Argentine
Parc national des Glaciers - Patagonie
La Patagonie est une région qui se situe au Sud de l'Amérique du Sud et qui est partagée entre l'Argentine et le Chili. Longue du Nord au Sud de plus de 2 000 km, la Patagonie a la forme d'un cône large de presque 1 000 km au Nord et qui se rétrécit petit à petit jusqu'au Sud. La frontière entre l'Argentine et le Chili est géologiquement marquée par la Cordière des Andes. C'est justement au niveau de la Cordières des Andes, que l'on trouve les plus beaux paysages de Patagonie, empreints de pics vertigineux ainsi que d'impressionnants glaciers. Plus on se dirige vers le Sud de la Cordière des Andes, moins les sommets sont hauts ; en revanche, compte tenu du climat dans ces latitudes très australes, on trouvera des glaciers à très peu d'altitude. Une autre belle partie de la Patagonie argentine se trouve sur la côte de l'Océan Atlantique (non visitée durant ce voyage).
Nos visites en Patagonie argentine
Durant ce voyage en Argentine, nous avions prévu de ne parcourir que le Sud de la Patagonie et plus exactement le Parc national Los Glaciares. Nous avons fait une incursion au Chili pour visiter le Parc national Torres Del Paine puis nous sommes retournés en Argentine pour poursuivre notre voyage en Terre de Feu.
Les nuits | Les visites |
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3 nuits à El Calafate | El Calafate - Parc national Los Glaciares (Perito Moreno - Upsala - Spegazzini) |
2 nuits à El Chaltén | El Chaltén - Parc national Los Glaciares (Fitz Roy) |
4 nuits en Patagonie chilienne | voir récit Patagonie chilienne |
1 nuit à El Calafate | El Calafate |
Aller en Patagonie argentine
Le 5 février 2013 nous prenons un vol Francfort - Buenos Aires (vol direct avec Lufthansa ; 14h de vol ; 813 EUR/adulte aller-retour). Le départ de Francfort est reporté d'une heure en raison de fortes chutes de neige sur la région. Après avoir atterri à l'Aéroport International Ministro-Pistarini d'Ezeiza de Buenos Aires (nommé plus simplement Ezeiza ; code EZE) et en raison du retard à l'arrivée, nous nous dépêchons de rejoindre au plus vite l'Aéroport Domestique de Buenos Aires pour prendre un vol interne jusqu'à El Calafate. Heureusement, le passage en douane se fait rapidement.
Entrée et Visa
Pour les ressortissants français, aucun visa n'est nécessaire pour les séjours inférieurs à 3 mois. Un passeport ayant une validité d'au moins six mois après la date de retour est nécessaire. Information actualisée en 2016 ; pour obtenir une information récente : Ministère des Affaires étrangères
Dehors, il fait agréablement chaud ! Pour faire la liaison entre les deux aéroports, nous prenons un taxi prépayé à 31 EUR (toutes taxes et péages inclus). Il n'y a pas trop d'embouteillages et nous arrivons à l'Aéroport Domestique en 50 minutes. Nous étions inquiets de n'avoir initialement que 3h50 d'escale entre les deux vols mais cela a suffit malgré notre arrivée avec une heure de retard (lors du premier vol) ! Nous reviendrons visiter Buenos Aires à la fin de notre voyage : voir Buenos Aires.
Le deuxième vol que nous prenons à l'Aéroport Domestique Aeroparque Jorge-Newbery (code AEP) nous emmène en Patagonie et plus exactement à El Calafate (Compagnie Aérienne Aerolineas Argentinas ; 3h20 de vol ; 225 EUR/adulte ; vol impeccable ; avion neuf ; pour le repas : boîte snack et boisson).
Billet d'avion pour la Patagonie argentine
Pour un voyage en Patagonie argentine, le plus pratique est certainement d'atterrir à Buenos Aires puisque de nombreux vols directs existent depuis la France ou tout autre pays d'Europe (pour nous en l'occurrence depuis Frankfort en Allemagne).
Ensuite, il est pratique et rapide de rejoindre la Patagonie par un vol interne. Il faut choisir la bonne destination finale en fonction du secteur et du circuit choisi. Parmi les aéroports de destination en Patagonie, il y a : Ushuaïa, El Calafate, San Carlos Debariloche, Neuquén, Río Gallegos ou encore Puerto Madryn. La compagnie aérienne du pays est Aerolineas Argentinas, mais il y a d'autres compagnies étrangères. Ushuaïa est la destination la plus lointaine ; ainsi, un vol Buenos Aires - Ushuaïa durera environ 4h pour parcourir les 3 000 km qui séparent les deux villes.
El Calafate
El Calafate se trouve dans la province de Santa Cruz en pleine Patagonie. L'arrivée par avion à El Calafate peut être mémorable car les rafales de vent sont nombreuses ! L'aéroport se trouve à l'écart de la ville et nous devons donc, à notre atterrissage, prendre connaissance des options diverses possibles pour rejoindre El Calafate. Nous choisissons de prendre un minibus (ici, appelé "remís").
Aéroport d'El Calafate
L'aéroport d'El Calafate est tout petit , mais à l'arrivée d'un vol tout le personnel s'active et les moyens de transport sont présents. L'aéroport se trouve à environ 21 km de la ville. Parmi les moyens de transport permettant de rejoindre la ville, il y a le minibus (appelé "remís" ; 7 EUR/adulte l'aller simple ; 12 EUR/adulte l'aller-retour ; enfant gratuit ; il suffit d'indiquer un lieu pour que le chauffeur s'arrête à cet endroit) ou le taxi (22 EUR/taxi l'aller simple, négociable à 17 EUR ; 37 EUR/taxi l'aller-retour ; 4 personnes maximum).
Avant le décollage d'un avion, l'enregistrement des bagages peut-être très long, donc pensez à arriver tôt. Lorsqu'on quitte l'aéroport en avion, une taxe d'aéroport doit être payée (environ 6 EUR/pers.). On trouve de quoi se restaurer au sein de l'aéroport.
Le minibus nous dépose comme convenu à notre hébergement réservé depuis la France.
Où dormir à El Calafate ?
La ville d'El Calafate est très fournie en hébergements, étant donné qu'il s'agit d'une des régions les plus visitées de la Patagonie argentine. Une réservation semble être nécessaire en pleine saison touristique !
Voici l'hébergement dans lequel nous avons logé :
- "Hostel International Point" (renommé depuis en "South B&B El Calafate" ; chambre correcte ; propre, sauf la moquette qui a fait son temps ; environ 40 EUR la chambre double (cher pour la qualité), petit déjeuner inclus ; petit coffre-fort ; accueil anodin ; petit déjeuner simple (pain grillé, confiture, croissant, jus d'orange "artificiel", café, thé, chocolat) ; l'établissement étant situé sur une colline, il offre une belle vue sur la ville et le lac ; WiFi ; utilisation possible de la cuisine et de la salle à manger ; réfrigérateur à disposition ; 1 ordinateur à disposition ; possibilité de réserver des tours ; réserver ici)
À l'entrée d'El Calafate, au niveau du pont, se trouvent les campings "El Ovejero" et "AMSA".
Nous profitons encore un peu de la journée pour nous promener dans le centre d'El Calafate. La ville est agréable et a des airs de station de ski. Son centre est bien fourni en magasins touristiques et restaurants ; il y a également un supermarché. Nous sommes surpris de trouver de nombreux magasins de chocolat. La ville se trouve au bord du grand lac Argentino et non loin des sommets de la Cordillère des Andes, ce qui lui confère un cadre spectaculaire. Placée sur un relief vallonné, il est intéressant d'atteindre les ruelles les plus hautes pour avoir une magnifique vue d'ensemble.
Côté météo, nous avons la chance d'avoir du soleil et un ciel complètement dégagé, mais avec toutefois beaucoup de vent par moment. Il n'est donc pas facile de se vêtir en conséquence car nous avons dû, selon le moment de la journée et la force du vent, passer du tee-shirt au coupe-vent chaud !
Climat en Patagonie
En raison de la Cordière des Andes et des latitudes australes dans lesquelles elle se situe, la Patagonie a un climat "de montagne". On peut se rendre en Patagonie toute l'année, mais selon le motif de sa visite, il faut choisir une période adaptée. Ainsi, si l'on désire faire du ski, il faut privilégier les mois de juin à septembre. Pour effectuer du tourisme ou de la randonnée, il est préférable de choisir les mois les plus chauds qui sont généralement janvier et février, mais qui correspondent également aux mois les plus touristiques ! Le vent est un élément à prendre en considération en Patagonie car il est souvent omni présent et lorsqu'il est violent, il peut être glacial ! La période de mars/avril est intéressante car moins touristique et avec également moins de vent et de précipitations. Le tourisme et la randonnée peuvent se pratiquer toute l'année mais en se rapprochant des mois d'hiver, il peut y avoir de la neige et la randonnée en altitude peut s'avérer difficile voire impossible. Certains itinéraires de randonnée pourront même être fermés !
Le climat en Patagonie varie beaucoup en fonction du lieu. Prenons par exemple, la ville d'Ushuaïa, située à l'extrême Sud de la Patagonie où il peut faire froid même en été (janvier, février) ! Le climat en montagne et sur la côte seront bien différents. Nous avons parcouru la Patagonie début février et nous avons été agréablement surpris par la température clémente qui avoisinait les 25 °C lorsque le soleil brillait ! En revanche, lorsque le soleil se cache, la température baisse vite ! Par exemple, à Fitz Roy nous avions 22 à 24 °C lorsque le soleil était visible, mais lorsque celui-ci se retrouvait sous les nuages, la température baissait nettement, pouvant avoisiner les 0 °C par mauvais temps ! La météo peut très vite changer et il peut faire beau à un moment de la journée, puis rapidement, les nuages peuvent arriver avec de la pluie voire même de la neige ! Nous avons eu du vent environ 1 jour sur 2, avec parfois de violentes rafales. Pour davantage de précisions sur le climat, vous pouvez consulter notre fiche climat de la Patagonie argentine.
Nous passons les nombreux restaurants en revue, dînons dans l'un d'entre eux et découvrons avec plaisir les spécialités d'Argentine. En Amérique du Sud, l'asado est le nom que l'on donne aux grillades qui font partie intégrante de l'art culinaire argentin. Ainsi, de nombreux restaurants possèdent un espace barbecue au feu de bois pour y faire griller les nombreuses viandes et saucisses, sans oublier le mouton à la broche . Bien entendu, d'autres plats sont alléchants, comme les empanadas (petits chaussons farcis de viande, de poisson, de légumes ou autres). Les viandes de bœuf et de mouton sont réputées excellentes et après en avoir mangé plusieurs fois, nous le confirmons ! Yann, notre fils, ne se fait pas prier pour déguster les délicieuses glaces que proposent les boutiques ! Nous remarquons qu'aucun magasin ne distribue de sachet afin de préserver l'environnement. Voilà une bonne chose ! Nous imaginons qu'ici, avec le vent fréquent, les sachets seraient un véritable fléau pour la nature. Beaucoup d'endroits dans le monde devrait prendre exemple !
Dans la ville, nous nous arrêtons au pied de la statue de Francisco Pascasio Moreno, explorateur de la Patagonie, dit Perito Moreno ("Perito" signifiant "Expert").
Puis Yann apprécie de finir la journée à une grande aire de jeux pour les enfants située à l'Est d'El Calafate .
Le lendemain matin, nous récupérons un véhicule de location chez Hertz, réservé depuis la France (648 EUR pour 9 jours, soit 72 EUR/jour ; ce n'est pas très bon marché, mais ce sont les tarifs pratiqués en Argentine !). Être motorisé, nous permettra de gagner librement les différents points que nous souhaitons visiter.
Conduire en Argentine
Il faut avoir au moins 21 ans pour pouvoir louer un véhicule en Argentine. Il est préférable d'être muni d'un permis de conduire international. Les feux de croisement doivent être allumés de jour comme de nuit. La vitesse sur une route nationale est limitée à 100 km/h et 50 km/h dans les agglomérations. Dans la steppe patagonienne, il y a très peu de circulation et il n'est pas rare de rouler 1h sans croiser un autre véhicule. Les argentins roulent bien dans cette région, mais peuvent être plus énergiques dans les grandes villes. Attention aux animaux qui peuvent traverser la route (guanacos, nandous, etc.), ainsi qu'aux gauchos à cheval qui galopent généralement sur les chemins parallèles à la route. Attention également aux violentes rafales de vent réputées de la Patagonie.
Non loin de la ville, se trouve "Glaciarium", un musée sur les glaces de Patagonie (que nous ne visitons pas). Pour plus d'information : glaciarium.com
Plus de photos d'El Calafate...
Parc national Los Glaciares (Sud)
Le Parc national Los Glaciares, qui se traduit par Parc national Des Glaciers, regroupe et protège de nombreux glaciers, lacs glaciaires et sommets de la Cordière des Andes. Ce parc national fait 190 km de long et en moyenne 40 km de large. Il est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour accéder au parc national, les 2 points d'entrée les plus populaires sont via El Calafate au Sud du Parc national et El Chaltén au Nord. Les activités sont multiples : randonnée, trekking, bateau, kayak, équitation, pêche et visite de musées. Il est facile de se débrouiller seul, mais si l'on désire être guidé, de nombreuses agences d'El Calafate le feront très bien (exemple, l'agence "Hielo y Aventura" qui propose de multiples activités dans le parc national et semble compétente). Pour une visite éclair, comptez 3 jours ; pour une visite avec quelques randonnées, 6 jours ne seront pas de trop ! La météo capricieuse et surtout la pluie peuvent frustrer le voyageur qui peut regretter de ne pas rester plus longtemps sur place (pour attendre le soleil) ! Les amoureux de la randonnée pourraient y rester sans limite tant les itinéraires de randonnées sont nombreux avec des treks sur plusieurs jours. Nous décidons de passer 6 nuits dans la région...
Lac Argentino
Le Lac Argentino (ou Lago Argentino) est le plus grand lac glaciaire du Parc national Los Glaciares. Bien que se trouvant à seulement 187 m d'altitude, il est alimenté par d'impressionnants glaciers qui se déversent dans ses eaux... Cette particularité géographique rend sa visite facile d'accès. Les magnifiques tons bleus du lac varient en permanence selon la position du soleil, du vent et de l'endroit d'observation. Parmi les glaciers les plus spectaculaires, citons l'incontournable Perito Moreno, mais également l'Upsala, le Spegazzini ou encore le Mayo. Des tours en bateau sont proposés pour se rapprocher au plus près de ces impressionnants glaciers.
Nous avons pris l'un de ces tours et ne l'avons absolument pas regretté, et ce, malgré le prix élevé (95 EUR/adulte incluant le transfert depuis El Calafate + 16 EUR/adulte pour l'accès au parc national ; départ à 9h ; 7h30 de navigation). Les bateaux partent de l'embarcadère Bandera qui se trouve à 30 min de route d'El Calafate. Bien entendu vous trouverez à El Calafate de nombreuses agences qui vendent cette prestation.
Plus de photos du lac Argentino...
Glacier Perito Moreno
Le glacier le plus accessible et donc le plus touristique, est celui du Perito Moreno qui finit sa course dans le lac Argentino. Attention à ne pas confondre ici avec le Parc national Perito Moreno ou le village de Perito Moreno qui n'ont rien à voir et qui ne se situent pas du tout dans la même région ! Ici, nous sommes au Sud du Parc national Los Glaciares et à environ 70 km de la ville d'El Calafate. Le glacier Perito Moreno est long de 30 km et son front visible mesure 5 km de large ! Celui-ci est accessible par bateau, mais aussi par la route.
Visite du glacier Perito Moreno
Se rapprocher du Glacier Perito Moreno peut se faire de différentes façons. Dans tous les cas, des droits d'accès au Parc national Los Glaciares devront être payés (16 EUR/adulte).
En bateau : Une approche du glacier peut se faire en bateau par le lac Argentino. Plusieurs formules et tarifs sont proposés. Parmi les formules, il y a le tour d'une heure pour environ 11 EUR/pers. depuis l'embarcadère situé à proximité du glacier dans le bras Rico. Un autre tour consiste à passer la journée sur un bateau au prix d'environ 90 EUR/pers. depuis l'embarcadère de Bandera. Pour rejoindre les deux ports, il faut être véhiculé ou utiliser les services d'un transport depuis El Calafate.
À pied : En individuel, il est facile de se promener devant le glacier grâce aux nombreuses passerelles aménagées au plus près de celui-ci. Parcourir l'ensemble revient à marcher quelques kilomètres. C'est une randonnée facile et une partie est même praticable en chaise roulante. Pour accéder au parking où démarre la balade, il faut être motorisé ou utiliser les services de transport depuis El Calafate (se renseigner sur place). Une autre formule est de partir avec une agence. Celle-ci pourra vous emmener au même endroit, ou vous emmener randonner au plus près du glacier, voire même proposer une randonnée sur le glacier avec un équipement adéquat.
Nous commençons notre première approche par la route. C'est donc à bord de notre voiture de location (louée à El Calafate) que nous rejoignons le glacier situé à 71 km de la ville (1h15 de trajet). La route est très bonne, asphaltée, et les paysages sont magnifiques ! Le soleil est présent et il fait 23 °C. À environ 20 km avant le glacier, nous entrons dans le Parc national Los Glaciares et nous devons nous acquitter des droits d'entrée de 16 EUR/adulte (enfant de 5 ans gratuit). Afin de préserver l'environnement, un sachet nous est remís pour y déposer tous nos éventuels déchets. Ensuite, nous passons plusieurs parkings où des stops s'imposent car les vues sur le glacier sont déjà superbes !
À l'un de nos stops, nous apercevons un Carancho (également appelé Caracara) qui est un magnifique aigle de Patagonie. Ayant l'habitude de voir l'homme, il est assez peu farouche et se laisse facilement photographier.
- Le Carancho (ou Caracara huppé)
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Ce magnifique aigle de Patagonie, à la crête noire et au bec en partie orangé, vit aussi bien dans les plaines que dans les hauteurs (jusqu'à environ 2 500 m d'altitude). Ce rapace se distingue de ses congénères car il a la particularité de chercher sa nourriture sur le sol. Ainsi, on peut le voir se dandiner et gratter le sol de ses pattes à la recherche d'insectes. Il se nourrit également de petits reptiles, de carcasses d'animaux morts et il pille les nids des petits oiseaux. À la belle saison, la femelle pond 2 à 3 œufs et nidifie sur la cime des arbres où le mâle aura construit le nid.
Nous reprenons la route et arrivons au parking du Perito Moreno. Il existe deux parkings (voir notre plan) équipés de toilettes et restaurants ; celui qui se trouve au plus près du glacier est noté P2 sur notre plan. Le Parking P2 est situé en hauteur et donne donc accès rapidement à plusieurs points de vue sur le glacier. C'est un petit parking qui est très vite rempli et d'ailleurs lorsque qu'il est plein, son accès est barré au niveau de l'autre parking noté P1. Le parking P1, quant à lui, dispose de nombreuses places de stationnement. Depuis le parking P1, il est possible d'emprunter une navette gratuite pour rejoindre le parking P2 et inversement. Le parking P1 étant situé au niveau du lac, il est également possible de rejoindre le bas du glacier par un sentier facile aménagé de passerelles (1,1 km de marche). À notre arrivée, nous devons nous garer au parking P1. Nous optons pour la navette à l'aller avec un retour à pied. Une fois au parking P2, des passerelles nous amènent tout droit vers le glacier. Ici, il ne s'agit pas véritablement de sentiers, mais plutôt de passerelles.
Nous passons ensuite 4h à nous promener de passerelle en passerelle, observant le glacier sous tous ses angles ! Nous ne nous lassons pas d'admirer son impressionnante paroi, haute de plus de 60 m (équivalente à un immeuble de 17 étages) et qui correspond seulement à la partie visible. Le glacier aurait en tout (partie visible + partie immergée) 200 m de hauteur. De temps en temps, nous entendons des craquements. Parfois même, des pans de glace s'effondrent dans le lac et forment une grande vague !
Les photos sont le faible reflet de ce que nous avons pu ressentir devant cette immensité de glace !
Comme prévu, nous faisons le retour à pied par le sentier (passerelles) qui longe le lac jusqu'au parking P1.
- Rupture du Perito Moreno
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Un phénomène particulier, appelé "Rupture", se produit de temps à autre (environ tous les 2 à 5 ans). Il s'agit d'un gros effondrement de glace qui a lieu en raison de la situation du glacier. En effet, en avançant, le glacier Perito Moreno vient buter contre la terre et sépare ainsi le lac Argentino en deux. Les deux parties du lac ne communiquant plus, il se produit une différence de niveau d'eau. Le côté du lac le plus haut commence alors à exercer une pression sur le glacier. Petit à petit, l'eau trouve un chemin pour se vider dans le lac d'un niveau plus bas et creuse des fissures, jusqu'au jour où tout d'effondre. Les deux parties du lac Argentino sont alors à nouveau jointes. Ce phénomène est bref et être spectateur à ce moment-là relève de la chance, d'autant plus que cela est imprévisible et peut se produire la nuit.
Attention : par sécurité, il est impératif de ne pas quitter les passerelles ou sentiers, ne pas s'approcher de l'eau au niveau du glacier car un pan de glace qui tombe dans l'eau peut engendrer une énorme vague qui peut emporter toute personne qui se trouverait au bord. Ce sont des faits qui se sont déjà produits et qui ont malheureusement causé des victimes !
Le lendemain, nous revisitons le Perito Moreno, mais cette fois en bateau. Nous avons en effet acheté une excursion via la réception de notre hôtel. Le matin, un minibus vient nous chercher à notre hébergement. Après 30 min de route, nous arrivons à l'embarcadère de Bandera au bord du lac Argentino. Le bateau est confortable, avec une petite cafétéria, mais nous avons préféré emporter nos sandwichs. À l'intérieur, nous sommes à l'abri du vent et du froid. À l'extérieur, nous devons nous habiller chaudement. Les explications données au fur et à mesure de la journée se font en espagnol et en anglais. Un écran nous indique en permanence sur une carte où nous nous trouvons . Durant la journée, le bateau nous amènera successivement au plus près de plusieurs glaciers, dont le Perito Moreno. Voir le glacier depuis l'eau donne un autre angle de vue et une autre dimension à cette superbe masse vertigineuse...
Plus de photos du glacier Perito Moreno...
Pour plus d'informations pratiques sur le Gracier Perito Moreno : peritomoreno.fr
Glacier Upsala
Le glacier Upsala est le plus grand des glaciers de la région, et il se déverse, lui aussi, dans le lac Argentino. Celui-ci n'étant pas accessible par la route, nous nous en approchons en bateau (excursion à la journée réservée à notre hébergement - environ 100€ par personne). Pour l'atteindre, une longue navigation est nécessaire. Nous traversons le bras Norte, puis le bras Upsala. Le soleil est au rendez-vous et les paysages sont époustouflants ! Plus on se rapproche du glacier et plus on croise d'icebergs, certains étant très grands et magnifiques ! En arrivant au glacier Upsala, le ciel se couvre malheureusement ! Nous apprécions tout de même la vue sur ce glacier également impressionnant de par sa taille puisque son front mesure 2,5 km de large.
Plus de photos du glacier Upsala...
Glacier Spegazzini
Le bateau se dirige maintenant vers le glacier Spegazzini. Le parcours du bras Spegazzini est tout simplement grandiose et ce, jusqu'au glacier Spegazzini. Il est bien plus petit que les deux précédents, mais son cadre vaut tous les détours ! Son front fait environ 1,3 km de large.
Plus de photos du glacier Spegazzini...
Parc national Los Glaciares (Nord)
C'est en voiture de location que nous rejoignons le Nord du Parc national Los Glaciares et plus exactement le petit village d'El Chaltén situé au pied des montagnes du Fitz Roy. La route qui y mène contourne le parc national et passe par la célèbre Route 40. L'accès à cette partie du parc national est gratuit.
- La Route National 40
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Construite en 1935, la mythique Ruta Nacional 40 ou Ruta 40 traverse le pays du Nord (frontière bolivienne) au Sud (Patagonie) en longeant la Cordillère des Andes sur plus de 5000 kilomètres ! Elle fait donc partie des plus longues routes du monde ! Véritable parcours emblématique, elle relie 27 cols andins dont le plus haut culmine à près de 5 000 m d'altitude (dans la Province de Salta). Elle donne ainsi accès à une multitude de parcs nationaux et de réserves naturelles du pays. Compte tenu de sa longueur, l'itinéraire permet de traverser les différents climats du pays !
Ce matin nous quittons El Calafate et nous nous dirigeons vers le Nord en empruntant la Route nationale 40. La route commence par nous offrir une belle vue sur le lac Argentino. Ici, plus de montagne et nous traversons la steppe patagonienne, plate et désertique. Nous rencontrons très peu de véhicules et la steppe environnante nous permet d'observer nos premiers guanacos, nandous, condors et même un tatou velu de Patagonie.
- Le Guanaco
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Cousin du lama, le Guanaco est présent sur le territoire sud-américain, et notamment en Patagonie. Son pelage est d'un beau brun-roux et sa taille moyenne varie entre 1,50 et 2 m.
Souvent en groupe, on peut facilement l'apercevoir dans les plaines où il trouve de quoi se nourrir (herbes, arbustes, champignons etc.).
- Le Nandou
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Comparable à une autruche ou un émeu, le nandou est le plus grand oiseau d'Amérique du Sud avec une taille pouvant avoisiner les 1m60.
Tout comme ses cousins, sa constitution ne lui permet pas de voler ; seule sa course effrénée (entre 60 et 80 km/h) lui permet d'échapper au danger.
- Le Tatou velu de Patagonie
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Également appelé Pichi, cette petite espèce de tatou est, comme son nom l'indique, partiellement couverte de longs poils qui poussent entre les plaques de sa carapace.
D'une longueur d'environ 30 à 40 cm, il se nourrit d'insectes et principalement de fourmis et de thermites dont il détruit les habitats de ses grandes griffes acérées.
Nous croisons également la route de gauchos à cheval.
- Le Gaucho
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À travers la pampa argentine, il n'est pas rare de croiser des gauchos, ces fiers gardiens de troupeaux qui font corps avec leur cheval. Véritable figure emblématique, le gaucho est un symbole qui incarne la liberté ! Coiffé de son chapeau ou de son béret, un foulard à son cou et son couteau à sa ceinture, il chevauche à côté du bétail dans ces grands espaces vierges, loin de toute activité humaine. La gaucha est la compagne du gaucho.
El Chaltén et Fitz Roy
Nous arrivons au deuxième plus grand lac glaciaire du parc national, le lac Viedma, dont la partie Ouest est intégrée au Parc national Los Glaciares. D'ici, nous apercevons les montagnes du Fitz Roy qui se trouvent de l'autre côté du lac. Quelques kilomètres plus loin, nous quittons la Route 40 et prenons la route 23 en direction d'El Chaltén. Il nous reste à faire environ 100 km avant d'atteindre cette destination. Devant nous se dressent les majestueux pics granitiques du Fitz Roy et plus nous avançons, plus nous nous arrêtons pour photographier et admirer ce paysage grandiose !
Nous arrivons à El Chaltén 5h après avoir quitté El Calafate (pause déjeuner et stops photos inclus ; 210 km).
Comment arriver à El Chaltén
L'aéroport le plus proche se trouve à El Calafate, c'est-à-dire à environ 210 km d'El Chaltén. Il faut ensuite rejoindre El Chaltén par la route. Pour plus de liberté, on peut opter pour une location de voiture à El Calafate (ou ailleurs). Pour les budgets serrés, il y a plusieurs bus par jour (en été) reliant El Calafate à El Chaltén (3h30 de route ; 13 EUR/pers.).
El Chaltén est un petit village aux allures de Far-West, perdu au pied de majestueuses montagnes, dont le pic de Fitz Roy. Situé à la limite du Parc national Los Glaciares, le village est plein de charme et très calme, majoritairement fréquenté par des randonneurs ; dans la rue, il est donc courant d'y croiser des marcheurs, trekkeurs et alpinistes. De nombreux commerces y ont ouvert, et notamment des agences de trekking et d'alpinisme, des magasins de matériel de randonnée, des loueurs de vélos, de petites supérettes, des laveries (laundry), ainsi que de nombreux petits restaurants et même des centres de massage pour détendre les muscles après toute une journée de marche :-) ! La région est mondialement réputée pour les alpinistes qui sont nombreux à souhaiter se mesurer aux parois du Fitz Roy ou du Cerro Torre. Située aux abords du village, la petite Capilla de los Escaladores (Chapelle des Grimpeurs) rend hommage à tous ceux qui ont perdu la vie dans ces montagnes...
Nous nous posons dans l'hébergement "Kau si Aike".
Où dormir à El Chaltén ?
Le village d'El Chaltén est bien fourni en hébergements, mais peut-être pas suffisamment en haute-saison touristique (décembre à février), d'où la nécessité de réserver au préalable.
Voici l'hébergement dans lequel nous avons logé :
- "Kau si Aike" (tenu par Patrizia et son mari, tous les deux adorables et attentionnés ; une douzaines de chambres récentes, mignonnes, très confortables et spacieuses ; excellent et copieux petit-déjeuner ; 80 EUR pour une chambre double ; petit coffre-fort, sèche-cheveux, bouilloire, café et thé dans la chambre ; très bien situé au centre du village et proche de tous les restaurants ; au calme ; réserver ici)
Il existe quelques campings rudimentaires à El Chaltén même (exemple : camping chez "El Relincho"). Il y aurait par ailleurs la possibilité de planter sa tente gratuitement à côté du poste des garde-forestiers.
Le soir, nous assistons à un beau coucher de soleil sur les pics montagneux. Nous allons dîner dans l'un des nombreux restaurants du village, mais suite à une coupure d'eau dans toute la localité, nous pouvons uniquement choisir un plat qui ne nécessite pas d'eau : ce seront des empanadas, steak frites et truite de la région !
Randonnée et Trekking
La région est particulièrement propice à la randonnée qui se concentre autour des majestueux pics karstiques. Parmi les pics les plus impressionnants, le Fitz Roy (également nommé Cerro Chaltén - "Cerro" se traduisant par "Mont") domine du haut de ses 3 405 m d'altitude ; le Cerro Torre le suit de près avec ses 3 102 m. Tous ces lieux se trouvent dans le Parc national Los Glaciares. Il est impressionnant de se dire que le village d'El Chaltén se trouve à seulement 450 m d'altitude et que quelques kilomètres plus loin, les pics atteignent jusqu'à 3 405 m de haut !
L'organisation d'une randonnée se fera depuis El Chaltén. Pour les plus belles randonnées à la journée, il faut rejoindre l'un des lacs glaciaires (nommés ici plus souvent "lagune" que "lac") qui se trouvent au pied des majestueux pics.
Les sentiers de la région sont bien balisés et ne nécessitent pas particulièrement de guide. Ils sont cependant assez longs et certains sont difficiles. Il faut prévoir la journée pour se rendre à la lagune de Los Tres, Sucia ou Torre. Pour les très bons marcheurs, il est possible de joindre les 3 lagunes/lacs dans la journée. Plus à l'écart, il y a la randonnée qui mène au lac Eléctrico. Une autre longue (mais facile) randonnée consiste à rejoindre la lagune Toro, dont le sentier part du poste des garde-forestiers. De la lagune Toro, il y a apparemment une vue magnifique sur le Fitz Roy et le Cerro Torre. Mais le mieux, pour découvrir toute la région, est de partir trekker sur plusieurs jours et de passer la nuit dans les campings implantés sur le parcours. Les très longs treks ne pourront se faire qu'en été (en raison de la météo et de la fermeture des campings en hiver). Pour les "petits" marcheurs, il y a possibilité de rejoindre certains points de vue en quelques heures, par exemple le point de vue appelé "Fitz Roy".
À l'entrée du village d'El Chaltén, le poste des gardes forestiers fait office de Centre d'Information. Il est particulièrement bien fourni et donne toutes les informations nécessaires pour parcourir le Parc national Los Glaciares. La conduite à tenir au sein du parc national est stricte : déchets à rapporter avec soi, même pour les déchets organiques ; pour faire ses besoins, se mettre à au moins 100 m d'un cours d'eau ; l'eau des rivières est potable car elle est très protégée ; faire un feu est strictement interdit, mais il est autorisé d'emporter un réchaud ; les animaux domestiques y sont interdits ; plusieurs campings sont implantés le long des itinéraires, pour que les randonneurs puissent y planter leur tente (seuls endroits possibles). Bien entendu, il faut prendre connaissance des règles à suivre actualisées une fois sur place.
Au village d'El Chaltén, quelques agences proposent d'emmener les randonneurs à l'extrémité d'un itinéraire afin d'éviter de faire l'aller-retour à pied. Nous réservons nos places dans un minibus auprès de l'agence "Zona Austral" qui propose, pour 7 EUR/pers., de nous emmener au point de départ d'une randonnée. Trois horaires de départs sont proposés : 8h, 9h30 et 12h. Ce transfert rejoint le lac Desierto, mais l'on peut s'arrêter à l'Hostería El Pilar ou à la rivière Eléctrico. Nous choisissons de prendre le lendemain le minibus de 8h pour randonner au départ de l'Hostería El Pilar. Nous marcherons ainsi le long de la rivière Blanco jusqu'à El Chaltén, avec un détour par la lagune de Los Tres.
Le lendemain matin, après le petit-déjeuner, le minibus réservé la veille vient nous chercher à notre hébergement. Après 17 km de piste depuis El Chaltén, il nous dépose à côté de l'Hostería El Pilar (500 m d'altitude). Nous sommes les seuls à descendre ici.
Le sentier appelé "El Pilar" (Senda El Pilar) est très bien balisé. Nous avons la chance d'avoir encore une fois le beau temps avec nous et les paysages que nous traversons sont grandioses (montagnes, forêts, rivières, cascades et glaciers). Certains sommets de montagnes sont de véritables pics en aiguille. Le sentier que nous empruntons suit la vallée de la rivière Blanco. Les paysages tout au long de la journée sont tout simplement magiques avec une superbe palette de couleurs !
Après 1h30 de marche, nous arrivons en face de la lagune Piedras Blancas et de son impressionnant glacier. Ce glacier, nommé Piadras Blancas, porte également le nom de Fitz Roy Este, puisque la glace provient du mont Fitz Roy.
1h plus tard, nous arrivons au niveau de l'embranchement de plusieurs sentiers : la vue y est grandiose ! Nous ne sommes pas loin du camping "Poincenot" . Cette première partie d'itinéraire présente peu de dénivelé avec seulement 230 m de montée en 2h30 de marche. Nous n'avons croisé aucune autre personne jusque-là.
Plutôt que de prendre le sentier en direction d'El Chaltén, Gilles décide de faire seul le détour vers la lagune de Los Tres (qui se traduit par "lagune des Trois"). Ce détour nécessite la traversée de la rivière via plusieurs petits ponts (à 730 m d'altitude ; ), le passage au niveau du camping "Río Blanco" , puis une longue montée jusqu'à la lagune de Los Tres (1 170 m d'altitude), soit un dénivelé de 440 m ! L'effort est nettement récompensé par un paysage époustouflant, avec la lagune de Los Tres et le Fitz Roy (3 405 m) en arrière-plan, entourés d'autres sommets comme le Poincenot (3 002 m).
En poursuivant un peu, on peut apercevoir la lagune Sucia, plus grande que le Los Tres, qui se trouve à environ 300 m plus bas. Aucun sentier ne permet de rejoindre le bord de la lagune Sucia à partir de là, mais la vue est encore une fois époustouflante ! En arrière-plan de la lagune Sucia se trouvent le mont Poincenot (3 002 m) ainsi que l'aiguille Saint Exupéry (2 558 m).
Les nuages arrivent et commencent à couvrir les sommets. Il est donc temps de redescendre, par le même chemin qu'à l'aller, puisqu'il s'agit de l'unique sentier. En arrivant en bas, au niveau du camping Poincenot, il se met à pleuvoir, avec même quelques flocons de neige ! À partir de là, il faut prendre la direction d'El Chaltén. En passant à proximité de la lagune Capri, un petit détour s'impose, mais malheureusement, la météo qui se gâte ne permettra pas d'apprécier le paysage. Au niveau de la lagune, se trouve le camping "Capri" (gratuit ; ). À proximité, du camping, il y a le point de vue "Fitz Roy". Un peu plus loin, nous nous retrouvons tous les 3. En arrivant, nous passons le point de vue "Río de las Vueltas". Une magnifique vue s'offre à nous, mais le ciel est malheureusement couvert.
Le retour jusqu'à El Chaltén est long... Le sentier se termine au Nord du village, au niveau d'un parking. Pour atteindre le centre, il faut encore parcourir environ 1 km. Toutefois, ce matin Gilles avait eu la bonne idée de garer notre voiture de location sur ce parking en nous évitant ainsi 1 kilomètre de marche supplémentaire jusqu'au centre du village :-).
Nous arrivons fatigués à notre hébergement mais ravis de cette magnifique randonnée qui aura duré tout de même 8h avec les pauses (1h pour le déjeuner + pauses diverses) pour parcourir les 15 km de sentier + 3 km pour le détour à la lagune de Los Tres (que Gilles a effectué seul). Le Centre d'Information estimait ce parcours à 6h. Nous avons été bluffés par l'endurance de Yann, notre petit bonhomme de 5 ans, qui a vaillamment marché durant toute cette journée !
Pour terminer cette belle journée, nous dînons au restaurant "La Tapera" (excellent ; ) et ne résistons toujours pas au bœuf argentin, réputé comme l'une des meilleures viandes au monde !
Plus de photos du Fitz Roy et environs...
Autres activités
Non loin d'El Chaltén se trouve le grand lac Viedma. Des tours en bateau y sont proposés depuis l'embarcadère de Bahía Túnel, situé à 18 km d'El Chaltén. En plus d'une navigation sur le lac, une option est proposée de randonner sur le glacier Viedma. Au niveau du lac, ce glacier fait environ 1,3 km de large et son front visible fait 50 m de hauteur. Invisible, le volcan Viedma se trouve sous le glacier. Sa dernière éruption remonte à 1988.
L'une des autres activités possibles est de se rendre au lac de Desierto, situé à 31 km au nord d'El Chaltén. La piste du Nord d'El Chaltén s'y rend. Une fois sur place, il y a la possibilité de randonner ou de faire un tour en bateau.
Une autre alternative pour découvrir toute la région d'El Chaltén est de le faire à cheval (largement proposé par les agences à El Chaltén - exemple chez "El Relincho").
Les pêcheurs trouveront également leur bonheur auprès des nombreuses rivières et des nombreux lacs de la région. Le kayak et le canoë y sont également pratiqués.
Le lendemain, le ciel est complètement couvert. Nous pensions rester 1 nuit supplémentaire pour effectuer une nouvelle randonnée le lendemain, mais compte tenu de la mauvaise météo, nous décidons de reprendre la route. Avant de quitter El Chaltén, nous faisons le plein d'essence (station essence située à côté du terminal de bus ; ).
Carburant et Station-service
En Patagonie, les stations-services (essence) sont rares. Pour être certain de pouvoir parcourir la steppe patagonienne sans tomber en panne de carburant, il ne faut surtout pas oublier de faire le plein à chaque fois que l'occasion se présente. De plus, il faut prendre en compte que certaines stations peuvent être à cours de carburant. Nous avons d'ailleurs eu le cas d'une station essence à cours de carburant où attendaient depuis plusieurs heures (parfois même plusieurs jours) camions et voitures ! L'essence, appelée "super +" est moins chère qu'en France, à environ 1 EUR/litre (en 2013).
Une longue route nous attend, avec plus de 500 km ! Fort heureusement, en cette saison (début février), le jour dure 14h30 (lever vers 6h50, coucher vers 21h15).
Durée des jours
Voici quelques données concernant la durée des journées. Étant donné que la Patagonie se situe dans des latitudes australes, la durée du jour est inversée avec la France (quand les journées sont courtes en France, elles sont longues en Patagonie). Dans l'Hémisphère Sud, c'est le 21 juin (hiver austral) que le jour est le plus court, le 21 décembre (été austral) étant le jour le plus long !
- à El Calafate :
- le 21 décembre : durée de la journée = 16h25 ; lever du soleil à 5h35 ; coucher à 22h
- le 21 juin : durée de la journée = 8h ; lever du soleil à 9h50 ; coucher à 17h50
Incursion au Chili : Parc national Torres del Paine
Route El Chaltén - Puerto Natales
Vaste région d'Amérique du Sud, la Patagonie se trouve pour partie au Chili et pour partie en Argentine. Après avoir visité une partie de Patagonie sur le territoire argentin, nous souhaitons atteindre la partie chilienne et plus précisément le Parc national Torres del Paine qui se trouve être l'un des plus beaux parcs nationaux du Chili. Nous souhaitons également visiter la ville de Puerto Natales (au Chili) située à proximité de ce parc national. Le trajet El Chaltén - Puerto Natales fait environ 510 km.
Ce matin nous quittons El Chaltén (en Argentine) et rejoignons la Route nationale 40 que nous suivons en direction du Sud. Nous passons à proximité du lac Argentino et d'El Calafate. 60 km après l'intersection "El Calafate", la route 40 devient la route 5. En effet, ici, la Route 40 devient une piste qui est réputée assez mauvaise. La Route 5 est, quant à elle asphaltée. Impossible de se tromper, il suffit de rester sur la route asphaltée (on ne remarque d'ailleurs pas que l'on quitte la Route 40). 70 km après, nous arrivons au village d'Esperanza . À Esperanza, il nous faut bifurquer à droite et prendre la route 7, également asphaltée. Mais avant, nous n'oublions pas de faire le plein de carburant dans la seule station-service d'Esperanza . Après 80 km de route, nous retrouvons la route 40, cette fois asphaltée, dont l'intersection est marquée par la petite station essence de Tapi Aike. L'option de prendre la partie "piste" (non asphaltée) de la Route 40, nous aurait permis de réduire le trajet de 85 km, mais certainement pas le temps de trajet ! Il est de tout façon préférable d'avoir un 4x4 pour l'emprunter !
14 km plus loin, une nouvelle route quitte l'ancienne Route 40 (qui est restée non asphaltée) et nous retrouvons la route 40, 40 km plus loin. Encore une fois, il suffit de suivre la route asphaltée pour ne pas se tromper. Nous sommes toujours en Argentine, mais depuis cette partie de la route, il est déjà possible de voir au loin les sommets du Parc national Torres del Paine situé au Chili.
40 km environ après la station essence de Tapi Aike (ou 118 km d'Esperanza), nous passons à proximité de la première frontière avec le Chili. Nous ne souhaitons pas passer au Chili par cette frontière, certes la plus courte pour rejoindre le Parc national Torres del Paine, mais notre planning de la journée est de rejoindre la ville de Puerto Natales au Chili par une autre frontière. 40 km après, nous arrivons à proximité de la ville minière de Río Turbio mais nous manquons la bifurcation à droite (juste après le pont) : cette route étant complément asphaltée, il s'agissait de l'accès au Chili le plus facile du coin... Plutôt que de faire demi-tour, nous décidons de poursuivre sur la Route 40 et de passer la frontière suivante, 15 km plus loin. Nous passons le village 28 de Noviembre , puis l'aéroport de Río Turbio. Cette dernière possibilité de passage au Chili est nommée Paso Casas Viejas ou Paso Laurita, mais aucun panneau ne l'indique (croisement actuellement en travaux) ! Nous trouvons la route, ou plutôt la piste, car celle-ci n'est pas du tout asphaltée. Heureusement, la piste est plutôt bonne et ne présente quasiment pas de dénivelé. Nous parcourons en tout 12 km de piste sur laquelle nous passons tout d'abord la douane argentine, puis la frontière "virtuelle" et enfin la douane chilienne. Au passage des deux douanes, nous devons bien entendu présenter nos passeports pour les faire tamponner mais également les papiers du véhicule accompagnés de l'autorisation d'aller au Chili, étant donné qu'il s'agit d'une location de voiture effectuée en Argentine.
Traverser la frontière Argentine-Chili avec un véhicule de location
Passer au Chili avec un véhicule loué en Argentine n'est pas toujours possible. Cela dépendra du loueur. Il est donc important de se renseigner auprès du loueur avant d'effectuer sa réservation. Le loueur devra vous délivrer un papier vous permettant de passer la frontière, d'où la nécessité de le lui demander avant la prise du véhicule. Il en résultera parfois un surcoût. Ce papier sera à présenter à chaque douane durant le passage des frontières, à l'aller, mais également au retour. Ce papier fait office de passeport pour le véhicule qui sera vérifié et tamponné. N'oubliez pas de demander si l'assurance éventuellement incluse dans la location a effet sur le territoire chilien ! Il est interdit d'emporter de la nourriture fraîche comme des fruits ou des légumes, ou encore des paquets d'aliments ouverts.
Le véhicule et nos affaires sont également fouillés. Ce détour n'aura ajouté que 3 km de plus pour arriver à Puerto Natales.
Frontières Argentine-Chili à proximité du Parc national Torres del Paine
Il y a un peu plus de 50 routes ou pistes reliant l'Argentine au Chili.À proximité du Parc national de Torres del Paine (Chili) et de Puerto Natales (Chili), il y en a 3 qui relient la Route 40 (Argentine) au Chili. Ces 3 accès, qu'ils soient routes ou pistes, sont tous accessibles avec une simple voiture, mais la conduite peut se compliquer en cas d'intempérie importante. Quelque soit la frontière, les horaires d'ouverture varient et se situent autour de 8h à 22h ; les douanes sont normalement ouvertes toute l'année. En hiver, il peut y avoir beaucoup de neige, avec des températures glaciales. De façon générale, on passe tout d'abord la douane argentine, puis la frontière "virtuelle", puis la douane chilienne. Aux deux douanes, il faudra sortir de son véhicule ou du bus pour se rendre au bureau de contrôle des passeports. Les sacs seront généralement inspectés. Interdiction d'emporter de la nourriture fraîche comme des fruits ou des légumes, ou encore des paquets d'aliments ouverts. Les véhicules sont fréquemment fouillés par les douaniers. Les aliments en conserve ou sous vide peuvent quant à eux traverser la frontière, à la condition qu'ils ne soient pas ouverts. Mais en définitive, il est bien plus simple de n'avoir aucun aliment ! Pour passer son propre véhicule, il faudra également présenter les papiers du véhicule. Pour passer un véhicule de location, il faudra avoir en sa possession une autorisation de passage d'un pays à l'autre à présenter aux contrôleurs. Voici les 3 frontières classées du Nord au Sud :
- Paso Río Don Guillermo - Paso Cancha Carrera : ce passage ne présente que peu de dénivelé. Ce sont 13 km de piste qui se terminent au village chilien Cerro Castillo . Il s'agit du point d'entrée au Parc national Torres del Paine le plus court si on arrive du Nord de l'Argentine. L'embranchement avec la piste se trouve à environ 40 km de Tapi Aike ou à environ 118 km d'Esperanza.
- Paso Dorotea : en arrivant à la ville minière de Río Turbio, facile à repérer grâce à sa grande usine, il faut bifurquer en suivant le panneau "Paso Internacional Dorotea - Control". 13 km de route permettent de rejoindre la frontière chilienne, nommée Paso Dorotea. Normalement, il s'agit du meilleur point d'entrée pour rejoindre Puerto Natales (Chili) et la route serait maintenant complètement asphaltée. Ce passage passe un col à une altitude d'environ 620 m (380 m de dénivelé).
- Paso Casas Viejas - Paso Laurita : 15 km plus au Sud, une piste plutôt bonne atteint le Chili. En tout 12 km de piste qui ne présentent quasiment pas de dénivelé. Il s'agit du meilleur point d'entrée pour atteindre Puerto Natales au Chili si l'on vient de Río Gallegos (Argentine).
Voici quelques distances complémentaires d'un lieu argentin vers un lieu chilien par la frontière présentant l'itinéraire le plus court :
- El Calafate - Puerto Natales = 350 km
- El Calafate - Torres del Paine = 350 km
- El Chaltén - Puerto Natales = 510 km
- El Chaltén - Torres del Paine = 510 km
- Río Gallegos - Puerto Natales = 270 km
- Río Gallegos - Torres del Paine = 380 km
Aussitôt après le passage de la douane chilienne, nous arrivons sur la route 9. Après 15 km de route, nous voilà à Puerto Natales. Nous avons mis en tout 8h30 pour parcourir les 510 km séparant El Chaltén et Puerto Natales (pauses incluses et passage de la frontière).
Pour lire la suite de notre voyage au Chili : Puerto Natales et le Parc national Torres del Paine
Le retour : Torres del Paine - El Calafate via Paso Río Don Guillermo
Après avoir passé 4 jours dans le Parc national Torres del Paine situé au
Chili, nous repassons (à bord de notre voiture de location) la frontière Chili -
Argentine la plus proche du Parc national. Du village de Cerro Castillo (Chili),
nous prenons la direction de la frontière argentine (suivre la direction "Paso
Río Don Guillermo"). Ce passage se fait par une piste longue de 13 km où se
trouve la douane chilienne, la frontière "virtuelle", puis la douane argentine.
À chaque passage de douane, nous devons marquer un stop et nous rendre
dans le bureau, afin de présenter et faire tamponner nos passeports. Nous devons
également faire tamponner l'autorisation de passage de notre voiture de
location, étant donné que celle-ci a été louée en Argentine.
Après cette incursion chilienne, nous revoilà en Argentine. La piste aboutit directement sur la route 40
. Il nous reste maintenant à parcourir 280 km de route asphaltée jusqu'à
El Calafate. Nous sommes confrontés à de violentes rafales de vent qui sont impressionnantes et
fatigantes lorsque l'on se trouve au volant d'un véhicule. Nous sommes à court de carburant et un stop à la seule
station-service d'Esperanza s'impose. Lorsque nous arrivons à la station-service, nous constatons une longue file de véhicules ! Nous apprenons alors qu'il n'y a plus de
carburant et que la station attend une livraison sans savoir quand elle aura lieu.
Certaines personnes attendent même ici depuis plusieurs
jours ! Quant à nous, nous avons un avion à prendre le lendemain ! Il nous reste
encore quelques litres de carburant dans le réservoir de notre voiture, alors
nous décidons de continuer la route jusqu'à El Calafate (soit 160 km)... Nous roulons à
une vitesse modérée afin de consommer le moins de carburant possible !!! Malheureusement,
nous avons un terrible vent de face qui n'arrange pas notre problème de
carburant ! Notre voyant d'essence s'allume alors que nous ne sommes toujours pas
arrivés ! Finalement tout est bien qui finit bien puisque nous arrivons à
rejoindre El Calafate sans tomber en panne d'essence (il nous restait à peine un fond de réservoir à l'arrivée !) !
En définitive, nous avons mis 7h pour effectuer le trajet Torres del Paine - El Calafate (pauses et passage des douanes incluses).
La suite
À El Calafate, nous nous posons dans le même hébergement qu'au premier passage et le lendemain matin nous rendons notre véhicule de location. Vers midi, un taxi vient nous chercher pour nous emmener à l'aéroport d'El Calafate (17 EUR le taxi ; 15 min de route) puisque nous prenons un vol vers notre prochaine étape : la mythique ville d'Ushuaïa, située en Terre de Feu, à l'extrême Sud de l'Amérique du Sud ! L'aéroport est bondé et la file de passagers est longue avant que nous puissions enregistrer nos bagages ! Une fois l'enregistrement effectué, nous devons nous acquitter de la taxe d'aéroport (6 EUR/pers.).
Voilà, notre virée en Patagonie n'est pas terminée mais nous laissons tout de même derrière nous ces fabuleux paysages, parfois très rudes, constitués de pics géants !
Pour lire la suite de notre aventure : La Terre de Feu
Informations complémentaires
Argent
En Argentine, la monnaie est le Peso, codifié par ARS. Début 2013, pour 1 Euro nous recevions 6,60 Pesos. En 2015, pour 1 Euro on reçoit 10 Pesos. Le Peso argentin n'est pas vraiment stable ; ainsi, les dépenses en Argentine devraient coûter presque 2 fois moins cher en 2015, par rapport à 2013. Malheureusement, les hôteliers en profitent et réajustent leurs tarifs en Peso ; aussi, depuis longtemps déjà, ces derniers préfèrent annoncer leurs tarifs en USD. Le retrait d'argent dans les distributeurs de billets est limité à 1 000 Pesos. Changer des Euros ou des Dollars américains ne pose aucun problème, mais attention aux faux billets si vous changez dans la rue (à Buenos Aires par exemple). En quittant le pays, essayez de ne plus avoir de Peso car cette monnaie se change à de très mauvais taux !
Billet d'avion pour l'Argentine
Hébergements en Argentine
Avant de partir
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Données clés du voyage
Budget
Le budget pour un voyage en Argentine est relativement élevé (compte tenu d'un taux de change peu favorable). Pour vous donner une idée, voici le coût de ce voyage de 5 jours et 4 nuits pour 2 adultes + 1 enfant (hors vols) : environ 1 184 EUR. Ce coût total se répartit de la manière suivante :
- hébergements pour 4 nuits : 310 EUR
- location de voiture pour 4 jours : 324 EUR
- le reste (repas, essence, visites, etc.) : 550 EUR
Cela représente un budget total journalier de 237 EUR pour 2 adultes et 1 enfant (hors vols).
Concernant nos vols, nous avons pris un vol direct aller-retour Francfort - Buenos Aires à 813 EUR/pers.. Sur place, nous avons pris 1 vol intérieur : Buenos Aires -> El Calafate à 225 EUR/pers. l'aller simple. Notre voyage se poursuivra vers d'autres pays, avant de revenir à Buenos Aires. Si vous désirez obtenir des tarifs pour vos vols, rendez-vous sur notre page Recherche d'un billet d'avion.
Conclusion - Pourquoi aller en Patagonie argentine ?
Ce voyage fût vraiment extraordinaire ! Parcourir cette région avec son propre véhicule, fût très agréable et facile. Les paysages de la Patagonie sont à couper le souffle et c'est un voyage que nous plaçons dans nos "top 10". La région est particulièrement propice à la randonnée, avec des sentiers très bien balisés, des campings ou refuges bien placés tout au long des sentiers. Nous n'avons fréquenté que les coins les plus visités de la Patagonie et il nous reste donc à découvrir bien plus ! Côté gastronomie, nous nous sommes vraiment régalés. Pour les amateurs de viande, elle est délicieuse ! Nous maîtrisons les rudiments de la langue espagnole et cela a été suffisant pour se faire comprendre. Il est vrai que dans les endroits touristiques, les personnes parlent également en anglais. Le point négatif de ce séjour : les tarifs élevés !
Nous espérons que le résumé de notre voyage vous aura apporté rêve et évasion, et qu'il vous aura peut-être donné l'envie de découvrir cette région du monde !
Merci de votre intérêt, bon vent et à bientôt pour une nouvelle aventure !
Emmanuelle et Gilles
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