascade de Grand Galet
Nous nous posons 5 nuits à Langevin, à seulement 10 km de Saint-Joseph, dans un agréable gîte, le "Rougail Mangue".
Depuis le village de Langevin, nous prenons la route qui longe la rivière Langevin, pour nous rendre aux cascades de Grand Galet. Il s'agit de plusieurs cascades les unes à côté des autres : un site magnifique mais que nous observons sous la pluie.
Cap Méchant et Puits des Français
Le Cap Méchant est un bel endroit où les falaises, constituées de roches volcaniques du Sud Sauvage, se dressent devant la mer, tels des remparts. Là aussi, d'énormes rouleaux s'abattent sur les falaises.
À côté du cap se trouve le Puits des Français. Il s'agit d'un puits profond d'une dizaine de mètres, mais aujourd'hui encombré de végétaux.
Nous déjeunons dans l'un des restaurants, "Le Cap Méchant", réputé pour ses plats de palmistes (excellent ; ouvert que le midi ; bondé et bruyant le dimanche ; ).
- Le Palmiste
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Le palmiste est ce que l'on connaît sous le nom de "cœur de palmier" en métropole, mais ici, à La Réunion, on le mange cru ou cuit, une véritable découverte gustative. Cuisiné en plat chaud, par exemple en gratin ou encore en salade (cru) accompagné d'un assaisonnement ou d'une mayonnaise. La salade de palmiste est surnommée "la salade du milliardaire". Le palmiste est en fait un type de palmier, avec plusieurs variétés distinctes dont le palmiste rouge, le palmiste blanc, le palmiste noire, etc.. Le cœur du tronc du palmiste est appelé chou-palmiste et c'est ce que l'on mange. Surconsommé, le palmiste à l'état sauvage a presque entièrement disparu des forêts de l'île.
Puits des Anglais
Au niveau du petit village de Baril, nous stoppons aux Puits des Anglais . C'est un puits construit au 19e siècle, mais n'a pas d'intérêt. Nous sommes ici pour le cadre, l'aire de pique-nique et la piscine artificielle. Ici, la piscine est une véritable piscine à fond bleu remplie d'eau de mer.
Le souffleur d'Arbonne
À 200 m du Puits des Anglais, se trouve le souffleur d'Arbonne , qui se caractérise par une grande cavité où l'eau s'engouffre via un tunnel. Le tunnel est formé par une grande arche de roches.
Jardin des Parfums et des Épices
Entre les villages de Baril et Mare Longue, il y a un magnifique jardin botanique, appelé "Jardin des Parfums et des Épices" (5,50 EUR/adulte ; ouvert tous les jours de 10h30 à 14h30 ; ne pas rater la petite route indiquée par un panneau ; www). C'est petit, mais quelle quantité de plantes ! C'est un jardin magnifique !
Au même endroit, nous assistons à l'affinage de la Vanille Bourbon, dont la production serait faite ici le plus naturellement possible. Celle-ci est proposée à la vente sur place.
- La Vanille Bourbon
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La vanille Bourbon est un label attribué à la vanille produite sur l'île de La Réunion, de Madagascar, des Comores ou de Maurice, afin de la différencier des autres productions mondiales. La gousse de vanille provient d'une orchidée. Cette orchidée grimpante, originaire du Mexique, a été introduite à La Réunion au début du 19e siècle. Il faut pas moins de 19 mois entre la fécondation des fleurs et la commercialisation de la gousse ! Dix mois après la fécondation, la gousse de vanille est encore verte et inodore ; c'est maintenant qu'elle va se transformer. Pour cela, deux méthodes : la laisser murir naturellement ou forcer la transformation en "tuant" la gousse. Pour tuer la gousse, plusieurs méthodes sont utilisées : four, eau chaude, froid, alcool, etc.. Les gousses sont ensuite séchées et affinées pendant 9 mois pour qu'elles puissent développer tous leurs arômes...
Forêt de Mare Longue
La forêt de Mare Longue jouxte le village de Mare Longue. Cette magnifique forêt est parcourue par de nombreux sentiers qui s'organisent en parcours botanique gratuit. En effet, de nombreux petits panneaux donnent des explications sur la flore exceptionnelle que nous observons lors de notre balade pédestre (Change Écorce, Tan Rouge, Bois Maigre, Bois de jolie cœur, Bois de rempart, Bois de papaye, Bois de cabri, Bois de pomme, Bois de perroquet, Bois de prune rat, Grand Natte, Petit Natte, Palmiste coton, Corce Blanc, etc.), certaines plantes étant endémiques de l'île de La Réunion.
Puits Arabe et Pointe de la Table
En continuant notre route vers l'Est, nous arrivons au Puits Arabe . Le puits est visible d'en-haut, mais aussi d'en bas, via un escalier. Les premiers historiens pensaient que le puits avait été construit au 8e siècle car sa construction est semblable à celles que l'on construisait du temps de Salomon. Aujourd'hui, on pense qu'il a été construit par les européens vers 1830. Jusqu'en 1978, certaines personnes s'y approvisionnaient encore en eau.
Non loin de là et accessible à pied se trouve la Pointe de la Table. Le sentier qui y accède parcourt un paysage spectaculaire de lave, de falaise et d'océan. Ce paysage a été façonné par des coulées de lave anciennes (de 1776) et récentes (de 1986). On y observe, sur 2 km de sentier, plusieurs formations de lave, comme la lave cordée, la lave pahoehoe (ou pāhoehoe), des orgues basaltiques, un tunnel de lave, etc..
Plage du Tremblet - Vieux Port
Un peu avant d'arriver à Grand Brûlé, nous empruntons une toute petite route secondaire qui nous rapproche de la plage du Tremblet, également appelée Vieux Port . Du petit parking de terre, il nous reste environ 300 m à parcourir. En arrivant, nous sommes subjugués par le magnifique tableau qui s'offre à nous : la plage est comme recouverte d'or ! Le sable est en effet d'une couleur exceptionnelle : un mélange de grains noirs et de grains dorés... Avec le contraste du bleu azur de la mer et des rochers noirs qui sont comme posés sur le sable, nous n'en finissons pas de nous émerveiller de la beauté de cette plage, formée en 2007 suite à une éruption du volcan Piton de la Fournaise. Il semblerait que la plage soit le refuge d'un éléphant de mer solitaire que les habitants ont appelé Alan ; nous ne l'avons pas vu mais si vous avez cette chance, pensez à garder vos distances et à l'observer de loin ; il fait en effet l'objet d'une protection par le biais du Parc national de La Réunion.
Grand Brûlé
La route N2 arrive maintenant au Grand Brûlé. Il s'agit d'une vaste zone sur laquelle se répandent régulièrement des coulées de laves issues du volcan Piton de la Fournaise. La route, parfois détruite, puis reconstruite, traverse ainsi cette zone, appelée Grand Brûlé, sur environ 10 km. Nous croisons des réunionnais qui y font leurs photos de mariage ! Il est vrai que le cadre est particulier ! Nous traversons ainsi différentes anciennes coulées de lave, répertoriées par des panneaux qui nous indiquent leur année de naissance (2007, 2004, 2002, 2001, etc.). Il est interdit de se promener sur les champs de lave en raison du risque d'effondrement. Après la pluie, il est fréquent que la région soit plongée dans un épais brouillard, car l'eau de pluie s'infiltre entre les coulées, atteint des zones encore chaudes puis ressort sous forme de vapeur. Nous observons ici et là quelques fumerolles. Parfois, il est possible de voir une coulée de lave sortir des entrailles de la terre. À l'extrémité Nord du Grand Brûlé se trouve la statue de la Vierge au Parasol, plusieurs fois déplacée entre l'église Notre-Dame-des-Laves et le Grand Brûlé. En janvier 2014, nous avons appris avec désolation qu'elle a malheureusement été vandalisée et détruite !
Anse des Cascades
6 km après Le Grand Brûlé, nous quittons la route principale N2 pour nous rendre à Anse des Cascades . Une magnifique forêt de palmistes et plusieurs cascades agrémentent ce bel endroit. Nous randonnons sur environ 1 km en longeant plus ou moins le littoral en direction du Nord. Parfois le sentier grimpe et offre de beaux panoramas. Il y a cependant beaucoup de moustiques ! De retour à Anse Cascades, nous déjeunons dans le seul restaurant du lieu, "Anse Des Cascades" (assiette très bien présentée ; très bon ; propose du palmiste ).
Notre-Dame-des-Laves
En direction de Saint-Rose, la nationale N2 passe devant l'église Notre-Dame-des-Laves . Cette église a "miraculeusement" échappé à une coulée de lave de 1977.
Plus de photos du Sud Sauvage...
La Plaine des Cafres
La Plaine des Cafres est en fait un village dans lequel nous nous posons pour 3 nuits, dans une chambre d'hôte du gîte "Les Grévilleas". L'endroit est idéal pour aller visiter les hauteurs du volcan Piton de la Fournaise. Mais avant d'affronter le volcan nous prévoyons de visiter un musée sur la géologie et les volcans. L'ancien musée appelé "Maison du Volcan" est malheureusement fermé lors de notre passage en raison de la construction d'un autre musée plus moderne. En juillet 2014, le nouveau musée a été inauguré et s'appelle désormais "La Cité du Volcan" www.
Nous avons l'occasion de dîner dans 2 restaurants de la région : le "QG" (situé à Bourg-Murat, sur la route en direction du Piton de la Fournaise ; très bon ; service impeccable ; accueil chaleureux ; ) et à "La Ferme du Pêcher Gourmand" (situé à La Plaine des Cafres ; spécialités de canard ; fait également chambre d'hôte ; ).
Forêt de Notre-Dame-de-la-Paix
Nous nous rendons en voiture dans la forêt de Notre-Dame-de-la-Paix qui est une réserve biologique dont la flore est exceptionnelle. Nous sommes sur le versant Ouest du massif du Piton de la Fournaise et les fanjans (fougères arborescentes) inondent le paysage ! À 1 700 m d'altitude, un sentier botanique nous permet d'observer au plus près cette flore. On y découvre plusieurs plantes endémiques de l'île de La Réunion, dont le Tan Rouge et le Mahot. Au même endroit, se trouve une aire de pique-nique et un beau point de vue, situé à seulement 250 m du parking, qui donne sur la Rivière des Remparts qui coule 1 000 m plus bas. La vallée de la Rivière des Remparts s'est peu à peu vidée de ses habitants car plusieurs catastrophes naturelles (éboulements) se sont successivement produites. C'est une vallée impressionnante, mais malheureusement la vue que nous en avons eu était assez fermée par les nuages.
Horloge Hydraulique de Bois Court
L'horloge hydraulique de Bois Cours fonctionne, comme son nom l'indique, avec de l'eau. Des sphères et disques de verre se remplissent au fil des minutes et des heures et permettent ainsi la lecture de l'heure. Cette étonnante horloge se trouve au belvédère de Bois Court .
Belvédère de Bois Court et Grand Bassin
Situé juste à côté de l'horloge hydraulique, un point de vue nous offre un beau panorama sur Grand Bassin. Nous sommes à 1 380 m d'altitude et le belvédère nous offre une vue plongeante 700 m plus bas avec, au fond, l'îlet de Grand Bassin, l'étang Grand Bassin et sa cascade. L'ensemble du paysage est grandiose !
Il est possible d'atteindre le bas par une randonnée d'environ 4h A/R. Une fois en bas, une baignade dans l'étang de Grand Bassin sera peut-être la bienvenue...
Plus de photos de La Plaine des Cafres et alentours...
Piton de la Fournaise
Le Piton de la Fournaise est le majestueux volcan de l'île de La Réunion. Le volcan fait, en fait, 6 000 m de hauteur depuis le fond de l'océan mais on ne voit que la partie émergée. Du haut de ses 2 621 m d'altitude, il domine tout l'Est de l'île. Étant très actif, avec en moyenne 1 éruption par an, il est considéré comme l'un des volcans les plus actifs du monde. Il est très changeant d'année en année ; par exemple le cratère principal du volcan, nommé cratère Dolomieu a débordé de ses laves en 2006, alors qu'en 2007, son sommet s'est effondré en formant un trou de 350 m de profondeur. Aujourd'hui, celui-ci se remplit petit à petit au fil des mois. Il est donc impossible de prévoir sa configuration dans quelques années.
Le cratère Dolomieu est entouré de 3 caldeiras qui correspondent aux anciens volcans effondrés sur eux-mêmes. L'effondrement le plus récent (il y a 4 700 ans), appelé l'Enclos Fouqué, a la forme d'un fer à cheval ; ouvert à l'Est, il canalise les coulées de lave vers la mer. De-ci de-là, de nombreux petits cônes volcaniques se sont formés, dont le Formica Leo. Les itinéraires de randonnées sont nombreux et parfois très longs. Depuis Bourg-Murat, à côté de La Plaine des Cafres, une route longue de 30 km permet d'atteindre 2 350 m d'altitude afin d'être au plus proche du sommet du volcan. Il restera ensuite à gravir les derniers 300 m de dénivelé. Randonner sur le volcan est l'occasion de découvrir les différentes formes (cordée, gratons, etc.) et les différentes couleurs (noir, rouge, jaune, bleu, etc.) que peuvent produire la lave et les scories. L'objectif final d'une telle randonnée est d'arriver devant le cratère Dolomieu, le cratère le plus actif du Piton de la Fournaise.
Aujourd'hui, les éruptions sont prévisibles et ce danger est écarté pour les randonneurs. En cas de risque, certains accès sont aussitôt fermés. Renseignez-vous sur la météo avant votre départ car le volcan est souvent dans les nuages, ce qui signifie que la randonnée se fera dans le brouillard ! Des marques blanches, qui indiquent le chemin à suivre, ont été peintes sur le sol. Il est important de ne pas quitter les sentiers, en raison des risque d'effondrement du sol . En cas de brouillard, aidez-vous du balisage blanc à terre et si vous ne le trouvez plus, nous vous conseillons de revenir sur vos pas !
Comme il est courant que le volcan soit dans le brouillard les après-midis, nous partons de La Plaine des Cafres dès 6h du matin. La route qui monte traverse tout d'abord un paysage qui nous fait penser au Massif Central de par les nombreux cônes volcaniques éteints et recouverts de végétation.
La route nous offre ensuite quelques beaux points de vue sur la vallée de la Rivière des Remparts (exemple, le belvédère du Nez-de-Bœuf). D'ici, le fond de la vallée se trouve 800 m plus bas. C'est une vallée impressionnante, longue de 23 km, mais malheureusement, la vue est encore une fois gâchée par les nuages.
Sur la route, il y de quelques agréables aires de pique-nique, dont celle de Bois Ozoux située à 2 280 m d'altitude . Ici, nous aurons l'occasion de photographier 3 oiseaux endémiques et protégés de l'île : le Tec-tec, l'Oiseau Vert et l'Oiseau Blanc.
- L'Oiseau Vert
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L'Oiseau Vert (Zosterops olivaceus) est également appelé Zostérops de la Réunion ou Oiseau-lunettes vert. C'est une espèce endémique et protégée de l'île de La Réunion. Il est reconnaissable par son cercle de plume blanche autour de l'œil. Il est de petite taille et se nourrit de nectar de fleurs, de fruits et d'insectes. Nous avons pu l'observer au Bois Ozoux à 2 280 m d'altitude.
- L'Oiseau Blanc
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L'Oiseau Blanc (Zosterops borbonicus) est également appelé Zostérops des Mascareignes ou Oiseau-lunettes gris. C'est également une espèce endémique et protégée de l'île de La Réunion. Sa couleur dominante est le gris, avec un peu de blanc à l'arrière. Il est de petite taille et se nourrit de nectar de fleurs, de fruits et d'insectes. Nous avons pu l'observer au Bois Ozoux à 2 280 m d'altitude.
Cratère Commerson
À proximité de la route se trouve le cratère Commerson, né il y a 2 000 ans. Du parking , il y seulement 100 m à marcher. Du belvédère, pensez à crier quelque chose, car l'écho se répercute à merveille !
Plaine des Sables
La route arrive maintenant à 2 350 m d'altitude, avant de redescendre brutalement de 100 m vers la plaine des Sables. Avant d'entamer la descente, il faut absolument s'arrêter au point de vue . De là, nous observons la Plaine des Sables dont la dominance minérale de couleur orange est si différente du reste du paysage. La Plaine des Sables est une ancienne caldeira qui s'est formée par un effondrement il y a 65 000 ans. Autour de la caldeira de la Plaine des Sables se trouvent des falaises (remparts), appelées ici Pas des Sables, dont la hauteur varie de 100 à 1 000 m ! La route passe où le Pas des Sables ne fait que 100 m de haut.
Nous reprenons la voiture et descendons le Pas des Sables via une route en lacets. Une fois en bas, nous découvrons une plaine parsemée de petites pierres volcaniques (lapilli). Celles-ci on été éjectées par les volcans il y a plus de 1 000 ans. Ce paysage lunaire laisse peu de place au monde végétal, mais nous observons tout de même quelques rares petites plantes, dont certaines sont endémiques (Myosotis de Bourbon, Psiadia callocephala, etc.).
Pas de Bellecombe et Enclos Fouqué
La route remonte progressivement et se termine après 5 km au Pas de Bellecombe. Nous nous garons sur le grand parking et entamons une randonnée. Nous commençons par le point de vue du Pas de Bellecombe, situé à environ 2 350 m d'altitude, à seulement 100 m du parking et qui offre un panorama grandiose. Devant nous se trouve la caldeira appelée Enclos Fouqué, large d'environ 8 km avec, en son centre, le nouveau cône volcanique du Piton de la Fournaise qui culmine à 2 621 m l'altitude. Ouvert sur sa partie Est, l'Enclos Fouqué est, comme son nom l'indique, un enclos naturel. Les bords Est de l'Enclos Fouqué sont cependant ouverts ce qui canalise les coulées de laves en direction de l'Est de l'île et de la mer, où les habitations sont inexistantes. Les bords Ouest de l'Enclos Fouqué forment un véritable rempart haut d'environ 150 m. Appelé Rempart de Bellecombe, il empêche la lave de se répandre du mauvais côté de l'île !
Formica Leo
Dans le fond de l'Enclos Fouqué se trouve un petit cône volcanique appelé Formica Leo datant de 1753 et dont la couleur ressort du reste du paysage. Nous l'observons dans un premier temps depuis les hauteurs du Pas de Bellecombe.
Puis nous suivons le seul sentier en lacets qui nous descend 150 m plus bas au fond le l'Enclos Fouqué. Une fois au fond, le sentier devient plus large. Nous atteignons rapidement Formica Leo.
Nous poursuivons notre randonnée dans l'Enclos Fouqué en suivant le balisage. Nous marchons sur de la lave figée. Le sol est dur, mais craquelé, avec parfois de grandes fissures. L'endroit nous laisse bien imaginer l'action du volcan, qui par moment, soulève le sol. Un paysage minéral, et pourtant, des plantes ici et là qui essayent de reprendre leurs droits.
Chapelle de Rosemont
À 15 min de Formica Leo, il y a ce qui est appelé la "Chapelle de Rosemont", qui est un tumulus de lave créé par une bulle de gaz. Une sorte de grotte s'est formée et les parois rappellent bien qu'il s'agissait de lave liquide.
Cratère Dolomieu
Le cratère Dolomieu est le plus haut des cratères du Piton de la Fournaise. Il est également très actif et selon son activité, mais également selon les conditions météorologiques, il n'est pas toujours possible d'y accéder.
L'ascension
Nous poursuivons à deux (Jeannot et Gilles) la randonnée pour atteindre le sommet (les femmes ayant rebroussé chemin). La montée est longue mais le magnifique paysage lunaire que nous découvrons vaut largement cet effort ! Nous mettons 2h30 depuis Pas de Bellecombe. Le sentier passe sur d'anciennes coulées de lave et permet de découvrir les différentes formations de lave (cordée, gratons, etc.). Les couleurs varient du gris au noir, de l'orange au jaune... Certaines scories prennent même des reflets bleus.
Arrivée au cratère
Le sentier se termine au bord et à l'Est du cratère Dolomieu. C'est très impressionnant ! Devant nous, un précipice d'environ 300 m de profondeur forme le cratère large d'environ 1 km. Au fond, nous remarquons quelques fumerolles ainsi que des coulées de laves qui semblent récentes. Un paysage essentiellement minéral car entre deux éruptions, la végétation n'a pas le temps de prendre le dessus. Attention, cette zone est tout de même dangereuse, car on n'est pas à l'abri d'un effondrement ! Nous sommes à environ 2 480 m d'altitude et le point culminant se trouve de l'autre côté (côté Ouest), mais à ce jour (2012), et depuis 2007, il n'est plus permis de faire le tour entier du cratère, du moins cela est très dangereux (à moins de partir avec un guide).
Le Cratère Dolomieu vu depuis le cratère Bory
Sur le côté Ouest du cratère Dolomieu se trouve le cratère Bory, plus ancien, plus petit et inactif depuis 1791. Son accès est interdit et dangereux, à moins d'être accompagné d'un guide. Plutôt que de suivre les bords du cratère Dolomieu (trop dangereux), il est préférable de remonter le volcan par l'Ouest. Le cratère Bory est imbriqué au cratère Dolomieu. Cela donne une autre vue du cratère Dolomieu. Il faut vraiment être prudent : ne surtout pas marcher là ou personne n'est passé, car il y a un réel risque d'effondrement ; au bord du cratère, les fissures montrent que le sol est instable ! Il est d'ailleurs interdit (danger de mort) de s'y rendre sans guide sous peine d'une forte amende.
Plus de photos du Piton de la Fournaise...
Le retour
Après 3 semaines passées à l'île de La Réunion, nous devons quitter ce petit paradis des randonneurs. Après avoir rendu notre véhicule de location à l'aéroport de Saint-Denis, nous embarquons tous les cinq sur un vol Saint-Denis (La Réunion) - Mahébourg (Maurice) (vol aller simple à 205 EUR TTC/pers. ; 45 min de vol avec la compagnie aérienne Air Mauritius ; très bon confort). En effet, notre voyage se poursuit à l'île Maurice.
Informations complémentaires
Billet d'avion pour l'île de La Réunion
Où dormir à l'île de La Réunion ?
Les hôtels sont essentiellement implantés sur la côte et à Saint-Denis. Les gîtes et chambres d'hôtes sont largement répandus sur l'île, avec les mêmes labellisations qu'en métropole, tels par exemple les "Gîtes de France". Ceux-ci proposent souvent la table d'hôte (dîner). C'est certainement la meilleure solution qui permet de découvrir l'île profonde et ses coutumes. À La Réunion, il est plutôt habituel de réserver les hébergements à l'avance.
Voici les hébergements dans lesquels nous avons logé :
- "La Passiflore" (situé à Bras-Panon ; chambre impeccable ; 55 EUR la chambre double avec petit-déjeuner ; bon et copieux petit-déjeuner (croissants, pain, céréales, thé, café, chocolat, confitures, etc.) ; très accueillants et serviables ; beau jardin ; au calme ; piscine ; cuisine à disposition des hôtes ; WiFi gratuit ; )
- "Le Cimendef" (situé à Grand Ilet dans le Cirque de Salazie, à 1 200 m d'altitude ; très propre ; 45 EUR la chambre double avec petit-déjeuner ; propose également une grande chambre "prestige" avec baignoire à 85 EUR ; WiFi gratuit ; accueil fait par Noëline et Daniel ; dîner délicieux à 22 EUR/pers. ; machine à laver à 10 EUR ; chauffage en supplément ; réserver ici)
- "L'Échelle" (situé à La Plaine des Palmistes, à 1 000 m d'altitude ; chambre simple et pas très propre (nous avons du balayer la pièce avant de nous installer) ; d'autres chambres sont plus accueillantes ; lit d'appoint (pour notre fils) sale ; odeur désagréable dans la salle commune ; bonne literie ; 55 EUR la chambre double avec petit-déjeuner ; petit-déjeuner très simple ; WiFi gratuit ; accueil moyen (nous avons eu l'impression que les jeunes enfants étaient "tolérés") ; très bon dîner à 25 EUR/pers. ; @ réserver ici)
- "La Ferme du Pommeau" (située à La Plaine des Palmistes, à 1 000 m d'altitude ; belle et grande chambre double à 80 EUR sans petit-déjeuner ; petit-déjeuner à 8,50 EUR/pers. ; belle salle de restaurant ; très vite complet, donc réservation obligatoire ; )
- "Le Gîte des Remparts" (situé à La Plaine des Palmistes, à 1 100 m d'altitude ; très simple ; salle de bains commune ; cuisine à disposition ; 50 EUR la chambre double avec petit-déjeuner ; belle situation ; WiFi gratuit ; réserver ici)
- "Le Durantha" (situé à Dos d'Ane, à 1 000 m d'altitude ; accueil très chaleureux ; 45 EUR la chambre double avec petit-déjeuner ; excellent petit-déjeuner composé notamment de fruits exotiques (tel que le pepino, le curuba, des fruits que nous trouvons difficilement en métropole) ; dispose de 2 chambres ; très propre, mais l'une des deux chambres sentait malheureusement le moisi (assez courant dans les régions humides telles que La Réunion) ; au calme ; dîner excellent (produits de la ferme, quiche de songe, cari d'oie, tarte de patate douce) à 25 EUR/pers. ; @ ; situé à 10 min de voiture du parking pour effectuer la randonnée du Cap Noir (Cirque de Mafate))
- "Rose Magdeleine" (situé à Petite-France, à 950 m d'altitude ; labélisé "Gîtes de France" ; très propre ; 90 EUR l'appartement-maison pour 4 pers. de 2 chambres, salle de bain, terrasse, cuisine équipée (cuisinière, four, machine à laver, réfrigérateur, mais sans vaisselle) ; 45 EUR le bungalow pour 2 pers. ; petit-déjeuner inclus (simple) ; dîner obligatoire à 21 EUR (bon) ; @)
- "Au Petit Coin Charmant" ou "Chez Hélène Payet" (situé à Ilet à Cordes dans le Cirque de Cilaos et à 1 100 m d'altitude ; excellent accueil très chaleureux par Hélène et Guy ; 44 EUR la chambre double avec petit-déjeuner ; chambre très propre ; au calme ; très agréable ; petit-déjeuner métropolitain + jus d'orange, chocolat et fromage ; pas d'Internet ; dîner à 23 EUR/pers. (pas le dimanche) ; dîner délicieux (tarte de brèdes, tarte de songe, canard, tarte au chocolat, tarte à la papaye, gâteau à la patate douce et au coulis de papaye ; gâteau à l'orange ; excellents rhums arrangées...) ; @ ; Tél. 06 92 68 49 68)
- "Gîte de l'Ilet" (situé à Ilet à Cordes dans le Cirque de Cilaos et à 1 100 m d'altitude ; )
- "Rougail Mangue" (situé à Langevin, à 10 km à l'Est de Saint-Joseph ; 45 EUR la chambre double sans petit-déjeuner, mais café et autres produits de base en self service ; possibilité d'avoir un petit-déjeuner préparé en supplément ; belles chambres ; très propre ; salle de bain privée ; salon commun ; salle à manger commune ; cuisine équipée extérieure à disposition (cuisinière, four, micro-onde, réfrigérateur, vaisselle...) ; décoré avec charme ; piscine ; jardin ; WiFi gratuit ; climatisation en supplément ; pas de dîner proposé ; très bon accueil ; dispose de chambres familiales ; propose également une très belle chambre dans un bungalow au fond du jardin ; www)
- "Les Grevilleas" (situé à La Plaine des Cafres, à 1 200 m d'altitude ; 50 EUR la chambre double avec petit-déjeuner ; propre ; accueil froid ; WiFi gratuit mais limité ; belle piscine ; au calme ; www réserver ici)
- "La Ferme du Pêcher Gourmand" (situé à La Plaine des Cafres ; au calme ; fait également table d'hôte ; spécialité de canard)
Liens
Quelques liens de sites web francophones que nous avons appréciés. Merci aux auteurs :
- Très fourni en idées de randonnées, illustré avec des cartes : Randonnées à l'ile de La Réunion, paradis des randonneurs
- Lors de ce voyage, nous avons tenu en direct, un blog : Les Îles Vanille
Autres informations
- Moustique : nous avons eu quelques moustiques tout au long de notre séjour, mais rien de bien embêtant. En altitude, il n'y en a pas. C'est surtout à la côte en fin de journée et dans certaines forêts même en pleine journée. Pensez à emporter un anti-moustique et à vous couvrir les jambes et les bras une fois la nuit tombée.
- Aire de pique-nique : il y a vraiment beaucoup d'aires de pique-nique, que soit sur les côtes ou en montagne. Celles-ci sont souvent à proximité d'une route et disposent de beaucoup de place, avec des tables, bancs et barbecues et sont bien entendu d'accès libre.
- Baleines : la meilleure saison pour apercevoir des baleines autour de l'île de La Réunion est de juillet à septembre.
- La Sensitive
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La sensitive est une plante très particulière que nous avons pu observer sur l'île de La Réunion, mais aussi dans plusieurs pays d'Asie. Sous le nom de Mimosa pudique ou Sensitive, c'est une plante qui réagit lorsqu'elle est touchée ! Ce n'est pas une plante carnivore mais son système de défense la fait bouger et on a l'impression qu'en une seconde, la plante s'est fanée ! Elle n'a pas encore livré tous ses secrets aux botanistes, mais cette réaction est certainement là pour dissuader les prédateurs brouteurs et pour se protéger des intempéries. On la trouve généralement dans les campagnes, en bordure d'un champ par exemple. Pour tester le phénomène, il suffit de la toucher ! Le déclenchement est instantané puisque la plante ferme ses feuilles et baisse ses branches en 1 ou 2 secondes. Voici une petite image animée qui vous montre son apparence normale, puis son apparence après que nous l'ayons touchée .
Avant de partir
- Vous pouvez imprimer ce récit-guide de voyage : (format imprimable)
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Données clés du voyage
Budget
Coût de ce voyage de 21 jours pour 2 adultes + 1 enfant (hors vols) : environ 3 136 EUR qui se répartissent de la manière suivante (nous étions à 5 durant 2 semaines, les chiffres sont donc donnés au prorata et à titre d'indication) :
- hébergements pour 21 nuits : 1 291 EUR
- location de voiture pour 21 jours : 784 EUR
- le reste (repas, essence, visites, etc.) : 1 061 EUR
Cela représente un budget total journalier de 149 EUR pour 2 adultes et 1 enfant (hors vols).
Concernant nos vols, nous sommes arrivés à l'île de La Réunion par un vol aller simple depuis les Seychelles (785 EUR TTC pour nous 3) et nous sommes repartis de l'île de La Réunion par un vol aller simple à destination de l'île Maurice (570 EUR TTC pour nous 3). Si vous désirez obtenir des tarifs pour vos vols, rendez-vous sur notre page Recherche d'un billet d'avion.
Conclusion - Pourquoi aller à La Réunion ?
L'origine volcanique de l'île se fait ressentir à tout moment et nous avons bien compris que l'on va à La Réunion non pas pour ses plages, mais pour les innombrables parcours de randonnées ! La beauté de l'île est faite d'une nature étonnante et diverse : pitons aux sommets impressionnants, hauts plateaux, forêts, plantes, animaux... Les sentiers sont très bien balisés, comme on les trouve en France métropolitaine. La pluie, le brouillard et le froid ont certainement été les choses les moins agréables de notre séjour à La Réunion, mais il faut se dire que sans pluie, La Réunion ne serait pas ce qu'elle est !
Les côtes de la Réunion sont plutôt très escarpées et la mer parfois très agitée, ce qui rend les plages peu propices à la baignade ; c'est d'ailleurs pourquoi on trouve peu de plages à La Réunion. La côte Est est très peu visitée car on peu difficilement s'y baigner. C'est sur la côte Ouest que l'on trouvera la plupart des plages (Saint-Gilles les Bains, l'Ermitage les Bains, Saint Leu) qui sont souvent protégées par une barrière de corail. Il faut savoir que les plages de La Réunion ne sont pas à la hauteur des plages dites "paradisiaques" que l'on peut trouver dans d'autres endroits du monde. De plus, les récentes attaques de requins qui ont eu lieu peuvent être un frein pour ceux qui souhaitent s'y baigner !
Nous avons été accueillis à bras ouverts par les réunionnais et nous remercions encore ici, tous ceux qui nous ont ouvert leur maison et avec lesquels nous avons partagé des soirées animées autour de savoureux plats régionaux ! Dormir chez l'habitant (gîte, chambre d'hôte) a été pour nous la meilleure formule car elle nous a permis de découvrir l'excellente cuisine créole, avec des mets et des produits locaux jusqu'alors méconnus pour nous métropolitains, comme le chouchou, la songe ou encore le palmiste ! L'excellent rhum arrangé a accompagné tous les repas, servi tantôt en apéritif, tantôt en digestif, et effectivement, il nous a « arrangé » à chaque fois !
Nous espérons que le résumé de notre voyage vous aura apporté rêve et évasion, et qu'il vous aura peut-être donné l'envie de découvrir cette merveilleuse île de France !
Merci de votre intérêt, bon vent et à bientôt pour une nouvelle aventure !
Emmanuelle et Gilles
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